"Bébés", quand Chabat gazouille
Quatre bébés, aux quatre coins du monde, de leur naissance à leurs premiers pas. Ou l’éveil selon Alain Chabat, producteur de ce documentaire rafraîchissant.
Si Alain Chabat n’est pas le plus grand metteur en scène de l’univers, c’est assurément un petit malin dont le cerveau en ébullition déborde d’idées aussi drôles qu’excitantes.
L’esprit d’un labrador qui intègre le corps d’un homme (Didier), c’était lui, Jamel en Numérobis (Astérix et Obélix : mission Cléopâtre), c’était encore lui. Il y a douze ans, sur les conseils de Claude Berri, Chabat monte sa boîte de production, Chez Wam, pour financer les films qu’il a envie de voir. Depuis, il a produit une poignée de trucs en couleurs avec des images qui bougent, notamment RRRrrrr !!! ou la Personne aux deux personnes.
Aujourd’hui, Chabat revient avec Bébés, un documentaire tendre et hilarant. « Il y avait longtemps que j’avais envie de voir sur grand écran des enfants nés et élevés dans des endroits et des cultures différents, réunis dans une forme de documentaire animalier sans commentaire. »
L’idée originale ? D’une simplicité enfantine. Suivre quatre bébés aux quatre coins du monde, de leur naissance à leurs premiers pas. Voici donc Ponijao, Bayarjargal, Mari et Hattie qui vivent en Namibie, en Mongolie, au Japon et aux États-Unis.
Derrière la caméra, le documentariste Thomas Balmès capte les sourires, les émerveillements, les bastons des premiers mois de la vie. Bon, vous me direz, ça ressemble sensiblement à un film amateur sur YouTube (bébé qui se marre sur sa chaise, bébé qui tombe du lit…), mais Bébés est un vrai film de cinéma avec des partis pris de mise en scène, dont le refus total de la voix off. Encore plus fort, le film abandonne les sous-titres : c’est coton avec les Japonais ou les mamans africaines ! Comme le bébé, le spectateur se retrouve immergé dans un monde qu’il ne connaît pas, qu’il ne comprend pas. Un univers archaïque ou ultramoderne dont il va découvrir peu à peu les us et coutumes.
En fait, Balmès filme l’éveil au monde et c’est très beau. Comme les stupéfiantes images HD ou la musique de Bruno Coulais, sans oublier le tube de Sufjan Stevens lors du générique de fin. Quel homme de goût, ce Chabat !
Cinéma Le Pestel
Kate Savalle
Avenue du Texas 26150 Die
04 75 22 03 19 08 92 68 06 24
Vendredi 10 septembre : 21 h
Samedi 11 septembre : 16 h et 21 h
Dimanche 12 septembre : 17 h
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire