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mardi 21 février 2012

Die : Michèle Rivasi : sortir du nucléaire, seule issue civilisationnelle...

«La sortie du nucléaire est la seule solution pour sortir de la crise» Michèle Rivasi, eurodéputée sur le nucléaire...à Die au Rencontres de l’ Ecologie.  
Ce samedi, elle a mis toute son énergie à convaincre le public du Festival de Die ( 300 personnes ce soir là) , qu’une sortie du nucléaire s’impose en France. Les arguments: trop dangereux, trop coûteux, le nucléaire a montré sa capacité de nuisance de Tchernobyl à Fukushima. Mais à l’approche de l’élection présidentielle l’eurodéputée Michèle Rivasi ne mâche pas ses mots.
Nous voulons sortir du nucléaire et pas tergiverser. Nous sommes pour l’instauration d’un ministère de la transition énergétique, pour l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables qui permet de fermer progressivement les centrales. Notre décision politique est plus nette sur ce point.
Le nucléaire sera un sujet important dans la campagne de 2012.
J’en suis persuadée car avec l’audit de la Cour des comptes sur le coût du nucléaire, la construction de l’EPR de Flamanville et la question de la fermeture de Fessenheim, la question énergétique va se poser. Il va falloir que les experts scientifiques soient honnêtes et présents pour éviter une désinformation sur ce sujet. Le coût de production du nucléaire va augmenter, selon la Cour des comptes.
Le coût de production du nucléaire va augmenter, selon la Cour des comptes
Même si elle estime que de nombreuses données sont incertaines, la Cour des comptes évalue à 10 % minimum la hausse prochaine du coût de production de l'électricité nucléaire qui est estimé aujourd'hui à 49,50€ le mégawatt heure.
La Cour des comptes a remis ce mardi 31 janvier son rapport sur les coûts de la filière électronucléaire, demandé par le gouvernement le 31 mai dernier afin d'éclairer le débat sur l'avenir du nucléaire, relancé par la catastrophe de Fukushima. Si les dépenses passées et présentes sont relativement bien identifiées par les exploitants et chiffrables, analyse la Cour des comptes, les dépenses futures sont incertaines.
Malgré les incertitudes, la Cour des comptes estime à 49,50€ le coût du mégawatt heure produit en 2010, en se basant sur un parc d'une durée de vie de 40 ans. Ce coût devrait augmenter au minimum de 10 % dans un avenir proche. Celui de l'EPR de Flamanville pourrait atteindre, au minimum, entre 70 et 90€/MWh, même si la Cour des comptes estime qu'il est beaucoup trop tôt pour en avoir une idée précise. Donc plus chères que les énergies renouvelables.
Des dépenses passées et présentes plutôt bien connues
Les 58 réacteurs en activité en France ont coûté à l'investissement 96 Mds€. Hors construction de Superphénix, le montant total de construction des installations nécessaires à la production d'électricité nucléaire s'est élevé à 121 Mds€. Globalement, les coûts de construction au mégawatt ont augmenté, en raison d'un durcissement des exigences de sûreté (1,25 M€/MW en moyenne, mais dans une fourchette allant de 1,07 à 2,06 M€/MW). Même si le coût de construction de l'EPR de Flamanville est difficilement appréhendable alors que les travaux sont en cours, la Cour des comptes estime qu'avec un coût de construction estimé à 6 Mds€, le coût de production au MW atteindrait 3,7 M€.
Les charges d'exploitations annuelles sont également bien connues, à hauteur de 8,9 Mds€ en 2010 pour EDF, soit 22 €/MWh. Ces charges ont augmenté de 11 % entre 2008 et 2010 du fait de l'augmentation des programmes de maintenance courante et des impôts et taxes et devraient continuer à progresser à l'avenir.
Des dépenses futures à la hausse
Les dépenses futures, quant à elles, sont difficilement chiffrables, surtout celles liées au démantèlement. En la matière, les prévisions des exploitants se situent plutôt dans une fourchette basse (18,4 Mds€ pour les 58 réacteurs), estime la Cour des comptes. Cependant, note la Cour des comptes, les effets du démantèlement sur le coût de production sont relatifs, même dans les hypothèses les plus hautes (hausse de 2,5 % du coût du MWh). Elle conseille néanmoins à la direction générale de l'énergie et du climat (DGEC) de mener, comme celle-ci l'envisageait, des audits sur ce point. François Fillon, qui a reçu officiellement le rapport ce mardi, a indiqué avoir demandé aux ministres de l'Environnement et de l'Energie "de procéder aux audits correspondants et aux évaluations complémentaires nécessaires". Eric Besson a indiqué que "les contrôles ont déjà été lancés par le ministère de l'Energie, dont c'est la responsabilité, et seront achevés d'ici fin 2012".
Les coûts de gestion à long terme des déchets radioactifs sont également incertains et probablement sous-estimés par les exploitants. L'Andra, en charge du projet de stockage géologique profond a récemment revu son devis à la hausse, de 16,5 Mds€ estimés en 2005 à 36 Mds€ en 2009. Une estimation officielle est attendue d'ici 2015. Une bonne estimation de ces coûts pourrait conduire à une augmentation de 1 % par MWh.
En revanche, les investissements de maintenance vont augmenter assurément, note la Cour des comptes, et même doubler. Situés autour de 1,5 Md€ par an entre 2008 et 2010, ils devraient être portés à 3,7 Mds€ chaque année d'ici 2025, si EDF suit son programme de maintenance et tient compte des demandes de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) Auto-post stress tests. L'impact de ces investissements sur le coût de production au MWh est compris entre 10 et 15 % et est donc important.
La prolongation de la durée de vie du parc : un paramètre essentiel
"Le paramètre déterminant est bien la durée de vie, souligne le président de la Cour des comptes Didier Migaud. Les orientations prises doivent donc être explicites". Comptablement, les centrales sont amorties sur 40 ans. Plus la durée de vie des centrales est longue, plus bas est le coût de production puisque les dépenses sont réparties sur plus long terme et les investissements pour le démantèlement et les nouveaux moyens de production est repoussé.
En 2020, 22 réacteurs auront atteint les quarante années de fonctionnement. Il faut donc décider aujourd'hui des investissements nécessaires pour les remplacer par des réacteurs de nouvelles générations, par des énergies alternatives ou prolonger leur durée de vie. "La première option nécessiterait un effort considérable d'investissement à court terme qui est improbable : la construction de 11 EPR. C'est donc qu'une décision implicite est prise : soit on prolonge la durée de vie des centrales à 50 ans, sous réserve du feu vert de l'ASN, soit on change le mix énergétique, mais cette dernière option demande également une anticipation", analyse Didier Migaud.
Le Premier ministre a indiqué dans son communiqué de presse que "les choix sur la durée de fonctionnement des centrales nucléaires ou la construction de nouveaux réacteurs revêtant un caractère stratégique et déterminant sur les coûts de la filière, ils seront précisés dans le cadre de la programmation pluriannuelle des investissements (PPI) élaborée à partir de l'été 2012". Le gouvernement a par ailleurs décidé de poursuivre "l'exercice de transparence effectué par la Cour" en y intégrant "de façon détaillée les conséquences du rapport fait le 3 janvier par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et demandera à la Commission de régulation de l'énergie (CRE) d'assurer un audit régulier et public des travaux ainsi menés".
Même si elle estime que de nombreuses données sont incertaines, la Cour des comptes évalue à 10 % ( ce sera plutôt 30%) la hausse prochaine du coût de production de l'électricité nucléaire qui est estimé aujourd'hui à 49,50€ le mégawatt heure.
La mesure phare est de ne plus construire de nouvelles centrales en France pour donner un signal clair en faveur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Cela va créer de l’économie, des emplois, et réduira le coût de l’énergie pour les ménages. Je ne fais pas de fixation sur la date de sortie du nucléaire, mais il faut y arriver progressivement: sept millions de personnes vivent en France à proximité d’une centrale et on sait qu’un accident n’est pas inenvisageable.
Notre programme se fonde sur une transition énergétique qui, en sortant du nucléaire, permettra de réindustrialiser la France avec des emplois non délocalisables liés à la rénovation des bâtiments, à la recherche et développement pour fabriquer des appareils moins consommateurs d’énergie et au développement des énergies renouvelables. Les accords entre Europe Ecologie et le Parti socialiste passeront par la fermeture des centrales les plus à risque, l’arrêt de l’utilisation du Mox et l’abandon de l’EPR.
MediasCitoyensDiois-AgencePresseLibertad

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