Information Participative

Médias Citoyens Diois continu !

Retrouvez-nous sur notre nouveau site :

http://mediascitoyens-diois.info

mercredi 28 mars 2012

La Plate -Forme gazifère en mer du Nord risque d' exploser...


Une importante fuite de gaz est hors de contrôle sur une plate-forme gazifère en mer du Nord
Le 25 mars 2012, Total a annoncé qu'une importe fuite de gaz avait été détectée sur le gisement d'Elgin en mer du Nord britannique, à environ 240 km à l'est d'Aberdeen, lors d'une intervention sur un puits. Outre le risque d'explosion de la plate-forme gazifère, la pollution induite pourrait être sérieuse.
Selon les informations fournies par Total, le complexe Elgin/Franklin comprend deux plates-formes puits, l'une sur le gisement d'Elgin, l'autre sur le gisement de Franklin, ainsi qu'une plate-forme de production et d'habitation (PUQ), située sur Elgin, qui purifie le gaz. Celle-ci est reliée à la plate-forme puits d'Elgin par une passerelle de 90 mètres de long.
Ces deux gisements de gaz à condensats haute pression/haute température permettent d'extraire des couches géologiques un gaz principalement constitué de méthane et d'impuretés : sulfure d'hydrogène et dioxyde de carbone. En 2011, grâce à ces champs, le groupe Total a produit environ 60 000 barils équivalent pétrole par jour. 
Le 25 mars 2012, une intervention sur un puits de forage a entrainé une fuite. D'après le magazine britannique New Scientist, qui s'appuie sur des sources provenant de chez Total, la fuite ne proviendrait pas du réservoir géologique principal dans lequel le gaz naturel est extrait, mais d'une nappe intermédiaire, plus proche de la surface. Le gaz remonterait à la surface par le coffrage qui entoure les tubes de forage.
Le porte-parole de Total a déclaré à l'AFP : "Nous sommes presque sûrs que la fuite provient de la partie de la plate-forme située au-dessus du niveau de la mer, ce qui rendrait probablement plus faciles les opérations de réparation". 
Suite à cet accident reconnu par le groupe énergétique comme le "plus gros incident en mer du Nord depuis au moins dix ans", l'ensemble du personnel sur place a été évacué, soit 238 personnes. Total indique également avoir « déclenché son plan d'urgence et mobilisé des équipes de gestion de crise à Aberdeen et à Paris » qui se traduit notamment par l'arrivée de navires et d'avions de surveillance et l'appel à la compagnie Oil Spill Response Limited pour évaluer la situation. De plus, La production des champs d'Elgin, Franklin et West Franklin a été totalement arrêtée.
Risques d'explosion de la plate-forme
Au 28 mars 2012, la fuite restait hors de contrôle avec un risque d'explosion de la plate-forme à cause de l'inflammabilité des gaz volatils qui s'échappent. C'est pourquoi, Total a coupé l'alimentation électrique du site. Cependant, la torchère principale, qui sert à brûler les gaz non exploitables, continue de fonctionner.
Selon Total, « un avion de surveillance a confirmé la présence d'irisations à proximité de la plate-forme. Il s'agit de boues de forage et/ou de produits légers associés au gaz représentant un volume actuellement estimé à environ 30 m3. Les premières indications montrent qu'il n'y pas d'impact significatif sur l'environnement et que l'utilisation de dispersant n'est pas nécessaire à ce stade. »
Pour l'instant, Total poursuit ses investigations pour mieux comprendre et contrôler cette fuite.
Identification des principaux risques pour l'environnement
Outre la pollution directe de la mer en hydrocarbures, la principale menace réside dans la présence de sulfure d'hydrogène.
L'hydrogène sulfuré (H2S) est un composé chimique de soufre et d'hydrogène, que l'on reconnait rapidement à cause de son odeur désagréable d'œuf pourri. Ce gaz, naturellement présent dans les hydrocarbures et les émanations volcaniques  est hautement toxique pour la vie comme en témoigne les conséquences du pourrissement des algues vertes entassées sur certains littoraux bretons.
De faibles quantités de sulfure d'hydrogène suffisent à rendre toxique un milieu et à l'appauvrir en oxygène. Son rejet continu dans le milieu marin serait le pire des scénarios selon Simon Boxall du National Oceanography Centre à Southampton (Grande-Bretagne), cité par New Scientist. En effet, les animaux et plantes aquatiques environnants pourraient être décimés.
Le méthane serait consommé par les micro-organismes et converti en dioxyde de carbone. L'augmentation de la concentration en dioxyde de carbone pourrait rendre l'eau légèrement plus acide, mais l'effet serait de courte durée et localisé, ce qui ne devrait pas être trop préjudiciable pour la vie marine.
Combien de plates-formes pétrolières en mer de part le monde...
Ecologie au Quotidien
DIE, Rhône-Alpes, France
Le Chastel 26150 DIE
Tel : 04 75 21 00 56       

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire