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mercredi 25 janvier 2012

La justice aux ordres...

Affaire Bettencourt : perquisition chez la juge Isabelle Prévost-Desprez. La juge qui ne plie pas, va être dégommée par Sarkozy et les voyous de l’Elysée.
Une perquisition a été menée mercredi au domicile parisien de la juge Isabelle Prévost-Desprez, visée par une information judiciaire pour «violation du secret professionnel» instruite à Bordeaux en marge de l'affaire Bettencourt.
Me Léon Lev Forster,avocat, a confirmé cette perquisition mais s'est dit «surpris que des faits couverts par le secret de l'instruction et par le secret professionnel aient été diffusés quasiment en instantané».
«En tout état de cause, Mme Prévost-Desprez n'a rien à cacher et si on avait demandé qu'elle apporte ce que l'on souhaitait, elle l'aurait apporté sans difficulté», a ajouté Me Forster, regrettant ce qu'il estime comme une «marque de suspicion» et soulignant que sa cliente est «en l'état simple témoin».
Le dossier vise notamment des communications qu’aurait eues, avec un journaliste, la juge qui instruisait une affaire d'abus de faiblesse supposé contre Mme Bettencourt.
Menace violante de procédure disciplinaire
La juge de Nanterre Isabelle Prévost-Desprez entretient des relations notoirement exécrables avec le procureur de ce tribunal, Philippe Courroye, lui-même mis en examen pour avoir tenté d'identifier la source de journalistes du Monde dans l'affaire Bettencourt.
La perquisition a été menée par les enquêteurs de la «police des polices», l'Inspection générale des services (IGS). L'information judiciaire contre X avait été ouverte à la suite d'une plainte de Liliane Bettencourt relative à la publicité donnée à une perquisition menée à son domicile.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Bordeaux avait annulé en mai les pièces saisies l'an dernier par le parquet de Nanterre dans une procédure pour violation du secret professionnel visant la juge Prévost-Deprez. Les juges bordelais reprennent donc l'enquête depuis le début, ce qui explique la perquisition de mercredi, selon une source proche de l'enquête.
Isabelle Prévost-Desprez est également menacée d'une procédure disciplinaire pour avoir tenu des propos mettant en cause Nicolas Sarkozy.
Dans le livre «Sarko m'a tuer» (Stock), elle fait état de deux témoins ayant parlé, hors procès verbal, de remises d'espèces à Nicolas Sarkozy par l'entourage de la milliardaire.
La juge Isabelle Prévost-Desprez menacée par sa hiérarchie ?
Le garde des Sceaux aurait décidé de renvoyer la juge Isabelle Prévost-Desprez devant le Conseil supérieur de la magistrature, selon le Monde daté de vendredi. La présidente de la 15e chambre de Nanterre est accusée d’avoir «manqué à son devoir de réserve, à l’obligation de prudence et aux devoirs d’impartialité et de délicatesse» en mettant en cause Nicolas Sarkozy dans le livre Sarko m’a tuer (Gérard Davet et Fabrice Lhomme, éd. Stock). Prévost-Desprez y affirme que des témoins lui auraient confié, hors PV, que le chef de l’Etat aurait reçu des enveloppes de l’entourage des Bettencourt. Hier, la chancellerie a déclaré que Michel Mercier n’avait pas encore pris de décision et qu’il allait «apprécier les suites» à donner au rapport du premier président de la cour d’appel de Versailles, Alain Nuée. Ce rapport reconnaît que la magistrate a manqué à ses devoirs, mais qu’il existe un «fait justificatif» : l’attitude du procureur de Nanterre, Philippe Courroye (mis en examen mardi), à son égard. Le rapport demande au ministre d’ordonner une inspection au tribunal de Nanterre. Le Syndicat de la magistrature (gauche) a violemment réagi : «On l’aura compris, il est urgent de confirmer à tous les magistrats qui dérangent que, oui, "Sarko" peut les "tuer". […] Michel Mercier est plus que jamais dans la course pour l’attribution du titre de pire garde des Sceaux de la Ve République.»
La juge Prévost-Desprez convoquée vendredi par sa hiérarchie
Menacée de sanctions disciplinaires, la juge Isabelle Prévost-Desprez, qui a réfuté mardi avoir «porté atteinte à ses devoirs de magistrat», est convoquée vendredi par sa hiérarchie après ses propos mettant en cause Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bettencourt.
La présidente de la 15e chambre du tribunal correctionnel de Nanterre se rendra vendredi à 09 heures à «un entretien préalable à l’engagement de poursuites disciplinaires» dans le bureau du premier président de la Cour d’appel de Versailles, selon son avocat Me Lev Forster et le président de l’Union syndicale des magistrats (USM), Christophe Régnard, qui l’assisteront.
Cette convocation est liée à ses déclarations sur le financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 et à la charge virulente qu’elle porte à l’encontre du parquet de Nanterre dirigé par Philippe Courroye dans le livre Sarko m’a tuer (Stock). Dans ce livre, Isabelle Prévost-Desprez, un temps saisie du volet d’abus de faiblesse de l’affaire Bettencourt, fait état de deux témoins ayant parlé, hors procès verbal, de remises d’espèces à Nicolas Sarkozy par l’entourage de la milliardaire. L’un de ces témoins avait réfuté avoir tenu de tels propos. Les menteurs de l’Elysée avait démenti de telles accusations.
Suite à la tempête médiatique et judiciaire déclenchée par ses propos, la magistrate avait accepté de se retirer d’une audience de procédure lundi dans l’affaire très sensible du Mediator à Nanterre à la demande de sa hiérarchie. A cette occasion, la date du premier procès pénal avait été fixée à mai 2012.
Le président du tribunal de grande instance de Nanterre, Jean-Michel Hayat, avait affirmé que ce retrait ne constituait «ni une sanction ni un dessaisissement de la magistrate», souhaitant préserver «la juridiction de Nanterre des antagonismes récurrents» sans donner plus de précisions.
Procédure «pré-disciplinaire»
Après s’être murée dans le silence, Isabelle Prévost-Desprez «conteste» mardi dans un communiqué «les griefs de manquements au devoir de réserve, à l’obligation de prudence et aux devoirs d’impartialité et de délicatesse invoqués contre elle». «Elle estime n’avoir en rien, au regard de la situation très particulière du TGI de Nanterre et des dysfonctionnements qu’elle a pu constater, porté atteinte à ses devoirs de magistrat», selon ce communiqué.
Isabelle Prévost-Desprez est réputée pour être une magistrate opiniâtre et indocile, juste et lucide,  revendiquant publiquement son indépendance, au risque de se brûler les ailes.
Le déclenchement d’une procédure disciplinaire revient à la Chancellerie ou au premier président de la cour d’appel de Versailles. Le ministre de la Justice, Michel Mercier, a dit début septembre qu’il n’avait «pas l’intention d’être à l’origine» d’une éventuelle procédure, disant faire «toute confiance» aux supérieurs directs de la magistrate pour examiner la question. Une affirmation que ne partage pas Isabelle Prévost-Desprez qui fait «l’objet, comme le souhaite semble t-il le ministre de la Justice, d’une procédure administrative, en réalité pré-disciplinaire».
Après un premier rendez-vous manqué, Isabelle Prévost-Desprez avait été entendue le 20 septembre par un juge d’instruction bordelais chargé de la tentaculaire affaire Bettencourt et notamment du volet de financement politique illégal. Dépaysé à Bordeaux fin 2010 en raison du conflit ouvert entre la magistrate et le procureur Courroye, la saga familiale Bettencourt avait viré à l’affaire politique quand l’ex-comptable de Liliane Bettencourt, Claire Thibout, avait affirmé qu’il lui avait été demandé début 2007 de retirer 150.000 euros destinés à être remis à Eric Woerth, alors trésorier de l’UMP.
Agence Presse Libertad

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