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jeudi 5 décembre 2013

Le féminisme est toujours d' actualité....



Le féminisme ne fait plus mauvais genre : Trois femmes sur quatre pensent que le féminisme a encore un sens en 2013.
SONDAGE - Trois Françaises sur quatre pensent que c'est un concept qui a encore du sens aujourd'hui, selon le troisième et dernier volet de l'Observatoire «Dans le miroir des femmes», Terrafemina publié ce jeudi...
Le féminisme, un combat d’arrière garde? Pas sûr. Alors que pendant des lustres, il était de bon ton chez les femmes de commencer ses phrases par: «Je ne suis pas féministe, mais… », le vent pourrait bien être en train de tourner. 75% des femmes françaises interrogées dans cette nouvelle étude estiment en effet que le «féminisme a encore un sens». Parmi  elles, 50% affirment même «qu’il reste des inégalités à combattre». «On a été surpris par l’ampleur de ce résultat: même si cette perception globalement positive n’équivaut pas un engagement, cela montre que ce n’est pas un simple féminisme symbolique en souvenir des batailles passées mais bien que la lutte a toujours lieu d’être», souligne Nicolas Fert, chargé d’étude sénior au Pôle Opinion du CSA.
«Des inégalité encore plus injustifiables»
«Qu’autant de femmes reconnaissent que le féminisme agit pour le progrès et l’émancipation des femmes est une nouveauté et une vraie avancée, car longtemps le terme féminisme fonctionné comme un vrai repoussoir, une idée qui faisait mauvais genre», réagit Margaret Maruani, directrice de recherche au CNRS, responsable du réseau de recherche Mage (marché du travail et genre). Mais pour elle, ce retour de flamme est assez cohérent avec le sentiment d’inégalité professionnelle exprimé dans le reste de l’étude*: «Comment expliquer que les femmes aujourd’hui aient des salaires moindres (27% inférieurs à ceux des hommes), et des carrières moindres (seuls 40% des emplois cadres sont occupés par des femmes), et qu’une majorité d’entre elles occupent des emplois dans le salariat d'exécution sous-payé, qu'elles soient plus souvent à temps partiel ou au chômage alors qu’elles sont plus diplômées que les hommes et qu’elles ont les mêmes trajectoires professionnelles continues qu’eux-mêmes quand elles ont des enfants?» s’interroge la spécialiste. «Aujourd’hui, les inégalités entre les hommes et les femmes se sont pas plus importantes, mais elles sont encore plus injustifiables et illégitimes qu’auparavant», explique-t-elle.
La perception de leur corps par les femmes varie en fonction de leur classe sociale
Ainsi, 74% des femmes cadres et professions libérales estiment que leur corps constitue une part de leur identité, contre seulement 54% des employées et des ouvrières.
Un écart de perception s’expliquant par le fait que les femmes de catégorie sociale supérieure sont les plus satisfaites de leur corps (58%), tandis que les ouvrières expriment un rapport plus compliqué à celui-ci (32% en sont mécontentes). «Or, dans une société ou l’impact de l’apparence physique est croissant, le corps ne peut être source d’identification que si on le trouve beau», souligne le sociologue Jean-François Amadieu, notamment spécialiste des déterminants physiques de la sélection sociale. «Les ouvrières et les employées dépensant généralement moins d’argent et de temps pour entretenir leur corps, elles le jugent souvent plus sévèrement et ne veulent pas s’identifier à lui. Elles préfèrent se définir par leur maternité, leur appartenance à une région…», souligne le sociologue.
Plus grave: 22% des ouvrières considèrent même leur corps comme unhandicap dans leur quotidien. «Elles savent qu’une apparence physique non conforme aux canons en vigueur se paye sur le marché du travail», analyse Jean-François Amadieu, qui cite le dernier baromètre du Défenseur des Droits publié en janvier dernier, où l’apparence physique apparaissait à la sixième place des facteurs de discrimination. A contrario, 23% des cadres perçoivent leur corps comme un atout et 36% comme un critère important de reconnaissance. «Ces dernières sont sans doute plus influencées par le diktat de la beauté véhiculé par les médias et la publicité. Elles ont aussi conscience du rôle joué par l’apparence non seulement pour trouver un conjoint, mais aussi pour faire carrière».
La réalisation décomplexée des femmes
Selon un sondage de l’Observatoire Terrafemina réalisé par CSA, l’ambition n’est plus taboue chez les femmes, surtout chez les plus jeunes…
Exit le temps où les femmes n’affichaient pas leur ambition, par crainte d’apparaitre comme des carriéristes sans scrupules. Selon un sondage de l’Observatoire Terrafemina, l’ambition apparait comme un trait de caractère connoté plutôt positivement chez les femmes.

D’ailleurs, la moitié d’entre elles se définissent comme ambitieuses. Une proportion encore plus forte chez les plus jeunes: 69% des 18-24 ans et 63% des 25-34 ans, à l’opposé des 50 ans et plus (40% pour les 50-64 ans). «Cela s’explique par un changement des mentalités, qui a démarré dans les années 80 où l’argent et la réussite ont été valorisés dans la société», souligne Agnès Balle, directrices des études à l'institut CSA.
Le travail mené par les grands groupes depuis une dizaine d’années sur l’égalité professionnelle et la promotion des femmes dans l’entreprise a aussi également joué un rôle dans cette évolution. La preuve: 69% des femmes cadres se définissent comme ambitieuses et veulent désormais jouer à armes égales avec les hommes en entreprise.
Pas prêtes à tous les compromis
Pour autant, les femmes ne semblent pas  concevoir l’ambition comme un enjeu de pouvoir. Car pour 40% des sondées et même pour 55% des cadres, leur premier souhait sur le plan professionnel est de s’épanouir et 20% d’entre elles veulent surtout que leur travail leur permettent de préserver leur vie privée. «Pour la majorité d’entre elles, le travail est un facteur d’équilibre. Mais elles ne sont pas prêtes à tout sacrifier à leur ambition, qui ne doit entraver personne d’autre qu’elles mêmes », décrypte Agnès Balle.
Ainsi, si 55 % des femmes se déclarent prêtent à des sacrifices pour réaliser leurs ambitions, 28 % d’entre elles choisissent de rogner sur une partie de leur temps libre. En revanche, très rares sont celles qui sont prêtes à renoncer à des moments partagés avec leur conjoint ou leurs enfants. Ambitieuses oui, mais pas à tous prix.
Pas si facile d'être une femme libérée en 2013
Dans le troisième et dernier volet de l'Observatoire «Dans le miroir des femmes», «20 Minutes»-CSA-Terrafemina, les Françaises dressent un portrait contrasté de leur statut social en 2013...
Etre une femme c’est bien, mais être un homme parfois, c’est mieux… Même en 2013! C’est ce que révèle le troisième sondage de Terrafemina publié ce jeudi. Ainsi, si 70% des Françaises interrogées assurent qu’elles n’auraient pas aimé être un homme, seule une femme sur deux déclare aujourd’hui se sentir «aussi libre qu’un homme». Et 44% affirment même que leur sexe «a été un frein dans leur vie professionnelle», 24%« dans leur vie sociale». «C’est extrêmement élevé», souligne Nicolas Fert, chargé d’étude sénior au Pôle Opinion de CSA. «Cela démontre la dualité de notre société, où les femmes sont satisfaites de leur identité mais lucides sur les inégalités liées à leur condition sociale dans un contexte qui reste plus favorable aux  hommes et notamment dans le monde du travail», ajoute-t-il
Au travail, avantage aux hommes
Leur perception des avantages relatifs à être femme ou homme aujourd’hui en France le confirme: 41% des Françaises qui aiment être femmes apprécient avant tout le fait de «pouvoir enfanter», 30% le sentiment «d’appartenir à une génération qui fait évoluer le droit des femmes», 29% «la possibilité de cumuler les rôles de mère, de compagne et de professionnelle» et 28% la capacité «d’assumer sa féminité». A l’inverse, parmi les 17% de femmes qui auraient préféré être un homme, 31%  formulent ce souhait «pour être mieux payées», 26% pour «accéder plus facilement à des postes à responsabilité», 24% «pour être moins jugées sur leur physique» et 18% «pour avoir une pression sociale moindre dans la gestion de la vie familiale».
«Ces résultats ne sont pas surprenants: quand on sait que seule une minorité de femmes occupe des emplois prestigieux, bien payés et donc valorisants alors qu’une majorité travaille dans des secteurs précaires et souvent à temps partiel, on comprend facilement qu’elles se sentent avant tout valorisées dans leur rôle de mère», analyse Azadeh Kian, professeure de sociologie et directrice du Centre d’Enseignement, de Documentation et de Recherches pour les Etudes féministes (CEDREF) de l’Université Paris-Diderot. Sans surprise, les femmes ouvrières sont ainsi plus nombreuses à regretter ne pas être un homme (22%, contre 17% pour l’ensemble des femmes) tandis que les femmes cadres sont 22% à ne pas se sentir vraiment différentes en tant que telles (contre seulement 14% au global). 
«Malgré la nécessité de l’égalité des droits’, ce sondage confirme que les inégalités sont toujours bien là, entre les hommes et les femmes mais aussi entre les femmes elles-mêmes. C'est-à-dire entre celles qui pensent avoir le pouvoir et se sentent libres et valorisées dans leur corps, dans leur vie personnelle et professionnelle et celles qui ont les mains liées au travail et à la maison et subissent certaines contraintes liées à leur sexe dans leur rôle de mère, épouse, employée précaire. Et il est important de dire que toutes ces inégalités ne sont pas normales, surtout pour les jeunes générations», souligne cette spécialiste.
Lire aussi le dossier de Terrafemina.com 
*«Qu’est-ce qu’être une femme en 2013», sondage réalisé par l’Institut CSA par Internet du 29 octobre au 7 novembre 2013 auprès d’un échantillon de 1.054 femmes âgées de 18 ans et plus, issues d’un échantillon national représentatif de 2.015 Français âgés de 18 ans et plus, résidant en France, constitué d'après la méthode des quotas (sexe, âge et catégorie socioprofessionnelle), après stratification par région et taille d’agglomération.
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