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lundi 28 février 2011

Vers une précarité energétique des Français

La précarité énergétique menace de plus en plus de Français
Entre 4 et 5 millions de Français ne pourraient plus subsister aux charges énergétiques de leur logement. Face à l'ampleur du phénomène le ministère de l'Ecologie va lancer un observatoire national de la précarité énergétique...
Un français sur six se gèle l’hiver
Hausse du prix de l’énergie, de plus en plus de Français sont en train de sombrer dans le côté obscur et froid. Quelque 3,4 millions de ménages seraient en situation de «précarité énergétique», c’est-à-dire qu'ils consacrent plus de 10% de leurs revenus au budget «énergie du logement», et qu'ils éprouvent des difficultés à payer leur facture. Mais Marie Moisan, chargée de mission «précarité énergétique» au CLER souligne que ces statistiques «ne prennent pas en compte ceux qui ne peuvent plus payer, et qui ne se chauffent plus du tout.» Il faudrait réévaluer ce chiffre aux alentours des «4 ou 5 millions de ménages touchés».
«Réduire la facture énergétique des foyers modestes s’impose comme un sujet de préoccupation majeur pour les pouvoirs publics» indique dans un communiqué le ministère de l’Ecologie, qui va installer mardi 1er mars le premier observatoire national de la précarité énergétique avec les ministères de l’Energie et du Logement. L’objectif est précisément d’en «mesurer le phénomène, en identifier les causes, les conséquences et trouver des solutions concrètes.» «Nous allons lancer un appel d’offres pour retenir une équipe qui aura pour mission de nous fournir des données avant la fin de l’année», annonce Didier Cherel, chargé des questions de précarité énergétique à l’Ademe. «Nous nous réservons aussi le droit de mieux préciser la définition de précaire énergétique.»
Les classes moyennes supérieures touchées
Et il y a urgence. Thierry Philip, maire PS du 3e arrondissement de Lyon, arpente en cette période de campagne pour les cantonales les rues de son fief. «Chaque soir, sur une centaine de porte à porte, je rencontre environ cinq ménages qui n’allument plus leur télé, et qui préfèrent économiser la lumière car ils ne peuvent plus payer» assure l’élu. Il s’agit principalement de «retraités, de femmes seules, et de chômeurs.» Marie Moisan a elle calculé «que chaque augmentation de 20% du prix de l’énergie fait tomber 10% de la population en plus dans la précarité énergétique». Cette précarité ne concernait jusqu’ici que les classes moyennes inférieures (entre 1.120 euros et 1.750 euros de revenus mensuels par personne avant impôt). «Elle touche maintenant les classes moyennes supérieures (entre 1.750 euros et 2.600 euros de revenus)» a observé la chargée de mission.
Pour faire face à ce phénomène, plusieurs aides ont été mises en place. Des «tarifs sociaux de l’énergie» ont été créés par EDF et GDF. EDF a également instauré un «niveau minimal» de fourniture d’électricité, qui permet même à ceux qui ne peuvent plus payer de pouvoir continuer à brancher le minimum nécessaire, comme le réfrigérateur.
Il reste encore néanmoins environ 15.000 coupures d’électricité par an. Il existe enfin un Fonds solidarité logement, dont le volet «énergie», financé à hauteur de 80% par les collectivités locales et de 20% par EDF, comprend un montant d’environ 100 millions d’euros par an. Mais pour beaucoup de spécialistes, le vrai sujet c’est la rénovation énergétique du parc immobilier français. L’observatoire national de la précarité énergétique a en tout cas du pain sur la planche.50 % de l’énergie produite est perdue pendant le transport et 20 % par les carences en matière d’isolation. Donc tout reste à faire.
Apis

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