Jetons notre télé !
On sait que déjà 25 % des Dioises et Diois sont passés à l’acte.
Et cela se ressent dans l’implication des Dioises et Diois dans la vie associative locale : 300 associations qui emploient 250 personnes.
La télé décervelle, "pompe" du temps et les présentateurs sont tout puissants.
Il nous faut résister voire nous libérer et jeter notre télé !
Il suffit que la télévision mette en exergue un événement dramatique pour que très vite un politique, voire le président de la République en personne s’exprime et propose un projet de loi.
C’est ainsi que la loi sur la libération conditionnelle a pu être modifiée quand un violeur remis en liberté a récidivé.
Vous pouvez vous en prendre à un ministre, à un député, à un magistrat et même à Mr Sarkozy sans aucune crainte mais gare à vous si vous osez critiquer un « médiatocrate » !
Si vous franchissez la ligne jaune et si vous vous en prenez à un présentateur télévision, vous aurez à faire face à une campagne sans précédent visant à vous abattre.
Alexandre Lacroix, rédacteur en chef de Philosophie magazine » nous relate dans un livre intitulé « Le Téléviathan » les démêles et l’attaque en règle dont il fut la victime après avoir participé à une émission télévisuelle. (livre édité en mai 2010 éditions Flammarion dans la collection Voltaire)
En 2009, le producteur réalisateur Christophe Nick a reproduit la célèbre expérience menée par le psychologue social Stanley Milgram au début des années 60.
Il s’agissait là d’un « jeu » : à chaque mauvaise réponse le joueur administrait une démarche électrique au cobaye ( de fait un comédien)...
Le résultat du test de Nick est terrible, alors que 62,5% des personnes chez Milgram avaient été jusqu’à une décharge mortelle de 460 volts (décharge fictive, ce qu’ignore le joueur), cette proportion passe à un petit peu plus de 80% sur le plateau de télévision publique.
En mars 2010, le producteur et le présentateur Christophe Hondelatte organisent après la diffusion du documentaire, un débat sur les dérives et excès de la télévision de nos jours.
Le sujet était passionnant mais voilà il a suffi qu’Alexandre Lacroix critique l’animateur du débat qui suit « le jeu de la mort » pour que Christophe Hondelatte lance à son interlocuteur : « Cest mon émission ? Compris ? Alors, tu te lèves, là, et on va s’expliquer dehors. Juste toi et moi, dans ma loge. Face à face. »
Les passages qui posent problème seront coupés puisque l’émission ne résu
lte pas du direct, quant au philosophe il n’aura plus qu’à essuyer des attaques sur les ondes de la part du producteur et du présentateur.
Le présentateur, prétendu animateur d’un « débat » est roi : il décide seul ce qui doit être vu ou coupé et gare à celui ou à celle qui ose prendre de l’indépendance, il sera voué aux gémonies du « journaliste » qui a defait le bras long, très long.
Il est loin le temps du direct.
La paire de ciseaux permet de retirer ce qui n’est pas médiatiquement correct .
A partir de cette anecdote, l’auteur de ce livre va offrir à ses lecteurs une analyse cohérente et très pertinente de la télévision, de son emprise et de sa nocivité.
Il montre que l’audimat n’est que l’instrument statistique permettant aux programmateurs et aux décideurs de « calculer précisément le niveau de bassesse auquel situer leurs émissions »...
Tout en montrant et en démontrant la nocivité de la télévision comme avaleur de temps et abêtissant a-social, l’auteur revient sur l’analyse de certaines émissions et notamment la télé réalité qui loin de traduire le réel constitue des fictions bâclées....
« Grâce à la télévision, les enfants ne sont plus abandonnés à leur ennui ni à l’autorité parentale monolithique ; les couples ne sont plus face à face.... » Ils sont tous rivés à ce poste « décerveleur » et destructeur ….
Il ne nous reste plus qu’une seule solution pour vivre, renouer les contacts, penser par nous-mêmes, c’est de jeter sa télé !
Jean-François CHALOT
Je suis un militant laïque d’éducation populaire.
J’assume différentes responsabilités associatives comme secrétaire général du CDAFAL 77, membre du bureau de l’UDAF et au CA de la CAF 77. Je suis aussi élu municipal et adhérent à des associations laïques.
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