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lundi 12 mars 2012

Après la Chaine Humaine contre le nucléaire de ce dimanche...

Après la chaîne humaine géante de ce  dimanche pour sortir du nucléaire
(Photos C.V. Un an jour pour jour après Fukushima, des dizaines de milliers de personnes ont réaliser une immense chaine humaine contre le nucléaire à Lyon, le 11 mars 2012).
Un an après la catastrophe de Fukushima, au Japon, des associations anti-nucléaires appelaient à former dimanche la plus grande chaîne humaine jamais réalisée en France, de Lyon à Avignon, pour exiger la sortie du nucléaire... 229 kilomètres et 100 000 personnes.
Les organisateurs, coordonnés par le réseau Sortir du nucléaire mobilisait des milliers de personnes sur plus de 200 kilomètres dans la région la plus nucléarisée d'Europe. Plus de 69 parkings tout au long du trajet servaient de lieux de rendez-vous avant la mise en place finale de la chaîne.
À quelques semaines de l'élection présidentielle, les mouvements espèrent que la mobilisation pèsera dans le débat.
'Sortir du nucléaire, c'est possible !'
La mobilisation etait soutenue par Greenpeace, Europe Ecologie-les Verts, notamment.
«Le 11 mars 2011 débutait la terrible catastrophe nucléaire de Fukushima. À ce jour, les réacteurs éventrés continuent d'exposer des millions de Japonais à la radioactivité et de contaminer le pays pour des milliers d'années», écrivent les organisateurs dans un communiqué.
«Un an plus tard jour pour jour, le 11 mars 2012, réagissons pour dénoncer le risque de catastrophe nucléaire en France et pour affirmer: 'sortir du nucléaire, c'est possible !'», ajoutent-ils.
Les anti-nucléaires estiment que c'est en descendant dans la rue que les Allemands ont obtenu une décision du gouvernement d'Angela Merkel une sortie du nucléaire d'ici 2022, «alors même que leur chancelière est favorable à l'atome». Ils entendent donc créer en France un rapport de force avec «des élites coupées des citoyens».
Sarkozy et Hollande dos à dos
Le candidat socialiste, François Hollande, s'est engagé à réduire d'ici à 2025 de 75% à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité en France. Il s'est également prononcé sur la fermeture des deux tranches de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), la plus vieille du parc français.
En revanche, Nicolas Sarkozy défend bec et ongles l'industrie nucléaire française et n'entend pas fermer Fessenheim, où il s'est rendu courant février en dénonçant le coût social d'une fermeture.
Il a demandé «à tous les opérateurs de se mettre en situation de pouvoir prolonger la durée de vie de nos réacteurs au-delà de quarante ans», a déclaré en février le ministre de l'Industrie Eric Besson.
Si une catastrophe nucléaire se produisait en France, nous ne  réagirions pas  mieux que les Japonais...
Depuis Fukushima, les certitudes vacillent: comment réagiraient nos 58 réacteurs nucléaires en cas de catastrophe naturelle violente? Les centrales sont-elles capables de supporter des agressions externes? Réagirions-nous mieux que les Japonais?
Le nucléaire français «pas sûr du tout »?
«Le Japon, pays de haute technologie,  a été très critiqué sur sa gestion de la crise, mais nous avons des doutes sur la capacité de l’Europe à gérer une telle situation», admet Jacques Repussard, qui pointe «les pays qui ne disposent pas de mesures de crise». Mais en France, les «investissements considérables pour renforcer la sûreté» des centrales après Fukushima nous protègent-ils réellement? «Non, nous n’avons pas tiré les leçons de Fukushima, déplore Roland Desbordes, président de la Commission de recherche et d'information indépendante sur la radioactivité (Criirad). On nous parle d’un nucléaire "plus sûr que sûr", mais on n’a pas envisagé les agressions violentes externes dans les stress tests imposés par l’Union européenne».
Ces «évaluations complémentaires de sûreté» menées par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), organisme très partial,  ont abouti à une conclusion : «L'ASN considère que les installations examinées présentent un niveau de sûreté suffisant pour qu'elle ne demande l'arrêt immédiat d'aucune d'entre-elles ( sic)», lit-on dans le rapport, qui souligne néanmoins la nécessité «d'augmenter dans les meilleurs délais, au-delà des marges de sûreté dont elles disposent déjà, leur robustesse face à des situations extrêmes».
Prendre en compte tous les événements, quelle que soit leur probabilité
Depuis Fukushima, une chose a changé: on a pris conscience que le danger pouvait avoir une autre origine qu’un dysfonctionnement interne. Attaques terroristes, séismes ou inondations violentes: autant d’événements auxquels les centrales ne sont pas préparées, selon Roland Desbordes. «Un scénario séisme et tsunami peut arriver en France, notamment dans la vallée du Rhône si un tremblement de terre provoquait la rupture d’un barrage», affirme le président de la Criirad, qui milite pour que tous les événements, même ceux ayant une probabilité faible de se produire, soient pris en compte dans la sécurisation des centrales.
Car si un accident se produisait, la prise en charge de la population ne semble pas au point du tout. L’IRSN n’est pas rassurant: «L’organisation de l’évacuation ou de la prise d’iode n’est pas figée, ça dépendrait de la météo, de la méthodologie adoptée…», déclare Jacques Repussard. En revanche, l’Institut compte sur «la capacité d’autogestion et les initiatives de la société civile». «Au Japon, des associations se sont créées pour nettoyer les zones touchées. C’est une ressource considérable si on donne des guides pour que ce soit bien fait. C’est autant que les autorités publiques n’auront pas à faire», expliquent les dirigeants de l’IRSN. Mais le manque de méthode est contre productif. Les zones nettoyées sont repolluées rapidement…
Conformément aux demandes de l’ASN, les exploitants des centrales françaises ont jusqu'au 30 juin 2012 pour présenter «un noyau dur» de dispositions concrètes permettant de «maîtriser les fonctions fondamentales de sûreté». Les travaux nécessaires prendront ensuite plusieurs années. «Il n’y a plus qu’à faire brûler des cierges pour qu’aucun événement ne se produise d’ici là», redoute Roland Desbordes. En réalité on prend les habitants pour des cobayes ..ou des imbéciles.
MCD-APL

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