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dimanche 30 janvier 2011

Die 26150 : Danielle Mitterrand aux Rencontres de l' Ecologie de Die

Danielle Mitterrand se bat pour la santé... de l'eau aux Rencontres Régionales de l’ Ecologie de Die ce jeudi 27 janvier 2011.
  L'eau est un élément constitutif de la vie, elle est indispensable à la survie des hommes. Cependant, tous les jours, ma fondation reçoit des témoignages de populations du monde entier menacées par l'absence d'eau potable. 34 000 personnes en meurent chaque jour. 1,5 milliard de personnes n'ont pas accès à l'eau potable et 2,6 milliards ne bénéficient pas d'un service d'assainissement. C'est une situation intolérable, provoquée par une politique économique mondiale qui répond seulement aux impératifs liés à la rentabilité. Actuellement, pour nos gouvernements, l'accès à l'eau ne représente qu'un besoin. Or, un besoin, ils ne sont pas obligés de le satisfaire, tandis qu'un droit doit être respecté. Parmi nos propositions, nous prônons l'inscription du droit à l'accès à l'eau potable dans toutes les Constitutions.
Dans les derniers mois, la campagne de sensibilisation et d'appel aux dons «le Droit de l'eau, libre, potable et gratuite» m'a amenée dans plusieurs villes françaises, dont Grenoble. Pour moi, le contact direct avec les citoyens et les acteurs locaux est toujours essentiel. Chacun de nous peut devenir un citoyen actif et s'investir dans cette démarche fondamentale pour l'avenir de notre planète. C'est pourquoi France Libertés a lancé récemment le mouvement des Porteurs d'eau. Etre un «porteur d'eau», c'est participer localement à un mouvement mondial qui oeuvre pour que l'eau ne soit plus une marchandise et pour que l'accès à l'eau devienne un droit universel. L'eau est un bien commun de l'humanité et nous sommes tous appelés à la défendre.
LE DROIT DE L'EAU : LIBRE, POTABLE ET GRATUITE
Le droit de l'eau d'être libre, potable, gratuite doit être connu et respecté.
Les droits de l'homme sont aussi les droits à des conditions de vie dignes.
N’est-il pas dramatique de constater que, lors du Sommet de Rio de 1992, les chefs d’État n’ont pas tenu compte des expertises sur la pénurie d’eau potable pour un habitant de la planète sur cinq (deux habitants sur trois aujourd’hui) ? Est-il acceptable que près d’un usager sur deux ne soit pas relié à un système d’assainissement des eaux usées ? Depuis le sommet de Rio, la situation s’est encore s’aggravée. Aux décideurs, nous n’avons désormais de cesse de rappeler que l’accès à l’eau doit devenir un droit humain universel, que cette ressource doit être déclarée "bien commun de l’humanité", qu’ils doivent en être les garants et que le droit à l’accès à l’eau pour tous doit être inscrit dans toutes les constitutions et conventions internationales.
Pourquoi le droit de l'eau ? II ne s'agit ni d'un effet de rhétorique, ni d'une pure provocation qui consisterait à affirmer que les droits de l'eau primeraient sur les droits de l'homme. Au contraire, les trois droits – la liberté, la potabilité et la gratuité – sont, pour nous, les conditions sine qua non pour qu'à terme, l'accès à l'eau devienne une réalité pour tous.
Pourquoi l'eau doit être libre ? Parce qu'aujourd'hui, à des fins politiques, géostratégiques et économiques, l'eau est instrumentalisée, manipulée, prise en otage par des communautés, des états, des entreprises... au détriment des peuples. L'eau est une ressource naturelle vitale, au même titre que l'air. Elle ne peut être la propriété de quiconque, ni être assimilée à une marchandise. L'eau doit être libre et considérée comme un "bien commun, patrimoine de l'humanité", accessible à tous. Nous agissons donc pour que ce droit et ce statut soient Inscrits dans les constitutions.
Pourquoi potable ? Parce que la pollution est une des causes principales de l'inaccessibilité à l'eau potable. En France, dans certaines régions, malgré des traitements et retraitements, l'eau qui coule des robinets reste impropre à la consommation. La Bretagne en est une malheureuse illustration. Plus généralement, il est aujourd'hui très rare que l'eau prélevée pour la consommation soit immédiatement potable. Et ce phénomène est présent dans toutes les régions du monde. Aujourd'hui, près d'1,5 milliard de personnes n'ont pas accès à l'eau potable dans le monde. 2,6 milliards n'ont pas accès à l'assainissement. 34 000 personnes meurent chaque les jours du manque d'eau potable. II est donc vital de se projeter dans l'avenir en mettant en place dès aujourd'hui les politiques qui mettront fin à toute forme de pollution. C'est pour cette raison que l'on ne peut plus, par exemple, accepter le principe du pollueur/payeur qui permet à ceux qui ont les moyens, de continuer à polluer en toute impunité.
En attendant que de tels programmes soient mis en oeuvre et portent leurs fruits, il est urgent d'agir sur le terrain pour que l'accès à l'eau potable devienne une réalité partout. Comment ? En finançant les infrastructures nécessaires à la distribution et à l'assainissement de l'eau là où elles sont aujourd'hui insuffisantes. Les instances internationales nous renvoient souvent à la diffculté liée au coût d'un tel projet. Le budget annuel mondial de l'armement est 1 000 milliards de dollars. Nous réclamons qu'1 % de ce budget soit utilisé chaque année pendant 15 ans pour finaliser un véritable programme d'accès à l'eau potable pour tous.
De notre côté, au sein de France Libertés, nous finançons des projets qui permettent à des communautés, des villages, des villes de s'équiper. Avec nos partenaires, nous essayons de mettre en valeur des projets exemplaires, pensés et mis en oeuvre dans le respect de l'environnement et des conditions économiques et sociales des habitants.
Pourquoi gratuite ? Parce qu'il est inacceptable que certaines personnes ne puissent accéder à l'eau par manque de moyens. Nous ne nions pas que les services de distribution et de traitement de l'eau impliquent des coûts. En revanche, il n'est pas acceptable que la gestion des services d'eau fasse l'objet de profits. Les services liés à l'eau doivent donc être assurés et financés par la collectivité, dans l'intérêt général. Et l'eau ne doit plus faire l'objet d'une marchandisation.
En outre, l'eau étant un élément constitutif de la vie, nous proposons que toute personne bénéficie gratuitement de 40 litres d'eau potable par jour, ce qui correspond à la quantité nécessaire pour vivre, quelques soient les niveaux socioéconomiques. C'est une proposition qui a fait l'objet d'études de faisabilité concluantes. Ce n'est donc qu'une question de volonté politique. . Les propositions de la Fondation France Libertés
Inscrire le droit d'accès à l'eau potable dans toutes les constitutions et, a fortiori, dans la constitution européenne.
La distribution de l'eau et son assainissement constituent des services publics essentiels pour le quotidien de chacun. Ceux-ci doivent être financés et gérés dans l'Intérêt de la collectivité.
Un prélèvement de 1 % sur le budget mondial de l'armement pendant quinze ans permettrait de financer un programme offrant l'accès à l'eau potable là où les infrastructures sont insuffisantes.
Chaque être humain devrait disposer gratuitement de 40 litres d'eau potable par jours
Dans son bureau de la Fondation France-Libertés, rue de Milan, à Paris. Photo M. Limoges
Madame Mitterrand, vous avez créé la Fondation France-Libertés en 1986. Quels sont ses objectifs ?
Notre objectif est la défense du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, de leur environnement, de leurs richesses. De toutes leurs richesses : les richesses naturelles, du sol, du sous-sol, et les richesses humaines, le patrimoine, la culture.
Pour cela, de quels moyens disposez-vous ?
Notre fondation travaille avec un effectif très réduit : dix salariés et trois bénévoles. Elle peut agir dans le monde entier grâce à un réseau de partenaires importants, tant en France qu'à l'étranger : les Porteurs d'eau au Canada par exemple...
Nous sommes aussi bien représentés en Amérique latine (Brésil, Chili...) en Inde, en Afrique, en Asie.
Votre voix est entendue mondialement ?
Oui, notre fondation a obtenu un statut 2 auprès de l'ONU, ce qui nous donne accès périodiquement à la tribune des Nations Unies où nous pouvons évoquer les thématiques qui nous sont chères, par exemple les OGM, la bio-piraterie et l'eau.
L'eau ? C'est aujourd'hui le thème numéro un de votre action ?
Oui. L'eau... Le manque d'eau saine est l'un des grands dangers qui menacent aujourd'hui certains peuples, et partant la totalité de l'humanité à terme. Car il n'y a qu'une humanité sur cette planète, tous les peuples sont solidaires.
Aujourd'hui la santé de l'eau, si l'on ose dire, est menacée ?
C'est évident. Elle est menacée par la politique économique mondiale. Par la politique industrielle avec les rejets en tous genres dans la nature. Par la politique agricole aussi, avec ses débauches d'engrais et tous les pesticides... Actuellement les fleuves du monde sont très pollués. Les fleuves et rivières de France aussi ; 70 % des rivières et des fleuves de France sont atteints. Et nous ne sommes pas dans le sens d'une amélioration.
Quelles solutions préconisez-vous pour inverser cette tendance ?
Il faut d'abord regarder d'où vient le mal.
Pour nous, il vient de la privatisation des services de l'eau. Privatisation signifie recherche de profits avant tout. On ne retrouvera une meilleure qualité de l'eau qu'en déprivatisant, car l'eau n'est pas une marchandise qu'on peut s'approprier; elle appartient à tous, forcément à tous.
Quand vous parlez déprivatisation de l'eau, on vous écoute ?
Mais oui. D'abord parce que déprivatiser l'eau n'est pas une idée saugrenue : la ville de Paris le fait. Et puis ensuite, bien des Etats dans le monde se rendent compte que l'accès de tous à l'eau (à l'eau saine, s'entend) est un droit.
Et comment comptez-vous faire encore avancer cette idée ?
Par la tchatche ! (superbe sourire) La tchatche, j'y crois. Il y a douze ou quinze ans, quand je parlais de cela, de ce problème de l'eau, peu de gens m'écoutaient, et encore moins m'entendaient.
Quand je faisais, ici ou là, une réunion, il n'y a avait pas un seul élu dans la salle. Aujourd'hui, où que j'aille, je fais des salles pleines.
Vous avez une action forte, actuellement, en route ?
Oui. Une grande campagne justement sur la santé de l'eau. La Fondation travaille là-dessus depuis plusieurs mois. Nous voulons sensibiliser les collégiens, les lycéens et les universitaires, et tout le monde en finale bien sûr, sur la nécessité et l'urgence de "sauver" notre eau. Le lancement de cette campagne a été fixé au 5 juin. Je ne peux pas en dire plus pour le moment.
Nota :
Danielle MITTERAND
Présidente de France Libertés, fondation qui défend le statut des biens communs du vivant, Danielle Mitterrand, épouse de l'ancien président de la République François Mitterrand, a oeuvré pour la défense des droits de l'homme et des droits des peuples. Elle est l'auteur notamment des ouvrages En toutes libertés (Ramsay), Le Printemps des insoumis (Ramsay) et Le Livre de ma mémoire (Jean-Claude Gawsewitch).
FONDATION FRANCE LIBERTES
La Fondation Danielle Mitterrand lance la campagne « Porteurs d’eau » en France « Pour que l’accès à eau devienne un droit de l’homme : rejoignez la communauté des Porteurs d’eau ». C’est le message qui sera adressé à tous à partir du 5 juin 2010, Journée mondiale de l’environnement. Parce que l’eau est un bien commun de l’humanité, la Fondation Danielle Mitterrand engage chacun à défendre le droit d’accès à une l’eau libre, potable et qui n’a pas de prix, pour tous.
Comme l’air, l’eau est essentielle à la vie. Pourquoi en faire une marchandise ?
Aujourd’hui dans le monde, 34 000 personnes meurent chaque jour du manque d’eau potable, 1,5 milliard de personnes n’ont pas accès à l’eau potable et 9 pays se partagent 60% des réserves mondiales d’eau.
C’est quoi être Porteur d’eau ?
Être un Porteur d’eau, c’est participer, localement, au mouvement mondial qui œuvre pour que l’eau ne soit plus une marchandise et que l’accès à l’eau devienne un droit universel.
Un Porteur d’eau est un individu, une entreprise ou une collectivité qui refuse l’idée qu’un homme puisse mourir par manque d’eau potable et milite pour une nouvelle organisation mondiale de l’eau.
Ce mouvement né au Canada et actif en Italie et au Brésil est porté en France par la Fondation Danielle Mitterrand. Pour devenir Porteur d’eau, il suffit de signer la Charte des Porteurs d’eau et de vous procurer votre feuille d’eau :
La Charte des Porteurs d’eau
- L’eau n’est pas une marchandise, l’eau est un bien commun non seulement pour l’Humanité mais aussi pour le Vivant.
- Afin de garantir la ressource pour les générations futures, nous avons le devoir de restituer l’eau à la nature dans sa pureté d’origine.
- L’accès à l’eau est un droit humain fondamental qui ne peut être garanti que par une gestion publique, démocratique et transparente, inscrite dans la loi.
Philippe Starck, Agnès B, Dominique Issermann, Bertrand Delanoë, Marianne Denicourt... entre autres, sont Porteurs d’eau et s’engagent auprès de Danielle Mitterrand. Vous aussi, rejoignez la communauté des Porteurs d’eau en acquérant votre feuille d’eau :


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