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jeudi 27 janvier 2011

Gouverner c' est mentir...

Grenades lacrymos de Ben Ali : le gouvernement français a menti
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Le gouvernement français savait que des grenades lacrymogènes étaient en partance pour la Tunisie. L'affaire, racontée par Rue89, n'en finit pas de susciter des remous.
Alors que Michèle Alliot-Marie et François Fillon ont assuré que la France ignorait que la Tunisie était livrée en gaz lacrymogène par une entreprise française entre les mois de décembre et janvier, la société chargée de l'exportation de ce produit a déclaré le contraire et confirmé que le régime de Ben Ali avait bien passé commande au plus fort des émeutes :
« Sofexi a reçu des autorités françaises tous les agréments nécessaires à l'exportation de grenades lacrymogènes commandées entre décembre et janvier par le ministère tunisien de l'Intérieur.
Nous avions tous les agréments des ministères concernés. »
Pour pouvoir livrer ce type de matériel, les entreprises doivent recevoir au préalable une autorisation d'exportation (un formulaire AEPE, autorisation d'exportation de poudres et explosifs) délivrée par le ministère de l'Intérieur, des Finances et de la Défense. Le matériel ayant été sur le point de partir en Tunisie le 14 janvier dernier, il est désormais certain que cette autorisation a été donnée par le gouvernement.
Selon Le Monde, les services de MAM ont étroitement travaillé avec ceux de l'Intérieur : quatre livraisons de matériel de maintien de l'ordre auraient été acceptées par le gouvernement au courant du mois de décembre.
La fable élyséenne s'effondre
En pleine tempête depuis sa proposition de coopération policière et sécuritaire à la Tunisie, Michèle Alliot-Marie a nié toute implication, répondant à une question du député socialiste Gaëtan Gorce à l'Assemblée nationale le 23 janvier :
Gaëtan Gorce : « Mme Alliot-Marie ne s'est pas contentée de proposer une coopération policière qui devait s'adresser à un régime dont on a vu qu'il utilisait des moyens sanglants ; le gouvernement a agi en ce sens. Nous avons appris la semaine dernière qu'un avion, chargé de sept tonnes de matériel de maintien de l'ordre, avait été affrété et s'apprêtait à partir, au moment même du départ de M. Ben Ali, et n'avait été arrêté que pour une raison de procédure tenant au service des douanes. […]
Ma question ira droit au but, monsieur le Premier ministre : si un avion a été préparé et a failli partir, combien d'autres ont été éventuellement envoyés ? Pouvez-vous nous garantir qu'aucun transfert de matériel de maintien de l'ordre n'a été assuré au bénéfice du régime de Ben Ali entre la mi-décembre et la mi-janvier ? »
Michèle Alliot-Marie : « En matière de police, les choses sont très claires. Nous entretenons avec la Tunisie une coopération extrêmement faible, essentiellement institutionnelle, qui se situe dans le cadre d'Interpol. […] Nous n'avons rien à cacher en matière de coopération. Et si vous voulez davantage d'éléments, je les tiens à votre disposition. » (Voir la vidéo)
Cette information achève de faire tomber la fable élyséenne selon laquelle la France aurait bloqué des grenades lacrymogènes à destination de Tunis. Rue89 racontait la semaine dernière que le motif du blocage, administratif, avait été habilement exploité par le gouvernement pour se dédouaner de la responsabilité de cette livraison.
Dans un courrier envoyé à François Fillon, Jean-Marc Ayrault, le patron des députés socialistes, demande au gouvernement de transmettre tous les informations à l'opposition et d'indiquer « pour chaque ministère, quand les autorisations d'exportation ont été données et enfin [de nous dire] si toutes ces exportations ont été bloquées et par qui ». (Voir la vidéo des grenades lacrymogènes bloquées à Roissy)
Zineb Dryef

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