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lundi 11 mars 2013

Chaine Humaine contre le nucléaire...



Deux ans après Fukushima, les Français ont changé leur vision du nucléaire... mais pas le gouvernement.
(Photo : Une chaîne humaine contre le nucléaire était organisée le 9 mars 2011 à Paris pour les deux ans de la catastrophe de Fukushima. Remy de la Mauviniere).
Entre les inquiétudes des écologistes et le soutien indéfectible du gouvernement à la filière nucléaire, la catastrophe au Japon a réellement fait bouger les lignes...
Des écologistes inquiets, des manifestations anti-nucléaire et un gouvernement français trop rassurant sur la sûreté des veilles centrales françaises: ce tableau pourrait avoir lieu en 1986 au lendemain de la catastrophe de Tchernobyl, en 1978 au sujet de la centrale de Plogoff (Finistère), ou en 2011, alors que le monde avait les yeux tournés vers le Japon. Le 11 mars, il y a deux ans, la centrale de Fukushima-Daichii était secouée par un tsunami qui a engendré des semaines d’angoisse pour les Japonais et le monde entier. En France, de nombreuses voix se sont fait entendre pour demander la sortie du nucléaire. Mais deux ans après, le débat autour de l’atome a-t-il réellement évolué en France?
«Nos dirigeants autistes se refusent à changer le cap»
«Deux ans après la catastrophe de Fukushima, la France n'a toujours pas tiré les enseignements de la catastrophe», a déclaré ce samedi le député EELV de Paris Denis Baupin, qui participait à une chaîne humaine organisée par le réseau «Sortir du nucléaire».  Les quelque 20.000 à 30 000 participants à cette manifestation demandaient, comme ils le font depuis deux ans, l’abandon de l’énergie nucléaire en France et l’arrêt immédiat des centrales âgées de plus de trente ans. «Alors que les probabilités d’accident nucléaire en France sont alarmantes, nos dirigeants se refusent à changer le cap de la politique énergétique de notre pays, écrit la trentaine d’organisations et partis politiques signataires du texte porté par «Sortir du nucléaire». Fessenheim n’est toujours pas arrêtée contrairement aux promesses de François Hollande, la construction de l’EPR se poursuit malgré 2 milliard de surcoût, le renouvellement du parc nucléaire se prépare en dépit du bon sens et le virage vers la sobriété et les alternatives est loin d’être à l’ordre du jour.»
Alors que d’autres pays européens, comme l’Allemagne, l’Italie, la Belgique et la Suisse, ont décidé de se défaire de l’atome après le drame japonais, la France atomique est restée droite dans ses bottes. Dans les mois qui ont suivi le drame, des tests de sûreté ont été menés sur tout le parc nucléaire européen, n’empêchant pas le président Sarkozy de fustiger malhonnêtement ceux qui «tournent le dos au progrès» et qui voudraient «un retour à l'époque de la bougie», éternelle rengaine débilitante.
Fukushima s’invitait dans la campagne présidentielle
Mai 2012, le séisme japonais remet le nucléaire, quasi absent des précédentes campagnes, dans le débat présidentiel. L’avenir de l’atome oppose les candidats à l’Elysée: François Hollande s’engage à fermer Fessenheim et à réduire la part du nucléaire dans le mix énergétique français, se ralliant ainsi quelques sympathies écologistes. Arrivé à la présidence, le socialiste confirme: la part du nucléaire passera de plus de 75% aujourd’hui à 50% en 2025.
Malgré tout, la transition énergétique voulue par le gouvernement ne semble pas prendre de virage radical. La ministre de l’Ecologie, Delphine Batho, assure que l’atome continuera à jouer un rôle important en France, et la fermeture de Fessenheim, annoncée pour 2016, traîne des pieds. «Envisager l'inenvisageable» à coup de rustines.
Ce lundi, Delphine Batho a assuré que «des travaux de sûreté importants vont être engagés», conformément aux prescriptions de l’ASN datant de juin 2012. Au programme: création d'une «force d'action rapide», d’un dispositif d'urgence permettant d'envoyer des équipes et du matériel sur un site accidenté en moins de 24 heures, et d'un «noyau dur» dans chaque centrale nucléaire garantissant la fonctionnement du site en cas d'aléas extrêmes comme une inondation ou un séisme. Delphine Batho l’assure: «La meilleure sûreté, c'est d'envisager l'inenvisageable». Car s’il y a bien une chose que Fukushima a balayée, c’est la certitude que la France était à l’abri de tout accident.
MCD-APL 

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