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mercredi 7 décembre 2011

Les politiques ont totalement perdu la main...

LA FINANCE DICTE SA LOI
Les récentes sorties de Sarkozy sur la traque des paradis fiscaux ne sont bien évidemment que de l’esbroufe. Rien n’a réellement été fait pour combattre le blanchiment de l’argent sale. La finance mondialisée brasse l’argent sale (organisations criminelles, drogue, dissimulation et évasion fiscale, commissions occultes, corruption...) comme jamais, et couvre ses exactions en plaçant ses sbires aux plus hauts postes des Etats et de l’Europe. Par exemple savez ce qu’on en commun le nouveau président de la Banque centrale européenne, le président désigné du conseil italien et le nouveau premier ministre grec ? Non ? Et bien, Mario Draghi, Mario Monti et Lucas Papadémos sont tous d’une manière ou d’une autre proche de Goldman Sachs la célèbre banque d’affaires américaines.
Tout est décidé par les banquiers, c’est un gouvernement de l’ombre qui ne rend aucun compte et qui bien sûr n’est pas élu ! En clair : c’est le Cartel bancaire qui gouverne officiellement les pays de la zone européenne, c’est à dire que les peuples sont soumis à la dictature de la finance. La finance ne veut plus être relayée par des politiciens professionnels, elle veut diriger directement les pays. Son programme est de tout privatiser et de saigner le peuple à son seul profit en soumettant les nations à son dictat. Cela va générer une récession et une perte de souveraineté des Etats qui grossira les rangs de l’extrême droite nationaliste. Et l’extrême-droite est assez habile pour détourner la colère des peuples sur des bouc-émissaires. En Grèce, le nouveau ministre des transports, un proche du Front National, rejoint le gouvernement pour appliquer les pires politiques de privatisation, de baisse des salaires, de suppression d’emplois. L’extrême droite, ici comme partout, est bien du côté des puissants, des financiers, des exploiteurs et ses discours ne servent qu’à faciliter leur tâche en divisant les victimes de leur crise.
La fameuse dérégulation financière a assuré l’indépendance des banques centrales, visant à soustraire les monnaies au contrôle du pouvoir politique et en ouvrant la porte à la dictature des marchés. Les marchés n’ont donc pas pris le pouvoir, les politiques le leur ont donné. La domination des marchés n’est donc que la conséquence d’une manipulation et d’une démission du politique. Le gaspillage des ressources publiques, les privatisations, la destruction du programme du CNR, tout le dépeçage de l’Etat était programmé. Patiemment la finance a mis ses pions en place depuis longtemps, rappelez-vous Georges Pompidou, ex-fondé de pouvoir de la banque Rothschild, devenu président de la république !
Quand aux agences de notations qui menacent les Etats avec leur triple A, ces agences qui surévaluaient les notations durant la folie boursière des années 1990, ces agences qui n’ont anticipé aucune des crises d’Enron ou de Parmalat, ces agences qui n’ont pas vu venir la crise des subprimes, ces agences qui donnaient de bonnes notes à des entreprises super-endettées, ces agences de notations qui ont le pouvoir par un simple communiqué de presse d’accroitre les dettes d’un Etat juste en dégradant sa note, ces agences à qui appartiennent-elles ? A quels contrôles sont-elles soumises ? A qui rendent-elles des comptes ?
Une sortie de la crise n’est possible que par un changement complet de nos relations à l’argent, à la propriété privée et aux biens publics. Les banques, les grandes entreprises et les immenses fortunes privées doivent être expropriées, soumises au contrôle démocratique et consacrées à servir la société dans son ensemble. Les besoins sociaux doivent prendre le dessus sur la course au profit.
ROBERT GIL

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