Information Participative

Médias Citoyens Diois continu !

Retrouvez-nous sur notre nouveau site :

http://mediascitoyens-diois.info

vendredi 11 septembre 2009

Die: Délinquance foncière

Die : 11 hectares de bonnes terres agricoles promis à l’industrialisation.
Entre Saint Laurent et la Zone artisanale existante de Cocause (ouest de Die), la plus belle plaine fertile de Die va partir à l’urbanisme. La tendance au grignotage est toujours là mais cette fois après l’Héliport déjà décrié, c’est l’entreprise Natéva qui bétonne les terres fertiles, puis il y aura cette embranchement stupide pour aller au Col de Rousset sans passer par Die, et cela ne fait que commencer puisque la municipalité, (avec la complicité de la Communauté des Communes du Diois, responsable de la Z.A. de Cocause) a promis 11 hectares des plus belles terres aux bétonneurs.
Préserver les Terres Agricoles Fertiles
La planète " Terre" est-elle en passe de devenir une " poubelle ?" En 30 ans, nous avons consommé 30 % des ressources naturelles de la planète et à peu près tous les écosystèmes sont en déclin. 70 % de la nature sera détruite en 2032. Du fond des mers où nous entreposons nos déchets industriels et militaires, jusqu'aux couches les plus élevées de l'atmosphère, nous avons colonisé, pollué, détruit à peu près toutes les zones qui forment notre habitat. L'homme est en passe d'être rattrapé par ses besoins les plus élémentaires : besoin d'air pour respirer, besoin d'eau pour boire, besoin de sol pour s'alimenter, besoin de climat stable pour vivre en sécurité.
La grande majorité des scientifiques nous confirme que refuser de prendre en compte les valeurs de qualité et de rareté de l'eau, de l'air et de la terre représente un aveuglement qui sera lourd de conséquences pour l'avenir des humains. Du nord au sud, nous sommes tous exposés aux crises environnementales que nous avons déclenchées. Jamais aucune génération précédente n'a remis en cause la pérennité de l'homme sur la terre. Si dans les 10 ans, nous ne changeons pas de route dans les pays industrialisés avec leurs consommateurs à pourvoir, c'est une crise qui nous touchera au plus profond de nous. Cette nature, sa beauté, goudronnée, violentée, dégradée, bétonnée, souillée, ne fait que renvoyer en miroir l'image que nous avons d'elle à l'intérieur de nous. Désormais affranchie de la nature, la nature s'est tue en nous et nous croyons que les impératifs sociaux économiques et politiques sont primordiaux pour notre avenir. Les fuites en avant technologiques ne cessent de favoriser l'émergence de nouveaux facteurs susceptibles d'amplifier la crise qui nous menace.
Les sols, fondements de la biodiversité sont un élément essentiel de la biodiversité. De leur qualité et de leur préservation dépend aussi notre propre survie. Pourquoi ? Tout d’abord parce que 80% de la biomasse vivante vivent dans le sol. Il y a toute une vie souterraine sous nos pieds. Le sol s’oxygène et de l’humus se forme. Sans humus, les animaux qui vivent en surface meurent. Le sol contient un véritable écosystème fait d’un mélange de matières minérales et organiques : racines, microbes, champignons, lombrics, … prolifèrent et rythme la respiration du sol, le protège et le font vivre.
Un patrimoine fragile
En 2002, la Commission européenne a lance une politique de protection des sols. En effet, environ 16 % de la superficie de l’Union, soit plus de 50 millions d'hectares, souffrent de dégradation, tandis que, dans les nouveaux Etats membres, elle atteint environ 35 %. Les atteintes sont variées : érosion, atteinte à la biodiversité, chute de la teneur en matières organiques, contaminations, salinisation, urbanisation.
Le saviez-vous ? Plusieurs civilisations ont déjà disparu pour avoir épuisé leur terre. C'est le cas des Mésopotamiens, dont les cultures ont fini stérilisées par leur irrigation trop chargée en sels minéraux. Les peuples de la vallée de l'Indus, située dans l'actuel Pakistan, ont disparu pour la même raison.
Chaque année 66 000 hectares de terres cultivables disparaissent, soit un département français tous les 10 ans ou une ferme toutes les 20 minutes en France et toutes les 3 minutes en Europe. Les intrants (engrais chimiques, pesticides, herbicides, énergies fossiles) épuisent les sols depuis plus de 50 ans.
Bétonner les terres fertiles :
Certains estiment même que l’étalement urbain devrait être identifié comme une menace de premier ordre à la sécurité et à l’autosuffisance alimentaire locale. À une époque où les experts internationaux prédisent des événements climatiques extrêmes en raison des changements climatiques, des efforts de protection des terres agricoles devraient être mis de l’avant en tant que mesure de sécurité publique. Les constructions et installations nécessaires à l’ agriculture devraient êtres les seules autorisées. Et pas dans n’ importe quelles conditions.
Le temps de la Souveraineté Alimentaire est arrivé !
Devant les perspectives d’augmentation de la population mondiale jusqu’en 2050 et face à la nécessité d’affronter les changements climatiques, le monde devra produire plus d’aliments dans les années qui viennent. Les consommateurs du monde entier ont vu les prix des denrées alimentaires de base augmenter d’une façon dramatique ces derniers mois, entraînant de grandes difficultés particulièrement au sein des communautés les plus pauvres. En un an, le prix du blé a doublé et celui du maïs a augmenté de 50%. A Die, on manque de terres pour installer des maraîchers, pour approvisionner les cantines collectives du Diois.
Il faut réaliser l’ampleur du gaspillage que représente l’expansion du périmètre des villes, petites et grandes, vers la zone agricole. L’expansion sans cesse plus grande des villes est un phénomène généralisé. La propension à s’établir en périphérie des villes a donnée lieu à un très haut niveau d’étalement urbain. Le développement de l’industrie et des centres commerciaux à la périphérie des villes emprunte une dynamique comparable. Ce phénomène est amplifié par le régime fiscal des municipalités qui repose largement sur la taxe foncière. Le territoire agricole est un bien collectif et il doit être protégé, dans l’intérêt de toutes et de tous. De quelle manière la disparition des terres agricoles bonifie-t-elle, à long terme, la qualité de vie des citadins ? Et faute de terres pour produire nos aliments ici, comment les milliers de kilomètres parcourus par des produits en provenance des quatre coins de la planète participent-ils à l’effort de réduction des gaz à effet de serre ? »En protégeant le territoire agricole, c’est la vitalité de toute la Vallée de La Drôme de Livron à Lus la Croix Haute, de La Motte-Chalancon à Loriol qu’on défend et sa capacité de voir à sa propre sécurité alimentaire. Voilà sans doute pourquoi la très vaste majorité des Drômois soutiennent que les Collectivités locales devrait protéger davantage les zones cultivables et sont d’avis que les grandes infrastructures devraient épargner les terres agricoles. Dommage qu’aucune collectivité territoriale, qu’aucun élu n’ai engagé une réflexion sur le sujet. Chiche : que plus aucune terre agricole ne voit changer sa destination nourricière. A Die comme ailleurs. Avant qu’ il ne soit trop tard.
Veyret Claude pour APIS
Veyret.claude@wanadoo.fr

2 commentaires:

  1. Bravo !!! Vive les beaux discours des élus sur la Biovallée ...

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour,
    Un peu d'informations...
    Des vraies
    Nateva réalise actuellement un bâtiment en ossature bois, sur des plots béton et semelles filantes (comme chaque construction en ossature bois), destiné à stocker, transformer et valoriser des plantes aromatiques et médicinales de productions locales biologiques. Cette société existe déjà sur Ste Croix et emploie une vingtaine de salariés. La réalisation de ce bâtiment permettra le maintien d'une activité et l'augmentation sur les années à venir de la masse salariale de la société. Je pense que ce développement va dans le sens de "votre bio-vallée" et des désirs du CLD (Comité de DEVELOPPEMENT Local). N'êtes vous pas en train de vous mordre par la queue ? Ce n'est pas une usine d'enfouissement des déchets?...
    Et si vous aviez pris la peine de vous renseigner comme le voudrais votre activité de journaliste, vous sauriez que toutes les démarches concernant les tulipes sauvages ont été faites auprès de la DIREN avec cahier des charges à respecter pour le déplacement des bulbes. Le CG 26 a exactement réalisé les mêmes travaux de déplacement des bulbes au niveau du rond point de Chamarges avec certainement moins de délicatesse.
    Loin de moi l'idée de transformer la ville de Die en immense ZA mais il faut être logique. Si toutes les sociétés, entreprises locales sont obligées de se délocaliser faute de possibilité d'extension, il ne faudra pas venir pleurer. On ne peut pas tous devenir "auto-entrepreneurs" et travailler au black.
    Alors merci de laisser un peu vivre ce diois qui ne pourra tenir longtemps sans emplois, sans activités.

    RépondreSupprimer