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mardi 7 septembre 2010

Alerte aux Cancers en Drôme



DEVOIR D'ALERTE

Tous n’en mourraient pas mais tous étaient touchés.

Un habitant sur deux meurt du Cancer dans le Vercors. Les témoignages sont accablants. Nous pourrions lister les personnes.

On nous avait dit que dans le Vercors, il y avait bien trop de cancers.

On ne pensait pas que la véracité de ce sentiment nous sauterait au visage aussi brutalement. Les trois premières personnes rencontrées ? Atteintes d'un cancer... Les suivantes ? Elles parlent tous des proches disparus, des voisins enterrés, de l'inquiétude générale. Rarement dans une enquête les faits nous sont parus aussi évidents. Et pourtant, rarement nous n'avons eu aussi peu d'éléments de preuve à apporter. Nous n'avons que des témoignages. Aucun chiffre. Aucune étude. Aucune certitude. Quand au coupable de cette apparente épidémie de cancers ? Nous n'avons que des évidences à répondre : les villages sont sur ce plateau le plus contaminé par Tchernobyl, coin arrosés parfois par les vents de la vallée de la chimie (chlore) qui remontent de Pont de Claix et envahissent les Hauts Plateaux et dans la région la plus nucléarisée au monde (Tricastin, Cruas, Bollène,…).

Mais non, mais non…

Nous ne sommes pas médecins, encore moins épidémiologistes. Pas mêmes sociologues. Les outils nous manquent pour analyser notre constat. Et, quelque part, ce n'est pas notre rôle. Quand il s'agit de questions aussi graves que la santé publique, nous avons cependant un devoir d'alerte. Ce reportage n'a de sens que si d'autres prennent le relais, peut-être d'ailleurs pour nous démentir. Nos confrères bien sûr. Mais surtout les autorités sanitaires, la préfecture, les ministères compétents... Pour ne pas qu'on puisse dire qu'on a laissé un drame se poursuivre sous nos yeux. Bien sûr, on nous répondra que le cancer a beaucoup de causes, qu'il est difficile d'incriminer les contaminés, une centrale ou une usine en particulier. On nous dira surtout que le cancer est le mal du siècle, qu'il tue beaucoup, partout. Mais on ne nous enlèvera pas cette conviction que dans ces villages vertacomiicoriens, les gens meurent plus que de raison. Ce n'est que l'intime conviction d'une rédaction. Et de villages. Des villages qui ont droit à la vérité. C.V.

Notes : 1 Sous « l’impulsion » de la première Guerre Mondiale, une usine de chlore nécessaire à la fabrication de gaz de combat est construite à Pont de Claix. Par la suite, le site deviendra la plate-forme chimique du Pont-de-Claix, abritant notamment l’entité Rhône-Poulenc, du nom du groupe chimique et pharmaceutique français créé en 1928. En 2010, la plate-forme chimique du Pont-de-Claix abrite 6 sociétés dont Rhodia, Perstorp, Teris/Suez, Air liquide et SNPE Isochem.

2 Plusieurs installations nucléaires, situées sur les rives du Rhône, prélèvent de l'eau pour assurer leur refroidissement :

- Centrale nucléaire du Bugey-Ain

- Centrale nucléaire de Saint-Alban-38

- Centrale nucléaire de Cruas-07

- Centrale nucléaire du Tricastin-26

- Site nucléaire de Marcoule-Gard

- Et Superphénix Creys-Malville-38 sont à mois de 100 Kilomètres à vol d’ oiseaux de la Chapelle en Vercors.

Les réacteurs en activité ont été construits pour fonctionner Trente et quarante ans, dans des conditions de « sécurité acceptables ». Comme tout équipement, un réacteur atomique vieilli. Sa cuve en particulier se dégrade sous l'effet du flux thermique et des radiations.
Ces conditions de fonctionnement n'empêchent pas des rejets importants de « déchets chimiques et radioactifs dans l'air et les fleuves », sans compter la pollution thermique de ces fleuves. Ces pollutions et les risques associés augmentent fortement en été, lorsque le débit des fleuves est faible, et en particulier en période de canicule comme en 2003.

Claude Veyret

Veyret.claude@wanadoo.fr

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