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vendredi 1 novembre 2013

Valence : Manifestation pour la liberté d'accoucher à domicile...



Drôme: Les sages-femmes à domicile mobilisées
Près de 150 personnes étaient hier place Porte-Neuve à Valence pour soutenir l’action des sages-femmes.
De la musique, des enfants, du soleil et des revendications. Joli programme que celui concocté hier par certaines sages-femmes de Drôme et d’Ardèche au nom du Mouvement national pour la liberté de choisir son lieu d’accouchement. Une manifestation lancée dans une ambiance bon enfant mais autour d’un sujet qui met leur profession en péril.
Comme l’explique une des porte-paroles du mouvement, la Crestoise Sybille Berresheim : « notre philosophie est simple, un accouchement n’est pas une maladie donc ne doit pas automatiquement se faire dans un hôpital. Là-bas on y accouche les femmes mais ce ne sont pas elles qui accouchent. » Depuis le début de sa carrière Sybille a fait naître 800 enfants : « j’ai fait une seule fois appel au Samu et une fois aux pompiers. »
« Des assurances à 20 000 euros par an »
Les sages-femmes qui pratiquent les accouchements à la maison sont six en Ardèche et sept en Drôme, et leur avenir est plus qu’incertain. « On craint que les femmes françaises n’aient plus le choix. Jusqu’en 2001, il n’y avait pas d’obligation d’assurance de responsabilité civile professionnelle pour notre métier. Maintenant les rares assurances qui veulent nous assurer demandant 20 000€ par an ce qui est bien au-deçà de nos revenus. » Alors les sages-femmes ne s’assurent plus. « On nous explique que c’est calculé en fonction du risque, mais on nous impose les tarifs des obstétriciens alors que nous ne faisons pas le même travail. Nous procédons à un suivi physiologique et eux pathologique. »
Pour elles, l’accouchement n’est pas dangereux : « par le passé peut-être mais on n’est plus du tout dans les mêmes conditions aujourd’hui. On accepte uniquement quand mère et enfant sont en bonne santé, avec une surveillance médicale mais sans médication et dès qu’il y a besoin d’intervenir on demande un transfert. »
La sommation est survenue après un rappel à l’ordre européen et une date butoir du 31 octobre : « On encourt désormais 45 000 euros d’amende, et une radiation du conseil de l’ordre. »
Clarisse ABATTU le 27/10/2013

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