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lundi 21 octobre 2013

Monsieur Ianoukovitch, libérez Ioulia Timochenko...



Ukraine: Ianoukovitch fait un pas vers la libération de Timochenko
(Photo : Des policiers devant une affiche de l'opposante emprisonnée Ioulia Timochenko, le 30 avril 2013, à Kiev Sergei Supinsky ).
Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch a fait jeudi un premier pas vers la libération de l'ex-Premier ministre et opposante Ioulia Timochenko, réclamée par l'Union européenne avant la signature en novembre d'un accord d'association.
M. Ianoukovitch a déclaré qu'il signerait le cas échéant une loi permettant le transfert de Mme Timochenko, qui souffre de hernies discales, pour des soins à l'étranger. La destination serait probablement l'Allemagne, pays qui a à plusieurs reprises fait des propositions dans ce sens.
«Il n'existe pas de loi (sur les soins aux détenus) en Ukraine qui permettrait à Timochenko de partir à l'étranger (...). Si le Parlement adopte une telle loi, je la promulguerai», a déclaré le président.
Le cas de Mme Timochenko, rivale de M. Ianoukovitch à la présidentielle de 2010 et condamnée en 2011 à sept ans de prison, pour de soit disant «abus de pouvoir», empoisonne les relations entre Kiev et les capitales européennes qui soupçonnent des poursuites aux motivations politiques.
«Fenêtre d'opportunité» avec l'UE
En visite à Kiev la semaine dernière, le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, avait averti Kiev que la «fenêtre d'opportunité» pour un rapprochement avec l'UE pourrait se refermer.
Le président Ianoukovitch espère signer un accord d'association avec l'Union européenne - document qui constitue un premier pas vers l'adhésion- lors d'un sommet les 28 et 29 novembre à Vilnius.
«Il est très difficile d'imaginer la signature de l'accord sans libération de Timochenko», a souligné l'ambassadeur allemand en Ukraine Christoph Weil.
M. Ianoukovitch est donc pressé de trouver une solution avant le 18 novembre, date à laquelle l'UE décidera si l'accord de l'association sera signé ou pas.
Début octobre, l'ex-président polonais Alexandre Kwasniewski et l'ex-président du Parlement européen Pat Cox avaient signé et présenté à Kiev une demande de grâce de Mme Timochenko.
C'est après une lettre similaire des deux émissaires européens que le président ukrainien avait gracié en avril Iouri Loutsenko, ex-ministre de l'Intérieur et allié de Mme Timochenko, arrêté en 2010 et condamné en 2012 à quatre ans de prison pour abus de pouvoir et détournement de fonds.
Tout en souhaitant désamorcer la crise avec l'UE, les autorités ukrainiennes veulent cependant faire en sorte d'empêcher Mme Timochenko, ex-égérie de la Révolution orange de 2004, de participer à la présidentielle de 2015, estiment des analystes.
«Le pouvoir ukrainien va chercher des mécanismes juridiques pour que Timochenko ne puisse pas faire de la politique», souligne le politologue Volodymyr Fessenko du centre Penta.
Marchandage et Business
Les préparatifs au sommet de Vilnius ont suscité une nette dégradation des relations entre l'Ukraine et la Russie, furieuse de voir Kiev s'orienter vers l'Europe.
L'accord d'association prévoit la création d'une zone de libre échange avec l'UE.  Moscou souligne à l'attention de Kiev que son association avec l'UE entrainera l'effondrement du commerce avec la Russie, et que ses marchandises ne trouveront pas de débouché à l'ouest.
En août, l'ensemble des marchandises arrivant d'Ukraine avaient été bloquées à la douane russe, peu après que Moscou eut interdit l'importation de chocolats ukrainiens pour des motifs officiellement sanitaires.
«Si l'Ukraine signe un accord d'association (...), qui paiera pour un défaut de paiement qui devient inévitable?», a lancé fin septembre le conseilleur économique du Kremlin Sergueï Glaziev.
Le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, a averti cette semaine son homologue ukrainien Mykola Azarov que les chances de l'Ukraine d'adhérer à l'Union douanière d'ex-républiques soviétiques dominée par Moscou seraient «nulles» après la signature de l'accord avec l'UE.
«L'Ukraine a besoin d'un contrepoids à la Russie» qu'est l'Union européenne, souligne de son côté Olexy Garan, directeur de l'école de l'analyse politique à Kiev.
Le président ukrainien et les grands groupes industriels qui le soutiennent misent sur l'Europe, même au prix de pertes économiques à court terme liées à la querelle avec Moscou.
«Ianoukovitch a compris que le danger venait plutôt de la Russie. Il doit avancer vers l'UE, sinon Moscou va l'engloutir», estime l'analyste.
APL

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