Information Participative

Médias Citoyens Diois continu !

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samedi 30 juin 2012

Diois : ces expositions du début juillet...


Les expositions dans le Diois à  partir du 1er juillet
* Sainte-Croix (Ancien monastère) EXPOSITION - PHOTOS
Images de Quint... Détail et paysages insolites au coeur de la Vallée de
Quint. Exposition- Vente de photographies de l'artiste Alistair John Borland,
implanté dans la Vallée. Entrée libre. Rens : 04 75 21 22 06
* Chalancon (Mas des Frênes - Route du Volvent)
EXPOSITION "VOYAGE EN SERPENTINE"
Par Jean-Pierre BELICARD, sculpteur. Une invitation au coeur de la
création avec la serpentine, pierre venue de la nuit des temps.
Expositon ouverte l'après-midi en saison ou sur rendez-vous. Gratuit.
Rens : 04 75 27 16 68
* Luc-en-Diois (Mairie - Le Village)
EXPOSITION - FOSSILES DE L'ABBÉ FROMENT
Louis Froment, collectionneur rigoureux et passionné, a récolté plus de
4500 fossiles tout au long de sa vie. Visite groupe sur demande. Gratuit.
Rens : 04 75 21 31 01
* Aix-en-Diois (Temple de Pont de Quart) EXPOSITION - PEINTURE
Aquarelles et huiles de Jean-Paul Bertieaux. Expostion -vente au profit
de l'ACAT et Amnesty International. Fermé entre 12h30 et 16h.
*Die:  Samedi 10h-12h et 15h-18h. (Fermé jours fériers) - Die
(Musée d'Histoire et d'Archéologie - 11 rue Camille Buffardel)
EXPOSITION - STYLES & STÈLES
Bernard Clarisse revisite l'antiquité. Rens : 04 75 22 40 05
Du 7au 8 juillet
* Ponet-et-Saint-Auban (Temple)
EXPOSITION - CLAUDINE FÉLIX
Peintures. Rens: ponetnotrevillage@gmail.com
A partir du 8 juillet
* Luc-en-Diois De 10h à 12h et de 16h à 19h -
EXPOSITION - DE ROUILLE ET D'ÉCUME
Rose-Lune et Alin vous invitent au vernissage de leur exposition le 07/07
à 18h30 à la Galerie coup de coeur: Peinture, photos, bijoux, poupées...
Office de Tourisme du Pays Diois - Bureau de Luc-en-Diois
04 75 21 34 14
www.diois-tourisme.com
Dès la semaine prochaine, nous vous enverrons l’Agenda des Festivités et le guide des Sorties Découvertes « Version été » qui sortiront chaque semaine en français et en anglais.
Restant à votre disposition
Office de Tourisme du Pays Diois - bureau de Die
04 75 22 03 03
www.diois-tourisme.com

Les amiEs de Crest innovent et luttent...


Rénovation de « l’Arrêt Public »
Pour la fin d'été et rentrée scolaire, nous comptons refaire l'isolation de nos murs-vitrines, pour permettre au lieu de vivre pendant l'hiver (faire une activité tricot-contes, ou chataîgne-cinéma auprès d'un éventuel bon poële, ça vous tente déjà ?).
Dans cette optique, vos dons ou bons plans de/en matériaux suivants sont les bienvenus :
- bois de type panneaux, profilés et planches (préférence aux panneaux d'OSB)
- matériaux isolants (paille, laine de bois, chanvre, mouton, ...)
- visseries
- vitrages de grande taille > 50cm fois 1m
- produits de finition : huile de lin, bases aqueuses, huiles sans solvants...
Pour ce chantier, nous faisons appel à Antoine Fargue, un artisan de Crest spécialisé en éco-conception et éco-construction.
Il le mettra en oeuvre entre la mi-août et fin septembre, sur une durée cumulée d'environ 10 à 20 jours.
Quelques mains supplémentaires (dont les miennes) participeront également aux travaux.
Ci-dessous ainsi qu'en PJ, l'agenda culturel et citoyen de l'été.
Si vous souhaitez contribuer à faire vivre notre lieu associatif, nous tenons à disposition des formulaires de proposition d'activité (exemplaire version informatique en PJ) :
expos, activités écocitoyennes (manuelles, festives, d'information...) ...sont les bienvenues !
Salutations écocitoyennes'tivales,
Romain pour l'Arrêt Public
Cet été autour de
L'arrêt public,  un café citoyen à Crest
Événements locaux en Juillet
Schiste alors !
dim 1er juillet, 14h-19h à Aurel (Drôme)
Rassemblement festif contre le gaz de schiste
loi contournée, permis accordés, ça recommence !
concerts, animations enfants, buvette, produits locaux, stands assos
par le collectif Non au Gaz de Schiste Val de Drôme
http://schistealors.wordpress.com
festival OASIS BIZZ'ART
du 5 au 8 juillet, à Dieulefit     
Festival des Musiques du Monde Multidisciplinaire et Indiscipliné   
musique, cirque, arts plastiques, chevaux, performances, films, ateliers  
organisé par : association La Bizz'art Nomade - La Ferme des Dames - 26160 Salettes
04 75 90 45 71 / 06 79 04 03 41 / bizzart@club-internet.fr / www.bizzartnomade.fr
du 10 au 14 juillet, aux Amanins (Roche sur Grâne)
du 10 au 13 juillet UNIVERSITÉ COLIBRIS :
Citoyens engagés, participez à l’Université des Colibris. Amis Colibris, candidats en 2012, venez fêter la fin de la campagne avec Pierre Rabhi
A l’occasion de cette Université des Colibris, experts, têtes de réseaux et citoyens impliqués se réuniront, du 10 au 13 juillet 2012, pour 4 jours de travail sur 6 grandes thématiques : Economie, énergie, éducation, démocratie, alimentation et santé…
Objectif : construire, ensemble, les grandes lignes d’un programme, résolument citoyen !
le 14 juillet FÊTE POUR LA TERRE ET L’HUMANISME :
bel évènement festif autour de la Terre et L’Humanisme
thème : ENGAGEMENT CITOYEN ET FRATERNITÉ
témoignages, conférence participative, concert (venue de Marc Vella et Jehro), bal + restauration biologique du jardin
Tarifs : Adultes 13 € la journée De 6 à 13 ans (inclus) : 5 € Gratuit pour les enfants de moins de 5 ans. Semaine organisée par : le centre agroécologique des Amanins / www.lesamanins.com
Aout
Jeûne international pour l’abolition des armes nucléaires
du 6 au 9 août 2012, à Paris
Nous serons plusieurs dizaines à jeûner à Paris, au Mur pour la Paix, devant la Tour Eiffel, pour demander l’abolition des armes nucléaires
et en souvenir des victimes de Hiroshima et Nagasaki.
Organisé par : La Maison de Vigilance, Armes Nucléaires Stop, Réseau Sortir du Nucléaire en soutien à la campagne internationale ICAN
Marche pour la Vie
du 18 au 25 août 2012
 sur les routes du Vaucluse, du Gard et de la Drôme,
au coeur du triangle de la mort nucléaire Cadarache-Marcoule-Tricastin

Un seul mot d'ordre réunira les marcheurs à pieds, à vélo, à cheval, en rollers, qui relieront les 3 sites nucléaires civils et militaires... :
arrêt immédiat du nucléaire ! Oui à la vie!
A l'appel du Collectif antinucléaire de Vaucluse (CAN84)
Et régulièrement à L'arrêt public…
Repas partagé le samedi entre midi et 14h
Amenez votre croûte à casser pour donner au voisin, recevez des mets goûteux à goûter,
ou comment un repas gagne en qualité et convivialité
Permanence de l'ASTI
L'Association de Solidarité avec Tou(te)s les Immigré(e)s tient une permanence tous les premiers samedis matin du mois à L’arrêt public.
Plus d'infos sur ASTI Drôme
Et les copains,
Radio Saint Ferreol 94.2
Emission Biotop tous les derniers jeudi du mois de 18h à 19h : Coproduit par RSF et radio Diois avec le soutien du CCVD et de Biovallée.
Sur le développement durable dans la vallée de la Drôme.
Et toujours l'émission Libertaria tous les 1er mercredi du mois à 21h. Rediffusion le samedi suivant à 19h.
Les autres cafés culturels et/ou associatifs de Crest
Retrouvez le programme du Verre à Soi : ici !
http://leverreasoi.over-blog.com/
Celui d'Archijeux : en face !
http://archijeux.org/
Sur les Quais : par !
http://www.surlesquais.net
Participer à l'arrêt public
Permanences des samedis cet été : on recherche des volontaires pour tenir le bar à partir du 14 juillet inclus.
Vous avez des idées, des envies ? Vos suggestions, propositions et contributions sont les bienvenues !
Pour vous tenir informé de l'actualité écocitoyenne, visitez le site de L’arrêt public !
Arrêt Public - café citoyen
1 rue de la république
26400 Crest
arret.public@free.fr
http://sites.google.com/site/larretpublic

Lyon : Dialogues en Humanité les 6, 7 et 8 Juillet...


« Dialogues en humanité »
 « Osons la métamorphose ! »
La 11ème édition des Dialogues en humanité se tiendra les vendredi 6, samedi 7 et dimanche 8 juillet 2012, au cœur du Parc de la Tête d'Or de la Ville de Lyon.
Chaque jour, de 11h à 22h, sous l'arbre à palabre du Parc de la Tête d'Or de Lyon, chacun pourra échanger avec d'autres citoyens du monde, connus ou inconnus et rencontrer écrivains, philosophes, artistes, entrepreneurs, témoins de vie, dans une ambiance décontractée et festive.
Les Dialogues s'adressent à tous sans exception : enfants, adultes, parents, artistes, militants associatifs, chefs d'entreprise, citoyens du monde... l'accès est gratuit et sans inscription.
Merci de diffuser auprès de vos adhérents programmes, affiches et flyers des Dialogues en humanité. Nous pensons qu'ils susciteront l'intérêt du public auquel vous vous adressez.
L'équipe des Dialogues en humanité 2012.
Brochure de présentation dialogues en humanité


Geneviève Ancel
Dialogues en humanité
GRAND LYON
Direction de la propreté
20 rue du Lac (courrier)
83 Cours de la Liberté
69003 Lyon
33 (0)4 26 99 38 72 ou 33 41

 gancel@grandlyon.org
http://dialoguesenhumanite.org
www.grandlyon.com
dialoguesenhumanite.org
Favoriser le respect et le développement de sa propre humanité

Sortir du nucléaire est tout à fait possible...


L’« Energiewende » allemand
La bonne échappée
Le choix de l’Allemagne d’abandonner le secteur nucléaire, le 29 mai 2011 dernier, fait partie de ces moments rares, historiques peut-être, à l’échelle d’un continent. Car il ouvre la voie à une ère énergétique nouvelle. C’est clair, l’échappée allemande est la bonne. Il s’agit de ne pas la louper !
 « Cette décision est irréversible  », a clairement précisé Norbert Röttgen, ministre allemand de l’Environnement, en commentant, le 29 mai dernier, l’annonce officielle faite par son gouvernement de sortir son pays du nucléaire d’ici 2022. Voici donc la première puissance industrielle européenne qui décide de rompre radicalement avec une politique énergétique non maîtrisée et dangereuse. L’objectif du plan présenté par le gouvernement allemand le 6 juin : « Rentabilité, sécurité d’approvisionnement et performance environnementale ». Un vrai projet d’avenir !
Le printemps 2011 des démocraties
A une époque où certains ont tendance à se plaindre du « peu de poids de l’opinion publique » ou de la « grande dépendance du politique envers le monde économique  », voici une décision qui remet les citoyens au centre du jeu politique. Car le choix allemand de sortir du nucléaire dans les 11 ans aura bel et bien été dicté par une opinion publique forte et déterminée ! Il y a peu, ni la majorité politique au Bundestag, ni les grands industriels du secteur n’étaient favorables à la sortie du nucléaire.
Certes, une importante fraction de la population allemande est depuis longtemps mobilisée contre le nucléaire. En 2000, se basant sur une majorité de gauche largement hostile au nucléaire, le gouvernement socialistes-Verts avait décidé de sortir le pays de cette filière énergétique pour 2020. Sur le terrain, le travail de construction de l’alternative verte avait déjà commencé : les panneaux solaires et les éoliennes, notamment, fleurissaient comme nulle part ailleurs. Mais on savait à l’époque qu’un autre gouvernement pouvait remettre ce choix en question. Et la sortie du nucléaire fut en effet remise en cause par l’actuelle chancelière Angela Merkel, à la tête d’une majorité composée de chrétiens-démocrates et de libéraux, qui décida en septembre 2010 d’accorder un sursis supplémentaire de 12 ans aux centrales allemandes. Une erreur politique !
En effet, suite à l’accident de Fukushima, il ne restait plus, en avril dernier, que 20 % de l’opinion publique allemande favorable au nucléaire. De semaine en semaine, les mobilisations pour la fermeture du secteur se firent de plus en pressantes. Lors d’élections régionales récentes, ce sont des bastions chrétiens-démocrates comptant plus d’un demi siècle de présence ininterrompue, comme le Bade-Wurtemberg, qui sont tombés dans l’escarcelle des Grünen [1]. La preuve que de nombreux électeurs du parti chrétien-démocrate considèrent à présent eux aussi que le nucléaire est un choix du passé. Il ne reste donc que les libéraux pour défendre ce secteur. Les jeux sont faits : l’Allemagne sortira bel et bien du nucléaire en 2022, car il ne devrait plus se trouver de majorité parlementaire pour remettre ce choix politique en cause. Cette décision montre surtout que les élus peuvent changer radicalement et rapidement de position. Pourvu que l’opinion publique se montre déterminée !
En ce sens, la formidable décision allemande, prise par un « Comité éthique » institué suite à l’accident de Fukushima (et non une instance économique), fait bel et bien partie du printemps 2011 des démocraties !
L’ « Energiewende » : le tournant énergétique « made in Germany »
Un printemps à marquer d’une pierre blanche, car l’Allemagne va devoir trouver, en l’espace de 11 ans, les moyens de suppléer aux 22 % d’électricité produits actuellement par les centrales nucléaires. Mais quand on sait à quel point des objectifs clairs, désirés, avec des échéances annoncées, peuvent entraîner tout un peuple à y adhérer, on comprend combien cette décision constitue un fait majeur pour le secteur de l’énergie dans son ensemble.
Les Allemands ont certes la possibilité de recourir au charbon si nécessaire, mais là n’est pas du tout leur véritable objectif. Ils entendent orienter leurs énormes ressources financières et leur capacité de mobilisation vers les valeurs sûres de demain que sont : 1. les économies d’énergie ; 2. la revente de quotas de CO2 aux pays pollueurs ; 3. le développement tous azimuts des énergies renouvelables, qui ont pour caractéristiques majeures d’être à la fois inépuisables, propres et gratuites. Pourvu, bien sûr, que l’on sache les exploiter technologiquement et les faire accepter socialement.
C’est ici que le label « made in Germany », synonyme de « bien pensé, solide, fiable, durable », quand on parle de machines, d’outils ou d’industries, va contribuer à mettre sur orbite tout le secteur des énergies vertes. Aujourd’hui déjà, même si la part du renouvelable n’est pas extraordinaire dans la consommation globale d’électricité en Allemagne (ceci en regard d’autres pays plus avancés encore comme l’Autriche ou le Danemark), on constate que les Allemands font technologiquement la course en tête, si l’on considère la plupart des secteurs industriels concernés [2].
Un chiffre particulièrement parlant : pour l’année 2010 seulement, 29 milliards d’euros ont été investis dans les énergies renouvelables en Allemagne. Ce qui veut dire que la machine industrielle est largement en marche et prête à opérer une montée en puissance, aujourd’hui absolument nécessaire, en particulier si l’on veut relever le défi climatique à l’échelle globale.
Dès 2020, 35 % de l’électricité allemande proviendra des renouvelables. Et d’ici 2030, les éoliennes que les Allemands vont implanter dans les mers du Nord et Baltique (5 milliards d’euros sont prévus par le gouvernement pour financer 10 parcs éoliens offshore) produiront l’équivalent de la consommation électrique actuelle de 25 millions de foyers.
L’« Energiewende », ou tournant énergétique allemand, prévoit aussi une baisse de la consommation énergétique de 10 % d’ici 2020, grâce à des mesures d’efficacité énergétique. Des enveloppes de 1,5 milliard d’euros sont aussi prévues entre 2012 et 2014 pour soutenir la rénovation des bâtiments.
Le remplacement du nucléaire et progressivement des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) par les renouvelables est cette fois bel et bien lancé. Industriellement et à très grande échelle, avec les Allemands en tête de peloton : voilà ce qui s’appelle un signal fort aux investisseurs. En Allemagne désormais, il y aura plus qu’une acceptation sociale du développement de ces nouvelles filières : on peut parler d’une motivation citoyenne forte. Un exemple : 60 % des Allemands sont d’accord de payer 10 euros de plus par mois pour disposer d’une énergie verte, afin d’accélérer la sortie du nucléaire.
L’« Energiewende » va donc prendre une tournure très volontariste, organisée, pragmatique et hautement industrialisée. Trop ? Peut-être. Certains représentants du secteur des énergies renouvelables critiquent déjà le plan du gouvernement « mettant l’accent sur l’éolien offshore, que seuls les grands groupes seront capables de financer. Ce plan va à l’encontre de l’idée de couverture énergétique décentralisée, qui est le fondement même du secteur », estime Fred Jung, dirigeant du groupe Juwi, une société holding spécialisée dans les énergies renouvelables [3].
Etre de la bonne échappée
Les énergies renouvelables employaient plus de 900.000 personnes en Europe fin 2009. Au cours de cette année-là, dite « de crise », 100.000 emplois nouveaux ont été créés dans ce secteur dans les pays de l’Union, dont seulement 8.000 en France, qui se cramponne au nucléaire.
Il y a de quoi être inquiet pour l’avenir de l’Hexagone, qui risque de se retrouver rapidement à la traîne, notamment dans le développement d’un tissu industriel adapté aux enjeux, aux savoir-faire et à la culture technologiques de demain. Pourtant, depuis Fukushima, l’opinion publique a également fort évolué en France. Selon un sondage paru début juin dans le Journal du dimanche, 62 % des Français sont aujourd’hui en faveur d’un arrêt progressif du nucléaire. Voici donc un thème majeur de la prochaine campagne présidentielle en France, car au-delà de la sécurité, il en va aussi de l’avenir de la capacité d’exportation de la France. Donc de sa balance des paiements, largement déficitaire aujourd’hui (environ 6 milliards d’euros par mois).
En quittant le nucléaire, l’Allemagne opérera évidemment des transferts d’importants crédits de recherche, dans le stockage de l’énergie notamment. Car tous les secteurs de pointe des énergies de demain constituent des technologies éminemment exportables, sans barrières ni restrictions, sur la planète entière. Partout il y a du soleil, du vent, des vagues, du bois, des déchets… à transformer en énergies renouvelables. En termes de potentiel industriel, si l’on prend un peu de hauteur, le renouvelable, ce sera demain la somme du pétrole, du gaz et du nucléaire d’aujourd’hui. Soit « le » marché à ne pas louper !
A l’échelle planétaire, le nucléaire est déjà fortement en déclin. En effet, très peu de chantiers de construction de nouvelles centrales sont en cours et, dans la plupart des pays nucléarisés, les centrales en activité sont vieillissantes. Plusieurs pays du continent européen ont déjà décidé de quitter le secteur ou de ne pas y investir (parmi lesquels la Suisse et l’Italie). Et aujourd’hui qu’une décision claire a été prise en Allemagne, pilier du projet européen, la question de la fiabilité du nucléaire va rapidement faire tache d’huile au cœur de l’Union. En effet, poussé par son opinion publique, le monde politique allemand va être chargé de mener la bataille de la sécurité nucléaire à une échelle plus globale. Car il ne sert à rien de fermer des centrales sur le territoire national, si c’est pour vivre à côté de sites réputés très dangereux situés juste de l’autre côté de la frontière, comme c’est notamment le cas pour les Allemands avec la centrale de Fessenheim, en Alsace, construite sur une zone sismique active. Et puis il y a le risque d’attentats, qui existe partout, et face auquel le nucléaire ne peut que minimiser l’inquiétude des citoyens. Autre talon d’Achille du secteur : les banques, qui assurent le financement de la construction de nouvelles centrales. Une campagne intitulée « Nuclear banks, no thanks » est lancée, notamment contre la Deutsche Bank, accusée par l’organisation des Kritische Aktionäre d’avoir investi près de 8 milliards d’euros au cours de ces 10 dernières années dans l’énergie nucléaire. Mobilisés comme le sont les Allemands aujourd’hui, cela pourrait faire mal au portefeuille nucléaire.
Une formidable accélération vient donc d’être opérée par l’Allemagne, à l’échelle de notre continent. Dans ce contexte, si l’on veut atteindre rapidement une montée en puissance du renouvelable sur une large échelle, « le partage du travail peut s’avérer judicieux, estime Johann Köppel, directeur des techniques environnementales à l’Université de Berlin. Les Irlandais, les Britanniques et les Allemands pourraient s’investir dans l’éolien, les Espagnols, les Italiens et les Africains (dans le cadre du projet Desertec) dans le solaire. »
Et la France ? Elle n’est pas citée, constate la journaliste de Novethic à Francfort, qui rapporte ces propos.
Il est évident que la Belgique doit s’accrocher à sa loi de sortie du nucléaire, votée en 2003, si elle veut faire partie de la bonne échappée !
André Ruwet
[1] En progressant de 12,52 % des voix et en dépassant les socialistes pour la première fois, les écologistes sont devenus la première force de gauche dans une élection en RFA. Il faut préciser que le ministre-président sortant du Bade-Wurtemberg était un ardent défenseur du nucléaire et que le Land compte quatre réacteurs.
[2] Ainsi, dans l’éolien (parc de 27.777 MW installés en 2009 en Allemagne, contre 606 pour la Belgique), dans le photovoltaïque (parc de 9.830 MWc en 2009 en Allemagne, contre 363 en Belgique), dans le solaire thermique (parc de 9.029 MWth en Allemagne, contre 234 pour la Belgique) – et il faut préciser que les Belges sont loin d’être les derniers du peloton. Même dans les domaines des pompes à chaleur, du biogaz, des énergies tirées des déchets et de la biomasse, les Allemands sont bien souvent devant. (Chiffres extraits de EurObserv’er, état des énergies renouvelables en Europe, édition 2010).
[3] « L’Allemagne précise sa sortie du nucléaire », Novethic, 7 juin 2011.

jeudi 28 juin 2012

La Roche sur Grâne : Journée d' espoir pour les jeunes...


JOURNÉE « PORTEURS D’ESPOIRS »   LE 7 JUILLET 2012, UN ÉVÉNEMENT GRATUIT POUR LES JEUNES À PARTIR DE 16 ANS QUI VEULENT DONNER DU SENS À L'AVENIR                                       
Les Amanins, Centre de Séjour en agro-écologie,  26400, La Roche-sur-Grâne  
POUR QUI ET POURQUOI ?  Vous avez des rêves de partage, de voyage, des envies de construire ou des questions sur votre avenir ? Prenez le temps de réfléchir, d’expérimenter et d’échanger pour trouver vos propres réponses ! Les diplômes ne suffisent pas toujours à trouver l'activité qui nous convient, qui correspond à nos valeurs, celle qui a du sens pour nous.  C'est pourquoi le 7 juillet le centre agro-écologique des Amanins vous propose une journée entière de rencontres festives pour découvrir plus d'une dizaine de structures associatives engagées qui œuvrent pour la solidarité, l'humanisme ou encore l'environnement et qui peuvent proposer un cadre formateur pour se lancer dans la vie : services civiques, formations, écovolontariats et volontariat. Venez fêter vos espoirs avec d'autres jeunes motivés!                                                                                                    COMMENT                                                                                            Marre des stands en rang d'oignon qui vous surchargent de flyers et d'infos ? La journée Porteurs d'Espoirs vous propose autre chose ! Venez faire l’expérience d’un FORUM PARTICIPATIF: un programme complet d'activités interactives et festives (10h30-19h) où les intervenants vous feront partager leur engagement quotidien à travers des ateliers pratiques, artistiques, des jeux, des témoignages, des vidéos...                                                        LES INTERVENANTS...Les Amanins (www.lesamanins.org), La Ligue des Oeuvres Laiques  (fol26.fr/), La FEVE (www.feve-nv.com), A pas de Loups (http://www.apasdeloup.org/), Le Foyer Michaël (www.foyer-michael.com), Ardelaine (www.reseaurepas.free.fr), Le BEAL (www.lebeal.org),
L'Ecole de la Nature et des Savoirs (www.ecolenaturesavoirs.com), Ecologie au Quotidien (
www.ecologieauquotidien.fr/), Le chant des possibles, Les toits filants et d'autres encore...
POUR VENIR...                                                                                            Les Amanins sont à 15 minutes de la gare de Crest et 45 minutes de Valence. Les transports aller-retour seront organisés en covoiturage ou en minibus.       Pour les participants venant de loin, camping et restauration sont possibles Carte:
www.lesamanins.com/spip.php?article23                                          Inscription vivement recommandée (obligatoire pour les transports): Contactez Camille Bordes au 06 33 55 29 69                                                  ou Emmanuel Cappellin au 06 41 99 13 37                                             PROGRAMME...                                                                                                10h30 - Rencontre entre tous les participants et intervenants                              12h30 - Buvette en musique (sandwichs, tartes et boissons en vente)                                                                                                   13h30 - Sessions de découverte des structures: ateliers, jeux, témoignages, action, vidéos                                                                                       16h30 - Restitution et retours                                                                    17h00 - Concert et impros (musiciens, apportez vos instruments!)                    19h00 - Fin de la journée
Contact                                                                                                                    Nos coordonnées :                                                                                    Téléphone : 04 75 43 75 05 
Télécopie : 04 75 43 96 59
Courriel : info@lesamanins.com
Adresse postale : Les Amanins Centre de Séjour en agro-écologie 26400 La Roche-sur-Grâne                                                                           
Cordialement,
Emmanuel Cappellin
Chargé d'organisation, avec Camille Bordes, de la Journée Porteurs d'Espoirs pour les Amanins
06 41 99 13 37
04 26 58 81 29

Les Lobby ont eu la peau de Nicole Bricq...


Les dessous de l'éviction de Nicole Bricq du ministère de l'écologie
Tout avait pourtant très bien commencé. Le 16 mai, en annonçant qu'il confiait à Nicole Bricq le portefeuille de l'écologie, Jean-Marc Ayrault faisait ministre une sénatrice estimée de ses pairs pour son sérieux, ancienne strauss-kahnienne ralliée à François Hollande dès 2009 et - ce qui ne gâtait rien - appréciée des milieux de défense de l'environnement pour son combat contre le gaz de schiste. Chargée également du délicat dossier de l'énergie, Mme Bricq avait une autre vertu : sa position, jugée "équilibrée", sur le nucléaire. Assez ouverte et crédible pour discuter avec les "anti", suffisamment pronucléaire pour rassurer un PS majoritairement nucléariste.
Ce que MM. Hollande et Ayrault, séduits par ces qualités, n'avaient peut-être pas mesuré, c'est la très grande détermination de la ministre à modifier en profondeur le système des forages en France. Mme Bricq y avait réfléchi, et elle n'en démordait pas : il fallait obtenir davantage de garanties environnementales et un partage de la rente différent avec les compagnies pétrolières, bref, une remise à plat du fameux "code minier". Le code minier ? Un long texte d'une centaine de pages, extrêmement technique, qui définit ce qu'est une mine, et ce que sont les conditions de son exploitation.
RÉFORME DU CODE MINIER
A l'image de nombreux experts, Mme Bricq et son directeur de cabinet, Géraud Guibert, un magistrat de la Cour des comptes très pointu sur les dossiers, fondateur du pôle écologiste du PS, estiment que le code est par trop favorable aux exploitants, tout simplement parce qu'une compagnie qui découvre un gisement est aujourd'hui quasi certaine de l'exploiter. Mme Bricq, elle, souhaite mettre les compagnies en concurrence pour l'exploitation des gisements. Les forages effectués par Shell en Guyane vont permettre, pense-t-elle, de nouvelles discussions.
Mme Bricq n'est pas seule à souhaiter cette modification du code minier. Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, est sur la même longueur d'onde. Les deux ministres déjeunent ensemble au tout début du mois de juin, avec leurs directeurs de cabinet. Ils définissent une ligne commune : la transparence (les permis seront publiés sur le site Internet du ministère), une réforme du code minier et une révision des permis en cours. Les activités de la compagnie Shell en Guyane sont concernées. Ce qui lie les deux ministres dans cette affaire, c'est la certitude que face aux entreprises, l'Etat n'est pas condamné à sans cesse subir.
LE CHOC DES PRÉOCCUPATIONS CONTRAIRES
Tous deux préviennent Matignon de leurs intentions. Réaction de l'équipe du premier ministre : négociez si vraiment vous le souhaitez, mais sans perturber le climat de confiance avec Shell. Toute l'ambiguïté est là. D'un côté, deux ministres soucieux d'un autre rapport de forces, de l'autre un chef de gouvernement et des élus guyanais ayant constamment en tête la défense de l'emploi et le redressement de l'industrie.
Entre M. Ayrault et Mme Bricq, c'est le choc des préoccupations contraires, au moins à ce moment précis, mais aussi de deux tempéraments. M. Ayrault n'aime pas les éclats de voix, mais il se heurte à la rugosité de sa ministre, toute à ses convictions. Il y aura deux échanges très tendus entre eux, les 13 et 17 juin.
Shell et le lobby pétrolier ne sont pas restés inactifs. D'un côté, Shell France accepte, par la voix de son président, Patrick Romeo, de faire de substantielles concessions, qu'il synthétise dans un e-mail envoyé au cabinet de Mme Bricq le 20 juin. En apparence, le document peut faire croire à Mme Bricq qu'elle a eu finalement gain de cause. En apparence seulement. Car, en coulisse, Shell s'agite. Tout le gratin du petit monde pétrolier décroche son téléphone.
DELPHINE BATHO POUR LA REMPLACER
En réalité, dès le 19 juin, le sort de Mme Bricq est scellé. Le jour même, Laurence Parisot se félicite devant l'assemblée permanente du Medef des interventions efficaces de son organisation auprès du gouvernement, pour relayer les doléances de Shell. M. Montebourg, qui a su éviter les affrontements avec M. Ayrault, ne doit qu'à son poids politique de conserver son poste, estime-t-on dans son entourage.
Pour Mme Bricq, le choc est violent. Lors de son voyage à Rio, au Sommet de la Terre, elle discute avec le chef de l'Etat, qui ne lui parle de rien. La ministre de l'écologie n'apprend le sort qui lui est réservé que vers 17 heures, par téléphone, le 21 juin, jour du remaniement. Estomaquée, elle demande cinq minutes de réflexion à M. Ayrault, puis accepte de prendre le poste de ministre du commerce extérieur. Dans son malheur, Mme Bricq a une satisfaction : elle travaillera avec Pierre Moscovici à Bercy, et les deux ministres ont l'un pour l'autre une solide estime.
Delphine Batho prend désormais les rênes du ministère de l'écologie. La nouvelle ministre peut certes arguer d'une certaine sensibilité sur le sujet, puisqu'elle s'est illustrée par la défense du marais poitevin, ainsi que par des prises de position anti-OGM répétées. Mais elle n'a pas l'expérience des dossiers de Mme Bricq. L'affaire laissera suffisamment de traces pour que le très politique sénateur écologiste Jean-Vincent Placé puisse lancer : "C'est quand même un drôle de message."
Anne-Sophie Mercier

Aung San Suu Kyi.... enfin libre


François Hollande reçoit Aung San Suu Kyi et défend la transition en Birmanie.
(Photo : Aung San Suu Kyi et François Hollande dans les jardins de l'Elysée, mardi 26 juin 2012 Bertrand Langlois)
L'opposante birmane, qui sera à Paris jusqu'à vendredi avec un agenda très chargé, a été reçue à l'Elysée ce mardi...
La tournée européenne de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi passait mardi par Paris, où le président François Hollande a confirmé son soutien au processus d'ouverture politique en cours en Birmanie après des dizaines d'années de pouvoir autoritaire.
La jeune députée de 67 ans - dont 15 passés en résidence surveillée - devenue un symbole universel de résistance pacifique a été reçue avec les honneurs à l'Elysée, où un dîner a été servi en présence d'une partie du gouvernement.
Reprenant une formule de l'ancien président François Mitterrand, François Hollande a salué en elle une «irréductible» qui «ne lâche rien, ne cède rien, ne renonce à rien et suit son chemin parce qu'elle sait qu'au bout il y a la liberté et quel qu'en soit le prix, il convient de tenir bon».
Hollande disposé à recevoir le général Thein Sein
La junte militaire, qui gouvernait la Birmanie depuis 1962, a laissé la place en mars 2011 à un gouvernement civil, néanmoins dirigé par un ancien membre du régime militaire, le général Thein Sein, et dominé par l'armée.
François Hollande s'est dit disposé à recevoir ce dernier en France. «S'il veut venir, il viendra», a dit le président.
«La France soutiendra l'ensemble des acteurs de la transition démocratique en Birmanie et fera tout ce qui est possible de mener, avec l'Union européenne, pour que ce processus aille jusqu'à son terme, c'est-à-dire à une démocratie pleine et entière», a-t-il expliqué, évoquant la question des prisonniers politiques, des droits syndicaux et des minorités.
Vigilance autour des activités de Total en Birmanie
A l'heure où l'ouverture birmane commence à attirer des groupes étrangers, François Hollande a précisé que la France serait «vigilante» en matière de «transparence des transactions financières» et de «comportement des industries extractives».
Une remarque qui vise notamment le pétrolier français Total, accusé par le passé de travail forcé en Birmanie. «À chaque fois que nous avons à poser des principes, nous avons à les respecter», a dit François Hollande. «S'il advenait qu'il n'y ait pas ce respect, Aung San Suu Kyi pourra à tout moment me joindre pour que nous y mettions bon ordre».
Amour pour la France
Entrée au Parlement ce printemps, Aung San Suu Kyi n'exclut pas de diriger un jour son pays, où de nouvelles élections sont prévues en 2015. «Le développement ne peut pas se faire au détriment de la démocratie, mais il doit la consolider», a-t-elle dit.
Ensemble traditionnel vert, écharpe de soie blanche et fleurs jaunes dans ses cheveux tirés, Aung San Suu Kyi a dit son amour de la France, évoquant aussi bien «l'esprit révolutionnaire», Victor Hugo, que «la soupe à l'oignon». «J'essaie de lire un peu de français tous les jours», a confié la «dame de Rangoun», qui a reçu des mains de François Hollande les oeuvres complètes de Georges Simenon et une colombe en cristal, oeuvre de l'artiste Etienne. Elle a offert à son hôte une peinture représentant un paysage birman.
Un programme de chef d'Etat jusqu'à vendredi
Arrivée à Paris en provenance de Londres par le train à la mi-journée, Aung San Suu Kyi a dîné avec François Hollande et sa compagne Valérie Trierweiler, en présence du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, du nouveau président de l'Assemblée nationale élu quelques heures plus tôt, Claude Bartolone, et de ministres comme Laurent Fabius (Affaires étrangères), Marisol Touraine (Affaires sociales), Aurélie Filippetti (Culture) et Najat Vallaud-Belkacem (Droits de la femme).
Deux prix Nobel, la chercheuse Françoise Barré-Sinoussi et l'écrivain Gao Xingjiang, étaient présents, de même que le diplomate Stéphane Hessel et la cinéaste Agnès Varda.
A Paris jusqu'à vendredi, Aung San Suu Kyi a un programme digne d'un chef d'Etat. Elle recevra mercredi le diplôme de citoyenne d'honneur de la ville de Paris, avant un entretien avec Laurent Fabius au Quai d'Orsay.
La lauréate du prix Nobel de la paix 1991 doit aussi rencontrer les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat et débattre avec des étudiants de la Sorbonne. La France est la dernière étape de sa tournée en Asie et en Europe qui l'a notamment vue visiter la Thaïlande, la Suisse, la Norvège et la Grande-Bretagne.
Ecologie au Quotidien
(L’association soutenait depuis 12 ans la libération Aung San Suu Kyi et le rétablissement de la démocratie en Birmanie, ce qui n’est pas encore totalement acquit…)
DIE, Rhône-Alpes, France
Le Chastel 26150 DIE
Tel : 04 75 21 00 56       

mercredi 27 juin 2012

Beaumont en Diois : C' est la Fête ce 30 Juin...


Dario Zappia
Bonjour tout le monde,
Le 30 juin C'est Dario Zappia qui vous invite et Émile qui régale !
Ça vaut largement le déplacement…
Amicalement,
Philippe
JBA, Saint-Pierre, 26310 Beaumont-en-Diois
Dom: 04 75 21 39 73 ou Pro: 04 75 21 35 76

Léger remaniement à la Région Rhône-Alpes...

Vers un remaniement à la tête de la Région

Region ()
PHOTOPQR/LE PROGRES
Jean-Jack Queyranne va devoir remplacer sa 1ere vice-présidente, Bernadette Laclais, devenue députée. Avec la loi contre le cumul des mandats, d'autres élus feront leur départ. L'exécutif peut-il être déstabilisé ? 
Dimanche 17 juin, à la préfecture du Rhône. Les résultats du second tour des législatives tombent. Les collaborateurs du président de la Région font les comptes, un oeil sur chaque département. Dans presque tous, les "bébés Queyranne" - comme les surnomment son équipe - se frottent au suffrage universel. Plusieurs devraient être élus. L'espoir le dispute au regret de les voir partir. Car en cas de victoire, certains se mettront en situation de cumul des mandats. Et entre un mandat de parlementaire et de vice-président au conseil régional, le choix est vite fait. Une amertume pour Jean-Jack Queyranne, leur mentor ? "Non non, j'aime mieux qu'il gagne", plaisante-t-il. "Je suis très fier de voir que la Région leur a servi de tremplin".
"Tant mieux", Debat a perdu
Entre les deux tours, son équipe s'est préparée à ce que la vague rose emporte l'exécutif régional. Dans un climat de guerre froide entre écologistes et socialistes, voici qui pourrait déstabiliser la gouvernance régionale. Il faut toute l'habileté des uns, l'expérience des autres pour maintenir la cohésion de la majorité de gauche. Or les deux piliers de l'institution risquent de partir : Bernadette Laclais, 1ere vice-présidente en charge des transports, et Jean-François Debat, vice-président aux Finances. Finalement ce dernier sera battu dans l'Ain. "Tant mieux, on le garde", souffle une collaboratrice. "Ce sera peut-être le prochain président", estime-t-elle.
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Mini remaniement en juillet 
Bernadette Laclais, elle, va faire les cartons. La 1ere vice-présidente (photo ci-contre) dispose de trois mandats. Sauf recours contre son élection, elle a un mois pour s'en délester d'un. Ce sera son poste au conseil régional. C'est au sein de l'hémicycle que la jeune élue s'est fait les dents, élue en 1998. D'abord mobilisée contre les collusions entre Charles Million et le FN, ensuite à l'exécutif. "J'ai eu trois vice-présidences : culture, formation et transports", précise-t-elle. Depuis elle est devenue maire de Chambéry (2007) puis à présent députée. L'autre élu sur le départ est Thierry Braillard. L'adjoint aux sports de la ville de Lyon est aussi conseiller spécial aux technologies de l'information et de la communication. Un porte-feuille creux confié au titre de sa formation, le Parti radical de gauche. Jean-Jack Queyranne se consolera de leur départ : Philippe Meirieu, lui, reste…
Un gros remaniement avant 2014
D'autres élus devront se préparer à quitter l'assemblée régionale. François Hollande s'est engagé à faire adopter une loi proscrivant le cumul entre un mandat de parlementaire et un poste dans un exécutif local. Elle n'entrerait en application qu'en 2014. C'est ainsi que Jean-Louis Gagnaire, réélu député, abandonnerait sa vice-présidence au développement économique. "Mais je resterai conseiller régional", indique-t-il. Vice-présidente à l'égalité hommes-femmes, Cécile Cukherman, sénatrice de la Loire, devrait aussi faire un choix. Directeur de campagne de Jean-Jack Queyranne en 2010, Hervé Saulignac pourrait bientôt présider le conseil général de l'Ardèche. Car l'actuel détenteur du titre, Pascal Terrasse, a été réélu député. Avec la loi sur le cumul, ce dernier devrait choisir l'Assemblée Nationale. Et Saulignac lâcherait sa vice-présidence à l'Aménagement des territoires.
Des nouveaux bébés Queyranne ?
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Ce sont donc de nouveaux élus qui vont entrer dans l'exécutif. Y aura-t-il une nouvelle génération de bébés Queyranne ? Le président du conseil régional s'est bien gardé de donner des indications. "Queyranne est quelqu'un de très secret, ce n'est pas un élu qui se répand", glisse-t-on dans son cabinet. Dès juillet, un premier mini-remaniement aura lieu, pour remplacer Bernadette Laclais. Deux noms sont évoqués qui connaissent bien le dossier des transports : Guy Palluy (Rhône) et Edouard Simonian (Savoie, photo ci-contre). Si les équilibres départementaux devaient être respectés, c'est ce dernier qui serait promu, un Savoyard en chassant une autre.
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Comme l'explique Jean-Louis Gagnaire, ces remaniements obéissent "à des équilibres subtils" : parité hommes/femmes, équilibres départementaux et respect des forces politiques. Plusieurs jeunes élus ont été repérés par le cabinet du président, notamment Otman El-Harti (Loire, à droite) et Guillaume Lissy (Isère, à gauche). Il se dit aussi que Florence Perrin et Marie-Hélène Riamont pourraient à l'avenir se voir confier de nouvelles responsabilités. Tout comme le président du groupe socialiste, Jérôme Safar, qui est toutefois mobilisé pour succéder à Michel Destot à la tête de Grenoble.
 Fabien Fournier

Les Espérados...dérives communautaires des années 70...

Août 1977. Deux hommes braquent une banque dans un village d’Ardèche. Ça tourne mal : un flic et deux quidams abattus. Le principal instigateur s’appelle Pierre Conty, « meneur » d’une communauté rurale installée à Rochebesse, au fond de l’Ardèche. Dans un livre-enquête publié en 1982 et récemment réédité par les éditions l’Echappée, Yannick Blanc retrace le parcours de ces « Esperados ».

"Les Esperados" : comment 77 enterra 68

vendredi 28 octobre 2011, par Lémi
En 1984, lors de sa première publication, Les Esperados a fait grand bruit dans les milieux concernés. Beaucoup de ceux qui vivaient ou avaient vécu en communauté y virent un coup de poignard dans le dos, un lavage de linge sale hors de la famille. Sujet sensible, surtout pour ceux qui y crurent tant. Raconter la triste épopée de Pierre Conty, flamboyant meneur de « bande » anarcho-rurale autant que fossoyeur d’idéal, c’était ressusciter un passé dont l’évocation faisait d’autant plus mal qu’il avait porté un immense espoir. En remontant le temps, Yannick Blanc ne se contentait pas d’évoquer l’âge d’or des communautés, il creusait là où ça faisait le plus mal, dans leurs racines viciées.
En post-face de cette édition [1], en un long texte rentre-dedans et inédit intitulé « Le Taureau par les cornes », l’auteur ne mâche pas ses mots : « Je sais, pour l’avoir vécu, que ni d’anecdotiques descentes de police, ni la pression d’un environnement ’hostile’ - parfaitement indifférent en réalité –, n’ont rien fait à la débandade des groupes soixante-huitistes. De tels phénomènes, s’ils avaient existé, les auraient plutôt soudés et renforcés dans leur importance. Ils ont en fait explosé sous la pression interne des haines multiples, des conflits incessants, de rivalités inexpiables. » Oui, rien de glorieux dans cette affaire ; difficile de jouer aux martyrs ou de trouver des boucs-émissaires : si les enfants de mai 68 ont tout raté, ou presque, c’est de leur faute. À Rochebesse (la communauté de Conty) comme ailleurs.
Un constat sévère - trop peut-être - mais qui a le mérite de prendre la question par un autre bout de la lorgnette, et le taureau par les noisettes. Aux sempiternels "Nous l’avons tant aimé la révolution" made in Dany le jaune, aux souvenirs de jeunesse barricadières ressassés jusqu’à plus soif par une génération opportuniste qui - parfois - nous les broute menu, il s’agit de substituer une critique terre-à-terre et constructive des faillites de ceux qui crurent tout réinventer et qui, dans leur majorité, retombèrent dans les travers de ce système qu’ils dénonçaient [2].
Pour quelqu’un de ma génération, le nom de Pierre Conty n’évoque pas grand chose. J’étais loin d’être né en 1977, année de la sanglante virée de Conty et Stéphane Viaux-Pecatte, quand le casse d’une banque dans un petit village d’Ardèche tourna au désastre sur-médiatisé. La première phrase des Esperados résume parfaitement l’épisode : «  Quand Pierrot arriva à Rochebesse ce soir-là, il venait de braquer une banque et d’abattre trois personnes dont un flic. Lui-même n’était plus qu’un cadavre ambulant, de la viande pour la guillotine. En moins de trois heures, il était devenu “le tueur fou de l’Ardèche”, comme diraient les journaux, et la terreur bloquait son cerveau sur les scènes de ce cauchemar…  »
Pour reconstituer le parcours de Conty (et, en filigrane, de ses amis et camarades), Yannick Blanc a mené une impressionnante enquête, cinq ans après l’implosion de Rochebesse. Il a retrouvé les acteurs de ce micro-drame, ceux qui étaient là au début, en 1969, quand Conty et sa compagne, après deux années de galère à Antraigue [3], eurent l’autorisation de s’installer dans le hameau désert de Rochebesse ; ceux qui ne passèrent qu’épisodiquement rendre visite à la petite communauté ; ceux qui encore aujourd’hui rabâchent les rengaines Flower power comme un mantra fétichiste ; ceux qui ont voulu tout oublier ; les « anars merdiques » qui ne faisaient pas les choses à moitié, les compagnons d’enfance de Conty... Si quelques-uns refusèrent de remuer les souvenirs, beaucoup se prêtèrent au jeu, après un round d’observation méfiante. La voix de Conty fait certes défaut au livre, mais pour une bonne raison : il disparut corps et bien juste après le casse. Condamné à mort par contumace en 1980, il n’a toujours pas refait surface, malgré la prescription. Un mystère qui rajoute à l’aura du meneur de Rochebesse.
Car Conty est une figure ambivalente. Meurtrier de sang-froid (et pas seulement de flics), figure violente et autoritaire, c’est aussi un homme charismatique et passionné, convaincu par sa mission, par leur mission : recréer un nouveau mode de vie, saborder Babylone en multipliant les expériences de ce type. Un, deux, cent Rochebesse – Che des pâturages... Las, tout n’est pas rose dans la communauté : des amis se déchirent pour des broutilles, les couples se font et se défont à un rythme éreintant et, surtout, les paysans des environs se montrent très hostiles aux nouveaux venus (qui cherchent un peu la merde, faut bien le dire). Bref, ce qui devait monter en sauce ne monte pas. Ceux de Rochebesse restent isolés, peu nombreux, et jamais à l’abri d’un coup dur. Loin de l’auto-subsistance – bêtes et cultures ne suffisent pas –, ils montent des coups de plus en plus risqués, sous l’impulsion de Conty. Jusqu’au tragique épilogue qui met un point final à l’aventure.
Avec ce récit documenté, qui se lit comme un polar, Yannick Blanc ne juge pas. Il raconte, cherche le point d’inflexion, le moment où ça capote, où l’ambitieux idéal communautaire se fait la malle pour être remplacé par une forme de coexistence tendue, plus proche de la survie que de la réinvention de la vie. Bien sûr, Conty porte une lourde responsabilité dans le drame. Mais ce n’est qu’un détail, au final. Ce qui capote, c’est l’époque, le contexte. En 1977, les idéaux soixante-huitards ont vieilli, ils ressemblent plus à une branche pourrie qu’autre chose. «  C’est incroyable d’y avoir tant cru », souligne Blanc dans sa postface. Années bénies et un peu naïves, puis retour de boomerang. Difficile de ne pas penser à la métamorphose d’Haight Hashbury, le quartier hippie de San Francisco, lieu d’utopie fantasmé qui, du jour au lendemain, une fois l’espoir envolé, se fait repère à junkies fatigués, poubelles des idéaux.
1977, c’est l’année du punk, des autonomes, de la bande à Baader, de la manif de Creys-Malville, de la mise à mort d’Hans Martin Schleyer. Année violente, rude, qui dézingue ce qui restait des idéaux barbus. L’épopée sanglante de Conty s’inscrit parfaitement dans le décor. La « révolution » se fait désormais en perfecto avec bande son stridente, pas en gilet de laine sur fond de Jefferson Airplanes. Ceux qui n’ont pas compris ressassent des souvenirs délavés. Et ceux qui en ont encore l’énergie partent au casse-pipe (dope, casses, baston) en roulant des mécaniques. Autres combats, autres méthodes. Quant à la grande majorité des agités de 68, ils finiront par retourner leur veste, comme l’avait prédit Marcel Jouhandeaux apostrophant les manifestants du Quartier latin d’un cinglant : « Rentrez chez vous ! Dans dix ans, vous serez tous notaires. »
C’est incroyable d’y avoir tant cru. Oui. Surtout pour en arriver là.

Notes

[1] Le livre vient d’être republié par les éditions l’Echappée.
[2] Evidemment, pas question de mettre tout le monde dans le même sac. Certaines communautés rurales historiques - Longo Mai en est un bon exemple -, plus ou moins issues des retombées des feux de joie de mai 68, continuent leur route vaille que vaille, malgré l’isolement.
[3] Le village de Jean Ferrat, censément lieu de chute idéal pour jeunes épris d’idéal communautaire.

 Messages de forum

  • "Les Esperados" : comment 77 enterra 68

    28 octobre 2011 18:24, par mathieu.k
    Un peu dur mais cool ce papier...
    A noter que outre longo mai, les initiatives de communautés se multiplient partout en France... Même si la vie communautaire stricto sensu semble parfois céder sa place à des réseaux d’entraide qui s’incarnent dans la mutualisation des risques et des ressources... En tout cas y’a plein de trucs intéressants et pas nostalgiques en la matière. Work in progress.
    • "Les Esperados" : comment 77 enterra 68 1er novembre 2011 12:20, par Patrice Morel
      Très difficile de se faire une opinion "objective" sur cette époque quand on ne l’a pas vécue. Il y a tellement de cas particuliers réunis dans ces mouvements utopistes mais nécessaires... Chaque personnage a son histoire, son éducation, ses idéaux, et les confronter à d’autres dans une tentative de vie communautaire très politique et idéologique n’était pas simple. La vie quotidienne ramène a des réalités prosaïques qui condamnent parfois les espoirs les plus fous. Mais c’était beau ... A voir (malgré son appartenance au système médiatique du grand capital !!!) cette série vidéo consacrée à Pierre Conty . La seule qui existe apparemment sur cette histoire, comme le livre de Yannick Blanc semble être le seul à évoquer lui aussi le destin de Pierre Conty. Je suis l’auteur des reportages, avec de petits moyens mais un peu de bonne volonté mise au service de l’appareil de propagande bourgeois !!! Et je suis très curieux de connaitre les réactions éventuelles ....
      http://rhone-alpes-auvergne.france3.fr/dossiers/36252888-fr.php