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samedi 1 octobre 2011

Nous sommes tous des résistants au délire scientiste....des manipulateurs de la génétique.

Faucheurs volontaires de la Loire : «Nous sommes des résistants»
(Photo : Liliane, Michael, Jean-Luc et Thierry : quatre de la bande des cinq qui a opéré en Alsace en août 2010 / Celik Erkul)
Colmar. Ils sont cinq à être présents à la barre du Tribunal, comme 55 autres « compagnons », pour avoir détruit des plans de vigne OGM. Dernier jour du procès aujourd’hui
Le 15 août 2010 en Alsace, soixante faucheurs volontaires avaient arraché plusieurs dizaines de pieds de vigne OGM, plantés dans le cadre d’une expérimentation en plein air de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA).
Cinq Ligériens étaient présents ce jour-là sur les lieux. Une opération commando menée soigneusement. « Nous avions repéré le terrain en juillet. L’emplacement, c’était une vigne plantée en plein champ, et tout autour deux rangées de grillage, détecteurs de mouvement et caméras » se souvient l’un des cinq Ligériens présents au procès de Colmar, Thierry Vial, 34 ans, pépiniériste à Saint-Paul-en-Jarez. C’est à ce moment qu’est prise la décision d’opérer collectivement et à visage découvert : « Nous voulions porter l’affaire sur la scène publique. Un procès est moins dangereux que des OGM dans une bouteille », lance notre interlocuteur.
À l’aube de ce 15 août, la troupe solidaire se lance à l’assaut et les 70 pieds sont arrachés en l’espace de cinq minutes chrono. « Cela s’est fait très facilement, le temps était pluvieux ». La suite commence par l’attente de l’arrivée de la gendarmerie et de la police scientifique pour prendre quelques photos. « Pour nous emmener à la caserne, les gendarmes ont été obligés d’affréter un bus », en sourit encore Thierry Vial, lors de notre entretien (1).
L’INRA, bien entendu, a réagi à cette intrusion et a déposé plainte en mai pour « destruction de parcelle de culture d’OGM et violation de domicile ». C’est sur ces bases que le Tribunal correctionnel de Colmar a été saisi. Le procès qui se déroule sur trois jours se termine aujourd’hui. « Nous savons ce que nous risquons, mais il faut prendre ses responsabilités. Nous sommes des résistants. Nous sommes là pour éveiller les consciences », conclut Thierry Vial. Jean-Luc Juthier, paysan bio à Maclas, n’en est pas à sa première expérience judiciaire. « Déjà en 1997, sur une action citoyenne contre Monsanto, à Carcassonne, je me suis retrouvé dans un procès. Cinq copains avaient été convoqués et nous nous sommes présentés à trente. C’était la première fois que des comparants volontaires étaient admis. Nous avons été relaxés ».
Il n’en attend pas moins aujourd’hui. Si le jugement n’est pas mis en délibéré.
(1) : Entretien réalisé à Saint-Etienne, quelque temps avant le procès.
Jacques Perbey

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