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jeudi 16 juillet 2009

Débat



Ce n’est pas une crise.


La crise économique démarrée durant l'été 2007, "boostée" par le krach bancaire et financier de septembre 2008, fragilise de plus en plus de citoyens et leurs familles. Les couches populaires (ouvriers, employés, représentant plus de 50% des ménages) sont les couches les plus touchées. Tout y passe : chômage, précarité, recul de l'accès aux soins, destruction des services publics, communautarisation sociale, mal logement, diminution de la mobilité sociale par l'école, etc. Des parties des couches moyennes commencent elles aussi à subir les effets de cette crise. Contrairement aux discours médiatiques dominants, cette crise va continuer de s'approfondir et la méthode d'autosuggestion de type Coué des médias n'aura aucun effet sur la poursuite de l'aggravation de cette crise systémique du capitalisme. Elle peut devenir même l'amorce d'un nouveau pli historique dont nous ne connaissons pas l'issue.Que font les forces politiques ?Le capitaliste libéral intensifie de plus en plus sa politique anti-sociale, anti-laïque, anti-démocratique, anti-écologique. Le social libéralisme englué dans la cogestion de cette même politique développe un discours de façade qui ne remet pas en cause cette cogestion. Quant à la gauche de la gauche, les résultats des élections du 07 juin dernier montre le fossé entre elle et le vote des couches populaires. Et sans soutien massif des couches populaires majoritaires dans la population, il n'y aura pas de changement autre que cosmétique.La conséquence de cela est la poursuite d'une extrême droite qui se nourrie des errances de la gauche et la multiplication des effets d'annonces de nouveaux candidats qui veulent "laver plus blanc que les autres", tout en utilisant les même logiciels que ceux qu'ils critiquent.Que fait le mouvement social ?Aujourd'hui, à la différence d'hier, c'est le mouvement social qui devrait prendre la main. Le mouvement syndical n'a pas réussi à stopper le rouleau compresseur de la droite capitaliste. Les raisons sont multiples, certaines organisations qui devraient être avec le mouvement social font alliance avec la droite gouvernementale comme la Fédération nationale de la mutualité française à son dernier congrès. Nous sommes donc dans une situation ou l'exaspération monte alors que la résistance n'est pas à la hauteur de cette exaspération.Nous devons donc réfléchir aux initiatives à prendre pour alimenter cette résistance. La réponse globale ne peut se résumer à une seule initiative mais elle ne pourra se résoudre sans un changement culturel des pratiques militantes. Bien sûr, il est très difficile de changer ses pratiques culturelles militantes. Mais sans ce changement, les mêmes pratiques conduiront aux mêmes résultats. C'est d'autant plus urgent que certains militants montrent de plus en plus d'impatience à la lutte. Mais comme disait Friedrich Engels : "Quelle naïveté enfantine que de prendre sa propre impatience comme argument politique".


Albert Idelon

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