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mercredi 21 avril 2010

Sortir du nucléaire est possible et vital.

La vallée du Rhône a le « privilège » de servir de terre d'accueil à 14 réacteurs ainsi qu’à de nombreuses infrastructures nucléaires civiles et militaires, ce qui lui vaut d’ailleurs le titre de « berceau du nucléaire civil ».
Grâce aux encouragements de nombreuses autorités locales (collectivités, maires,...) et devant les réactions inaudibles de la population qui peine à se mobiliser, l'industrie nucléaire compte bien continuer son développement dans notre région.
- Après le récent arrêt de la centrale « Phénix » à Marcoule et alors que l'ANDRA (Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs) projette d'entreposer dans cette commune des déchets à haute activité et à vie longue (déchets B et C), la ville s'est déjà portée candidate pour accueillir un nouveau prototype monstrueusement dangereux déguisé sous le joli nom d'« ASTRID ».
Ce réacteur à fission de 4ème génération, dont le coût s’élèvera à 1 milliard d’euros au moins, représente une version moderne et perfectionnée des « surgénérateurs » implantés à Marcoule et à Creys-Malville sous le nom de « Phénix », et « Superphénix ». Ces réacteurs constituent une menace inquiétante puisqu'ils s'appuient sur des modèles scientifiques irréalisables jusqu’à présent, pouvant causer des dommages majeurs puisque 3 / 7 des « surgénérateurs » dans le monde ont eu de graves accidents ! « Astrid » fonctionnera principalement à base de plutonium, combustible d'une dangerosité extrême.
De plus, la ville de Marcoule et sa voisine Pierrelatte (Tricastin), sont toutes deux candidates pour remporter l’installation par GDF d'un nouveau réacteur nommé « ATMEA 1 ».
- Conçu pour 60 ans de service, ce réacteur fonctionne au MOX (environ 7% de plutonium, 93% d'uranium appauvri) et produit ainsi des déchets encore plus nocifs que les déchets issus de l'uranium enrichi. Sans aucun complexe, GDF se targue par ailleurs de se servir d’ « Atméa 1 » comme d’« une vitrine technologique à l'international dans le domaine du nucléaire ». En bref, GDF se sert de la vallée du Rhône comme cobaye en nous imposant son réacteur dans le seul but de se faire de la publicité!
- De Marcoule à Creys-Malville en passant par Cruas ou Tricastin, le nucléaire nous envahit sans que la population ne soit concertée. Ce comportement de la part des politiques est tout simplement intolérable.
- Notre région entend se faire l'apanage du nucléaire...
Il est temps de se mobiliser !
- Ensemble, nous pouvons lutter contre la mise en œuvre unilatérale de ces projets à haut risque sanitaire, et environnemental et dont le financement se fait au détriment des contribuables.
L'accident nucléaire de Tricastin en juillet 2008 nous l'a durement rappelé.
Ce ne sont pas des solutions durables, sortir du nucléaire est possible.
- LE NUCLEAIRE EST DANGEREUX
La filière nucléaire fait peser une menace importante sur l'homme et son environnement à différents niveaux :
- l’extraction d’uranium nuit à la santé de tous. (En France 55 millions de tonnes de gravats radioactifs sont accessibles à tous sans aucune protection). De plus, les multinationales chargées de son extraction dans des pays comme le Canada, le Niger ou l'Australie, mettent sévèrement en danger les populations locales, ainsi que leur environnement.
- le transport de matières hautement radioactives (plus de 700 chaque année en France) se déroule devant les portes d’une population qui n’est ni informée, ni protégée.
- Le fonctionnement normal d’une centrale implique le rejet dans l’air et dans l’eau de particules radioactives.
- Les déchets produits par les centrales sont extrêmement nocifs et contaminent nos sous-sols et nos cours d’eau.
De plus, les centrales ne sont pas à l’abri de problèmes techniques ou d’erreurs humaines.
Le réacteur « Phénix » a Marcoule a ainsi connu des fuites et petits feux de sodium (1989), un problème de mise en conformité avec les normes sismiques (1999), une explosion (2002), des défauts de fonctionnements du logiciel anti-incendie (2008). Et son démantèlement s’avère d’une particulière dangerosité car contrairement aux autres réacteurs, il ne baigne pas dans l'eau mais dans du sodium liquide (dont la propriété est de s'enflammer au contact de l'oxygène).
En outre, plusieurs études mettent directement en relation le nucléaire et le développement de certaines pathologies. Le CERI (Comité Européen sur le Risque de l'Irradiation) estime que le nucléaire aurait causé directement ou indirectement la mort de 61 millions de personnes dans le monde. Une autre étude réalisée par l'université de Mayence montre que le risque de cancer augmenterait de 60 % et le risque de leucémie de 117% lorsqu’un enfant habite à moins de 5 kilomètres d'une centrale.
LE NUCLEAIRE COUTE CHER
Le nucléaire représente une énergie extrêmement coûteuse :
- Pour la construction et l’exploitation, le coût s’élève à plusieurs milliards d’euros par réacteur. Le budget de l'ITER (Réacteur Expérimental Thermonucléaire International) de Cadarache (Bouches du Rhône) est ainsi estimé à 10 milliards d'euros (50% pour la construction et 50% pour l'exploitation).
- Au niveau de l'enfouissement des déchets, l'ANDRA (Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs) estime à 58 milliards d'euros le site d'enfouissement de Bure (Meuse).
- Le démantèlement est aussi extrêmement onéreux. Ainsi, la démolition de la centrale de Brennilis (Finistère) dont le coût initial était estimé à 20 millions d'euros a vu sa facture multipliée par 20 soit 482 millions d’euros. LE NUCLEAIRE N’EST PAS UNE ENERGIE DURABLE
Contrairement aux affirmations des lobbies de l'industrie nucléaire les combustibles nucléaires ne sont pas recyclables à 96% mais seulement à 2,5%.
En effet, lors du retraitement, une partie ressort sous forme de « déchets ultimes » (4%), une autre constituée d'uranium de retraitement est stockée à Pierrelatte, et les 10% restants embarquent pour le Russie dans le but d'être enrichis, seule une partie minime reviendra en France .
De plus, les déchets nucléaires dont certains ont une demi-vie (temps nécessaire pour que 50% des atomes d'un élément se soient désintégrés) de plusieurs milliards d'années, ne peuvent pas être considérés comme une solution correspondant à notre définition du développement durable.
Enfin, au rythme de l'exploitation actuelle mondiale, les réserves en uranium 235 seraient limitées à 20 ans ! La filière nucléaire le reconnaît elle-même puisque c'est pour pallier au problème du stock limité d’uranium que des projets comme le « Superphénix » de Creys-Malville ont été lancé.
LA SORTIE DU NUCLEAIRE EST POSSIBLE
Le nucléaire représente 78% de l'électricité en France mais seulement 17% de l'énergie consommée et moins de 2,5 % de la demande d'énergie mondiale ! Une sortie progressive du nucléaire en 20 ans est donc possible. Cette sortie commence évidemment par l'arrêt de la construction de nouveaux réacteurs qui nous rendent dépendants du nucléaire pour au moins 40 ans supplémentaires.
Un panel d'énergies alternatives existe. Le parlement européen a ainsi recensé 21 sources d'énergies renouvelables qui méritent d'être soutenues et développées.
Ensemble résistons face à des projets irréalistes qui menace notre environnement, notre santé et notre sécurité.
Le nucléaire est une énergie du passé, il est temps d’évoluer ! Sortir du nucléaire, c'est possible !
Cet appel ne s'adresse évidemment pas uniquement aux jeunes rhodaniens mais à chaque personne car nous sommes tous concernés ! Nous vous invitons donc à signer cet appel et à le diffuser !
L'industrie nucléaire, c'est ni ici, ni ailleurs !
Jocelyn Peyret
Coordination nationale actions & groupes

Reseau Sortir du nucleaire

9 rue de la Birg
68000 Colmar

Tel fixe : 03 89 41 80 95

Portable : 06 20 36 57 17
Mail : jocelyn.peyret@sortirdunucleaire.fr
Web : http://www.sortirdunucleaire.org

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