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samedi 7 juillet 2012

La Droite en pleine violence...

La hargne de l’opposition face au tranquille M. Ayrault

Autant que la déclaration de politique générale du premier ministre, ce sont les premiers pas de l’opposition que l’on guettait cette semaine à l’Assemblée nationale. Côté spectacle, tout y était : grognements, lazzis, invectives et pour finir départ en masse de l’hémicycle.
C’était aussi agité qu’était soporifique le long discours du premier ministre. Côté efficacité politique , on peut en revanche douter car tout paraissait surjoué dans les critiques de l’UMP contre Jean-Marc Ayrault et son gouvernement, accusés d’organiser « l’affaiblissement de la France », le «déclassement économique et social des français » ou encore « l’asphyxie de l’industrie. »
La droite  laissait transpirer contre le tranquille M Ayrault  une sorte de hargne,  comme  si , une fois de plus, elle ne pouvait se résoudre à la victoire de la gauche, trouvait illégitime l’élection de François Hollande dont certains se complaisent à souligner qu’il n’a disposé que de 49,5% des voix des Français, eu égard à l’ampleur de l’abstention et des votes blancs et nuls .
En réalité, l’UMP a un problème de calendrier. En théorie, elle dispose de quatre ans pour sélectionner un nouveau leader par le biais de la primaire . C’est amplement suffisant pour mener l’inventaire du sarkozysme, clarifier ses valeurs, définir une ligne et se ranger derrière un nouveau champion .
Sauf que la guerre Copé/ Fillon a déjà commencé,  aussi rapide que brutale, avec comme première échéance la présidence de l’UMP fin novembre, première étape vers  la présidentielle. Tout le parti se trouve électrisé par cette compétition qui amène les deux camps à vouloir souder leurs troupes sur le dos du gouvernement socialiste en agitant le lance flammes sur toutes ses annonces.
Or, M .Ayrault est le parfait décalque de François Hollande. Plus cela s’annonce dur, plus il fait le dos rond, évite les attaques, invoque l’intérêt général, joue le temps long pour renvoyer l’opposition à sa propre violence et à sa propre impatience . L’arroseur arrosé
Un qui l’a bien compris est Jean- Louis Borloo . Sur le double échec de Nicolas Sarkozy et de François Bayrou, le député du Nord tente de repositionner le centre sur ses fondamentaux: les pieds bien à droite mais la tête plus à gauche. Lui pratiquera l’opposition constructive, il combattra  le gouvernement en général mais lui apportera un soutien ponctuel lorsque « l’intérêt général » sera en jeu.
C’est une opposition adaptée au temps de crise qui laisse la porte ouverte à de possibles recompositions . Elle n’est pas sans rappeler celle qu’avait pratiquée Raymond Barre, après la victoire de François Mitterrand en 1981 avec le résultat que l’on sait : sept ans plus tard, le centriste n’avait pas peu contribué à la réélection du président sortant.
Françoise Fressoz

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