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samedi 21 novembre 2009

Destructions sociales et culturelles

Perdre, re-perdre et perdre encore ?
Depuis vingt ans, nous perdons.

Nous, c’est-à-dire ? La liste est interminable. Un catalogue à la Prévert à vrai dire, qui n’épargne personne : les salariés, les chômeurs, les petites retraites, les enseignants, les fonctionnaires, les étudiants, les chercheurs, les immigrés, le mouvement social, les magistrats, les jeunes qui arrivent sur le marché du travail, les femmes en CDD, toujours plus, les patients de moins en moins remboursés, l’Hôpital public… Moins de pouvoir d’achat et l’emploi précaire comme forme normale d’emploi. Des cadeaux fiscaux indécents pour ceux qui n’en ont pas besoin, et moins de professeurs, moins de fonction publique hospitalière, moins de remboursements des frais médicaux, moins d’allocations chômage pour un chômage en croissance exponentielle…L’impunité pour les financiers, l’impunité pour les patrons qui licencient et délocalisent, des bonus exorbitants pour services rendus aux actionnaires, et les « Contis » au tribunal, les juges d’instruction bientôt supprimés, des fichiers policiers renforcés, la vidéosurveillance généralisée, le droit du travail réduit ou contourné.
Les services publics assuraient un minimum d’égalité. Les uns après les autres, les voici démantelés. Maintenant, c’est La Poste qu’on privatise. Devant l’urgence sociale, au bal des « egos » qui règle la danse d’une gauche de plus en plus à droite, les primaires semblent la seule préoccupation qui vaille ! Plus une autre : s’allier au Modem !
Jusqu’à quand ? C’est simple : tant que nous laisserons faire ! Tant qu’ensemble nous ne porterons pas, jusqu’au bout, des causes communes.
Nous l’avons fait, unis : pour dire « non », par référendum, à l’Europe libérale. Nous proposons de recommencer. Sans attendre, sur un cas. Simple. Emblématique. Parce que dans ce pays, « travailler tue encore en toute impunité ». Et les entreprises qui causent accidents du travail et maladies professionnelles ne sont pénalement pas sanctionnées, ou si peu, quand des vies sont détruites.
Ce n’est qu’un cas. Insuffisant. C’est vrai. Sauf pour ceux qui voient leur vie brisée au travail, puis méprisée devant les tribunaux.
Cette campagne est immédiatement réalisable. Mais il faut - et le plus vite possible - monter beaucoup d’autres campagnes. Ensemble ! Pour qu’enfin, nous cessions de perdre. De perdre quoi ? Ce que les luttes du passé avaient conquis comme droits. Rien d’autre qu’une civilisation.
Caroline Mécary, présidente de la Fondation Copernic, avocate au barreau de Paris,(photo).
Caroline Mécary est avocate au barreau de Paris depuis 1991. Elle est l'auteur de nombreux ouvrages juridiques et rédige régulièrement des articles publiés dans les revues spécialisées de droit, tout comme elle publie régulièrement des tribunes dans la presse. Elle a été élue par ses pairs, au suffrage universel direct, membre du Conseil de l'ordre des avocats du barreau de Paris, où elle a siégé de 2005 à 2007
En février 2009, elle a été élue à la suite de Roger Martelli et Anne Le Strat, présidente de la Fondation Copernic, think tank de gauche.
Elle est membre du syndicat des avocats de France (SAF) depuis 1991.
Parallèlement, elle anime le réseau avocat du Réseau d'aide aux victimes d'agression et de discrimination (R.A.V.A.D), association qui fédère de nombreuses associations de lutte LGBT en France. Elle est aussi membre du réseau européen de lutte contre les discriminations (ESCOL).

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