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samedi 10 novembre 2012

La société civile avenir de l' Homo politicus...

La société civile, avenir de l’Homo politicus ?
A chaque fois, c’est la même chose : une période électorale arrive et je m’enthousiasme. Je lis beaucoup, j’écoute, je scrute les nominations, étudie les propositions, les projets… Et à chaque fois cela ravive des souvenirs d’envie de m’investir dans la vie politique locale, souvenirs lointains, mais tenaces.
Puis, l’envie laisse la place au dépit quand je vois les jeux d’appareils, les « ronds de jambe », les tractations et les accords en coulisses pour obtenir le poste tant convoité, et ce quel que soit le courant politique. Et je me dis « quelle chance avons-nous, simples citoyens, de pouvoir faire bouger les choses en étant au coeur des institutions ? ».
Difficile de répondre…
Comment faire avancer la Cité sans attendre 30 ans ?
Je suis plongée actuellement dans la lecture de « Deux femmes au royaume des hommes », un livre d’échanges entre Roselyne Bachelot et Geneviève Fraisse, recueillis par la journaliste Ghislaine Ottenheimer, et un passage m’a frappée : « Pour faire de la politique, il faut payer son tribut. Il faut avoir payé pendant trente ans pour avoir le droit d’exister…» .
Ce livre date un peu (1999), mais il me semble que cela est encore d’actualité. Pour m’être « frottée » en local à une campagne politique, j’ai pu me rendre compte que la libre parole et le libre choix ne sont pas toujours au rendez-vous et qu’il faut souvent se conformer aux consignes venant d’en haut.
Alors que faire pour faire avancer la Cité sans attendre 30 ans ?
Pour moi, la réponse est simple : s’investir dans la société civile. Dans cette période difficile, nombreuses sont les actions mises en place par des citoyens et qui permettent de faire bouger les lignes : SEL (Systèmes d’Echanges Locaux), AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne), Cigales (Clubs d’Investisseurs pour une Gestion Alternative et Locale de l’Epargne Solidaire), mais aussi tout simplement toutes les associations qui maillent le territoire.
Pourquoi la société civile peut-elle être la solution ?
Qu’elles aient des missions culturelles, sociales, solidaires, environnementales, sportives ou de loisirs, toutes ces structures inventent de nouveaux modèles, sans forcément être dans la contestation ; elles avancent, c’est tout. Elles innovent pour faire face au manque de moyens et comblent parfois le vide laissé par l’absence des pouvoirs publics. Appartenant à l’économie sociale et solidaire, elles créent aussi des emplois.
Tout n’est pas rose bien sûr dans le milieu associatif. Les problèmes de gouvernance existent, la lutte « pour le pouvoir », le manque de bénévoles sont bien présents. Mais, pour peu que les énergies soient là, les projets prennent corps.
Preuve de l’efficacité de ces structures ? La réaction de certains politiques face aux initiatives de la société civile, notamment au niveau local (du vécu également…) : le mépris dans un premier temps parfois, l’interrogation ensuite (comme cela peut-il fonctionner ?), la peur presque quand les actions prennent de l’ampleur, l’envie de récupération.
Mesdames et Messieurs les politiques, plutôt que de vous effrayer de ce que peuvent faire ces structures, rencontrez-les, écoutez-les, prenez conscience de leurs engagements et de l’enthousiasme qui porte les hommes et les femmes qui s’y investissent. Vous y trouverez des idées, de nouvelles façons d’appréhender les problématiques sociales et sociétales, et qui sait… de nouveaux talents qui vous apporteront des solutions innovantes sans avoir passé 30 ans dans les arcanes politiques... Pour moi, le renouveau de la classe politique passe par là.
Après, il sera encore temps d’aborder la notion de pouvoir et de rapport au pouvoir, mais cela est un autre débat…)
Emmanuelle VH
La communication des entreprises, c'est mon domaine. Depuis 15 ans, je relis, réécris, peaufine les arguments, rédige. Les mots, les projets de com', ça me connaît et j'adore cela ! En 2009, j'ai fait le grand saut et j'ai créé mon entreprise, Alterm, qui conseille les entreprises et les associations sur des démarches de mécénat et partenariats. L'important pour moi : les aider à tisser du lien et participer au développement d’un monde commun, porteur de sens pour tous. Et à part ça ? Une vie de famille bien remplie avec 3 loustics et mon homme (Albert), le souhait aussi de donner du temps dans des associations locales, et l'engagement auprès d'une association qui promeut l'engagement des femmes dans la vie des entreprises et de la société en général. Tout cela, près de Nantes, en bords de Loire...

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