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mardi 12 janvier 2010

Grippe : mensonge d' Etat

GRIPPE AH1N1
Les labos priés de garder leur marchandise...

Elle annule, purement et simplement. La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a annoncé lundi soir avoir résilié une partie des contrats signés avec les laboratoires pharmaceutiques portant sur 50 millions de doses de vaccins contre la grippe A(H1N1).
Vaccins «ni livrés ni payés» ?
Des doses «qui n'ont ni été livrées, ni payées», assure la ministre qui parle d'une économie de moitié sur une commande globale de 712 millions d'euros.
En juillet dernier, la France avait en effet commandé 94 millions de doses à différents laboratoires pour faire face à une épidémie d'ampleur. Entre-temps la donne a changé : non seulement l'Agence européenne du médicament a recommandé une vaccination à une seule injection - réduisant de 50% le nombre de doses nécessaires- mais le virus s'est avéré moins contagieux et virulent que prévu. Du coup, alors que l'ensemble de la population a été invitée à se faire vacciner gratuitement, seules 5 millions de personnes ont franchi le pas. Et même si près de 10 millions de doses ont été données fin septembre à un fonds d'aide aux pays les plus pauvres, le stock français restait considérable.
«Forcément une compensation financière» payée par les contribuables.
L'annonce, de la revente d'une partie des stocks à des pays étrangers a provoqué une véritable bronca, le gouvernement étant accusé de vouloir «brader» des molécules acquises à prix d'or (de 7 à 10 euros par dose). Mais annuler la commande n'est pas forcément une solution plus économique.
Pour un ancien responsable d'un grand groupe pharmaceutique,«il est inimaginable que les laboratoires aient signé une clause d'annulation. Si les commandes sont annulées, il y aura forcément une compensation financière».
Les critiques fusent après l'annonce de la revente des surplus de vaccins français...L'opposition siffle la fin de la récré. Alors que jusqu'ici les critiques restaient mesurées sur la campagne de vaccination, l'annonce de la revente d'une partie des stocks de vaccin a délié les langues. «Fiasco», «scandaleux échec», «faute stratégique lourde»: du Parti socialiste au MoDem en passant par le Nouveau Parti anticapitaliste, les critiques fusent de toute part. PS et Nouveau Centre ont même joint leurs voix hier pour réclamer la création d'une commission d'enquête parlementaire.
«C'est un échec total, assène Jean Marie Le Guen, député de Paris et spécialiste des questions de santé publique. On est le pays qui a dépensé le plus pour vacciner le moins.» Selon lui, l'objectif d'immuniser 100% de la population - justifiant l'achat massif de vaccins dès le mois de juillet - était «inatteignable et inutile.»
Maniplations
«Tous les autres pays développés, Etats-Unis et Allemagne en tête, ont visé un taux de vaccination de 30%. Et avec beaucoup plus de succès.» Le député UMP Bernard Debré n'est guère plus tendre avec la stratégie adoptée par Roselyne Bachelot, vilipendant «le principe absurde, poussé à l'extrême, de précaution». Alors qu’il ne s’agissait que de renflouer les caisses des labos pharmaceutiques.
Veyret Claude

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