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samedi 14 septembre 2013

La non-transition énergétique coûterait encore plus cher...



La transition énergétique a un coût. Mais ne pas agir coûterait encore plus cher!
Dans les années 1980, Jacques Delors insistait souvent sur ce qu'il appelait " le coût de la non-Europe ", si bien qu'en 1986, la Commission confia à l'économiste italien Paolo Cecchini le soin de rédiger un rapport.
À l'époque, les experts ne s'entendent pas sur l'ampleur des bénéfices résultant de l'intégration européenne, mais tous reconnaissent l'existence de ces avantages. Le rapport Cecchini a joué un rôle décisif dans la mise en place de l'Union économique et monétaire.
Comme il fut difficile, hier, de chiffrer le coût de la non-Europe, il est aujourd'hui difficile de chiffrer celui de la non-transition énergétique. L'exercice est d'autant plus délicat que les enjeux ne sont pas seulement économiques, mais également environnementaux et sociaux.
La transition énergétique a un coût élevé, c'est indéniable. Mais le coût de l'inaction est plus élevé encore.
En France, le débat sur la transition énergétique a permis d'identifier quatre familles de scénarios, appelées " trajectoires ". Ces quatre axes vont d'un scénario de sortie du nucléaire couplée à une baisse de 50% de la demande d'énergie d'ici à 2050, à une priorité donnée à l'atome avec une légère réduction de la consommation.
Les deux autres familles reposent davantage sur la diversification du mix énergétique couplée à une réduction de la consommation. Les quatre familles de scénarios se basent sur un montant des investissements énergétiques variant entre 875 et 1 160 milliards d'euros sur la période 2012-2030.
700 MILLIARDS D'EUROS DE FACTURE ÉNERGÉTIQUE
Ces sommes doivent être comparées aux 700 milliards d'euros qui seront dépensés en facture énergétique sur la seule période 2012-2022. L'effort serait payant car les gains attendus sont croissants. Dès 2030, tous les scénarios envisagés remboursent leurs investissements avec les gains annuels sur la facture énergétique.
En 2050, ils présentent des gains nets cumulés importants. Et, au-delà d'une réduction de la facture énergétique nationale, de nombreux autres bénéfices sont attendus de la transition énergétique : réduction de la dépendance extérieure, création d'emplois, réduction de la pollution et de ses effets, limitation des déchets.
La bataille qu'il faut mener aujourd'hui est donc celle de l'action, du courage et de la persévérance. Cette bataille doit être accompagnée d'un effort de clarification et de pédagogie car on ne veut pas ce qu'on ne comprend pas. La prise en compte de la compétitivité des entreprises, des contraintes qui pèsent sur les finances publiques, du pouvoir d'achat des ménages et du contexte international ne doit pas conduire à différer le problème.
Le risque serait de condamner la génération suivante à adopter un rythme de réduction de la consommation d'énergie insoutenable.
Il faut repenser nos modes de vie et nous attaquer à tous nos comportements anti-écologiques, souvent non intentionnels, mais reflets d'une culture de consumérisme forcenée et de gaspillage d'énergie.
IDÉES PRÉCONÇUES
Il faut également lutter contre les idées préconçues : le secteur des énergies renouvelables bénéficie d'une croissance annuelle de 8%, bien loin de la tendance destructrice d'emplois qu'on lui attribue à tort.
Le changement doit être porté à l'échelon local, national et européen. Il doit mobiliser tous les acteurs, publics comme privés, les particuliers et les entreprises. Il doit répondre à des impératifs écologiques, économiques et sociaux. Il doit s'inscrire dans le long terme.
Certains de la nécessité d'agir malgré les difficultés budgétaires actuelles, nous refusons l'immobilisme.
C'est pourquoi le pôle énergie du think tank Cartes sur table formule en ce sens aujourd'hui 24 propositions volontaristes, responsables et innovantes
Grégoire Potton et Grégoire Boutignon sont responsables du pôle énergie du think tank Cartes sur Table.

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