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mercredi 31 mars 2010

Quelle Démocratie ?

Socialisme et Projection démocratique.
Dès le départ, disons que les partis socialistes officiels sont des filiales de la droite mondiale qui se moquent des peuples en feignant l’opposition au capitalisme afin d’éviter toute velléité de socialisme authentique combattant pour le changement social. En aucun cas, il ne faut considérer ces partis ouvrant officiellement boutique de socialisme comme un label, que du point de vue de leur félonie et de leur lugubre simulation déroutante, lorsque nous invoquons le socialisme authentique. Le socialisme, plus qu’une pensée politico-économique, est une weltanschauung (weltanschauung ou weltanschauung : Mot français d’origine allemande prononcer : Velte-anne-chao-oungue , vision du monde, de la réalité, de la place de l’homme dans cette réalité.) globale de l’homme et de la société déliés des abominations du matérialisme bourgeois. Sa conception n’a de cesse de placer l’homme, je dis l’homme collectif qu’est la société, au cœur de toute orientation des décisions de l’État concernant l’administration des biens et ressources dans le social. Il est donc nécessairement et essentiellement aux antipodes du capitalisme qui, lui, est une perception des biens et ressources pour le profit aux dépens de l’homme et du peuple rendu serviteur des richesses pour l’enrichissement et le règne de quelques-uns. Que le socialisme ait été perverti par les partis et les gouvernements se réclamant de lui, qui ont subverti jusqu’à son sens, c’est un truisme (vérité évidente et banale. Synonyme : évidence) historique que tous constatent sans analyse.
Voilà pourquoi ni les bévues des tyrans gauchistes du passé ni le gauchisme réactionnaire de nos socialistes de carrière, ne saurait être imputé aux fondements d’anthropocentrisme (doctrine selon laquelle tout se rapporte à l’homme, qui en fait le centre de l’univers.) du vrai socialisme qui est action d’amélioration du bien vivre social et rejet sans appel de l’économisme capitaliste ploutocratique (du grec ploutos, richesse et kratos, pouvoir, autorité. La ploutocratie est un système politique dans lequel le pouvoir est exercé par les plus riches. Une telle forme de gouvernement aux mains de la classe sociale des plus fortunés ne peut que conduire à de fortes inégalités et à une faible mobilité entre les différentes classes sociales.). Car l’économisme capitaliste qui, au détriment de l’homme, place la richesse au centre du monde (ce qu’on peut appeler ploutocentrisme), véritable idolâtrie de l’argent essentialisé comme une métaphysique maudite de l’avoir, n’a que faire de l’humanité de l’homme ou de la société c’est une entreprise de scélérats mafieux et vénaux infligée en servitude à l’humanité.
Un socialisme conséquent avec son credo, quelque soit les couleurs et sensibilités qui l’infléchissent, ne peut éluder la personne humaine comme agent politique et social qui fait l’économie et au nom de qui cette économie existe et est utilisée. Un socialisme authentique au 21ème siècle doit être un néohumanisme qui priorise toujours l’homme dans la gérance des ressources de l’État. Car éluder cela, est tout simplement renier le combat des origines du socialisme qui fut une réaction à la réification (La réification consiste à transformer ou à transposer une abstraction en un objet concret, à appréhender un concept, comme une chose concrète. Le terme est aussi employé à propos des personnes vivantes) économique et sociale de l’homme par les politiques capitalistes. Pourvoir les hommes de toutes les valeurs citoyennes pour que la citoyenneté l’emporte sur la réduction individualiste des humains dans le système d’économisme capitaliste, c’est l’une des tâches dévolues à tout mouvement socialiste cohérent. Le socialisme réfute l’individualisme capitaliste qui bricole l’incommunication de peur que la bonne communication et mise en commun des individus ne les fasse déboucher sur la compréhension de leur écrasement et la révolte. D’où tout socialisme vrai ne peut qu’engendrer un personnalisme (Le personnalisme, (ou personnalisme communautaire), est un courant d’idées recherchant une troisième voie humaniste entre le capitalisme libéral et le marxisme.) politique où l’homme est intervenant et locuteur dans la société au pouvoir horizontal où les décisions politiques circulent, sont débattues entre dirigeants et dirigés avant de prendre forme de lois au service de tous. Là où le capitalisme ne gère que les comptes pour la gloire du marché et de la finance, le socialisme compte et gère l’économique pour la suprématie sociale de l’homme.
Axiologie du changement
Les valeurs humaines les plus essentielles ne sont pas vendables ou matérielles. La chose est évidente quand on constate que les facultés spirituelles, intellectuelles et morales telles : l’amour, l’amitié, la solidarité, la culture croissent lorsqu’on les utilise et les exprime alors que le matériel décroît et disparaît par l’usage. De là, nous saisissons que les bases de la finance actuelle dans son matérialisme oligarchique, bancaire - malgré les histrions du G20 et leur vain mythe dit sommet financier où ils renforcent l’infâme FMI tout en frimant aux yeux des peuples - ne sauraient primer les autres valeurs sociales si nous voulons une société plus ou moins juste et humaine. Les valeurs spirituelles, intellectuelles et culturelles doivent composer l’autre axiologie (L’axiologie (du grec : axia ou axios, valeur, qualité) peut être définie, en philosophie, à la fois comme la science des valeurs morales, une théorie des valeurs (axios) ou une branche de la philosophie s’intéressant au domaine des valeurs.) pleinement humaine où tout est expression des valeurs d’élévation commune en société. Les valeurs sont des forces de propulsion qui doivent nous porter à plus d’humanité et non à plus de « richesses matérielles » ! Voilà pourquoi, le nouveau socialisme à naître doit renoncer à toute raideur létale d’idéologie inapplicable, sans toutefois jamais négocier ses principes humanistes fondateurs. Il doit également laisser leur liberté aux théoriciens et artistes dont les œuvres seront mises en pleine lumière dans les débats publics pour en débusquer le sens global et esthétique, la portée idéologique approuvable ou rejetable que le peuple avisé traitera en pleine connaissance de cause sans jamais bafouer le droit de tous à l’expression. Et, parlant d’expression, le peuple instruit de ses droits ne peut être manipulé par les menteurs qui voudront les canulars pseudo-démocratiques de l’ennemi capitaliste nécessairement oligarchique comme c’est presque toujours le cas dans la société du mensonge où nous vivons. Le socialisme à construire contribuera à la démocratie authentique projetée sur la ruine du prétexte démocratique combien despotique des oligarques ploutocrates qui bernent le peuple par l’alibi d’une liberté consumériste capitaliste et la liberté des mœurs, seule bannière de nos gauches fausses et dévoyées.
Contrôle de l’économie, décroissance par la rationalisation du rapport aux ressources, éducation humano-citoyenne des individus et garantie des libertés individuelles, telle est la voie du socialisme retrouvant son idéal dans les subtilités de la réalité appelant son instauration politique !
Et pour revenir au titre de ce propos, je dis que nul politique ne peut se passer de projection à court, à moyen et à long terme du collectif ciblé par sa gérance. Le politique est un activiste qui force la réalité par sa dose d’utopies toujours réalisables dans le miracle des peuples motivés… Et pourquoi, de la meilleure définition, la politique est téléologie (La téléologie (du grec télos, fin, but, et logos, discours) est l’étude de la finalité,) et prospective vers les horizons étatico-nationaux poursuivis par le politique.
Qu’un socialisme authentique où les peuples, les gouvernés ont enfin le contrôle réel de leurs gouvernants par des structures de surveillance de ce qui les regarde - je cite le pouvoir politique - conquière et établisse la nouvelle ère démocratique sur la ruine du sempiternel ordre oligarchique dans l’histoire sans cesse volée aux peuples, et qui nous opprime tous !
Que les richesses produites soient aux peuples et nations qui les produisent et non à quelques familles prédatrices et charognardes ! Que la convivialité devienne la méthode de gouvernance de l’État toujours prêt à combattre les aspérités sociales entre altérités au sein de la nation ! Que chaque citoyen rendu à la citoyenneté effective, soit le but des actions de l’État enfin réapproprié par tous les secteurs de la nation, et non le moyen qu’utilise le pouvoir pour enrichir quelques uns ! Il faut commencer par démanteler l’essentialisme (Essentialisme : philosophie selon laquelle l’essence de l’homme précède son existence.) de classe des bourgeois qui essentialisent leurs positions et privilèges présentés supranaturels et annoncent l’immoralité voire l’infamie de quiconque s’y attaque.
L’innocence nietzschéenne du devenir n’est qu’une fable que se raconte le chantre de la volonté de puissance dans la perspective mythique de l’éternel retour.
La virginité de l’esprit ou de la société qui innocenterait le devenir n’est que fiction et chimère vu le poids de l’histoire. La mystique du devenir s’il en est, sied aux choix, à l’action et à la volonté humano-citoyenne qui l’implanteront. Notre devenir collectif est à construire. Notre avenir politique est perspective d’options et de luttes des peuples ; il ne saurait nullement aller de soi ! Le futur étant en construction permanente, puisque sans être rejeton du présent et de l’instant, il est constamment empreint des traces diverses de la voie de l’action dans le temps, c’est donc l’action des volontaires du changement, qui l’orientera pour en faire un avenir de liberté, un devenir de bien-être collectif loin du mal-être de nos sociétés inhumaines contemporaines. D’où, la nouvelle société doit se poser comme correctrice du passé tout en s’imbriquant dans l’éducation humano-citoyenne qui la construira d’abord dans les mentalités. Là, le devenir délaisse la fable et les caquetages des rêves de vestales (vestale : chez les Romains, prêtresse de Vesta. Elle faisait voeu de chasteté.) évanescentes et d’ariels (Ariel : génie aérien de la "Tempête" de Shakespeare, il symbolise l’esprit de l’air. Ariel est un archange de la théologie judéo-chrétienne. C’est aussi une marque...) flotteurs pour entrer dans le possible. Devenir social, complicité ou rixe de l’homme avec les forces pour faire le destin collectif dans le temps ! Et si le temps triture les êtres, ce n’est que par la propension du futur à transformer tout, une fois qu’il arrive, en passé. Toutefois, le rêve appliqué par l’action militante fait échec aux morsures et dévorations du temps qu’il édente et transforme en champ de conquête, d’ensemencement et de fructification. Le devenir social travaillé par la volonté de l’homme citoyen peut donner de l’avenir au vœu de liberté de la conscience collective mobilisée sans que la fatalité du temps, le futur, le réduise au déclin et en passé.
Là, l’action des peuples peut se transformer en cet astéroïde populaire qui, par l’impact de la pensée et de l’action politique, embrasera l’État-Moloch (Moloch : dieu des Ammonites, célèbre dans l’Écriture par le culte cruel qu’on lui rendait en faisant passer des enfants au travers du feu.) de notre temps pour créer un autre type d’État et une nouvelle Gouvernance où tous les humains ont le seuil d’accès aux chances matérielles, intellectuelles, affectives et culturelles permettant la possibilité d’un rapport plus sain de l’homme à l’être, à lui-même et à la société… Nous devons mettre fin au contexte social hypermatérialiste esquintant le rapport de l’homme à l’être et à soi, rapport, somme toute, qui ne peut être d’abord que spirituel, car c’est en fait le charnel psychologique qui rend l’homme esclave du matériel et engendre l’avarice et les malpropretés du matérialisme social où l’homme est jugé et hiérarchisé selon ses biens consommés, rendu inférieur aux objets vendus sur le marché. Voilà pourquoi, je crois que le spirituel doit avoir une place d’avant-garde dans toute nouvelle société. Spiritualité toutefois loin des églises officiellement représentées dans la cité et qui ouvrent commerce du divin comme une marque déposée ! C’est à la réconciliation de l’homme avec lui-même, ce trait d’union immanent entre l’homme et le sens, entre l’humain et le divin non domestiqué par les institutions, entre la personne humaine et le mystère transcendant de sa vie et de son destin supra-animal et supra-biologique que le changement social aura été d’abord humain… Puisque c’est le vide béant de la société capitaliste qui creuse la faille compulsive de la consommation chez la masse des pauvres choses anthropomorphes (anthropomorphe : qui a la forme humaine.) qui peuplent nos états et qu’on appelle bêtement citoyens !
Que par l’action de mobilisation multiple des amis de la liberté et de la démocratie, par la désobéissance civile et la conquête des structures du pouvoir, vienne le temps de la nouvelle société !
CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

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