Mémoire du massacre de Gaza

À Lyon, Mens ou Die, GAZA, on n’oublie pas !

Les orga­ni­sa­tions de jeunes enga­gés pour la Palestine, avec le sou­tien de leurs par­te­nai­res, ont com­mé­mo­ré le deuxième anni­ver­saire du lan­ce­ment de l’agres­sion israé­lienne contre Gaza.

En venant avec une bougie, pour hono­rer les 1400 morts-mar­tyrs en et rap­pe­ler notre soli­da­rité.

Nous avons l’occa­sion de cons­truire, ensem­ble, une action qui per­mette de chan­ger la donne.

Un bateau fran­çais pour Gaza !

Un stand d’infor­ma­tions, ainsi que des mili­tants se tien­dront à votre dis­po­si­tion pour répon­dre à vos ques­tions.

Deux ans après cette agres­sion mili­taire dévas­ta­trice qua­li­fiée de crime de guerre par la mis­sion spé­ciale des Nations Unies diri­gée par le juge sud afri­cain Richard Golstone, la per­pé­tua­tion de ce blocus illé­gal cons­ti­tue une puni­tion col­lec­tive de la popu­la­tion et sape la cré­di­bi­lité du droit inter­na­tio­nal huma­ni­taire.

Nous conti­nuons donc à deman­der :

- La levée du blocus de Gaza

- L’arrêt de la poli­ti­que sio­niste de colo­ni­sa­tion et d’occu­pa­tion de la Palestine

- La condam­na­tion du sio­nisme comme mou­ve­ment poli­ti­que colo­nia­liste et raciste.

- Le sou­tien à la résis­tance du peuple Palestinien

- La libé­ra­tion de tous les pri­son­niers Palestiniens

- Le sou­tien à la cam­pa­gne « Boycott Désinvestissement et Sanctions ».

Restons mobi­lisé.es !

Le col­lec­tif 69 Palestine sou­tient cette ini­tia­tive

Pour plus d’info :
gplyon69 (Arobase) gmail.com

Interview d’André Leenhardt et de Vincent Leras de l’association Trièves-Palestine (Propos recueillis par Samuël Foutoyet).

Comment est née l’association Trièves-Palestine ?

André : En 2006, Mahmoud, professeur de physique et maire d’un village palestinien, Al Ma’sara, était en stage au CNRS de Grenoble. Il cherchait à créer un jumelage entre son village et une zone rurale française. Un ami lui a parlé du Trièves et nous a fait nous rencontrer. Nous avons organisé ensemble une soirée publique à Mens. 60 personnes sont venues. Suite à cette soirée très motivante, l’association Trièves-Palestine est née.

Quelles sont vos actions ?

André : Avant tout, c’est l’échange humain. Nous accueillons des palestiniens et des palestiniennes dans le Trièves, des agriculteurs, des mères de famille, des artisans, etc. Nous organisons également des voyages du Trièves vers Al Ma’sara. Nous discutons ensemble, nous partageons nos vécus, de manière très concrète. Ce sont de très belles rencontres humaines.

Vincent : Nous soutenons aussi des projets précis. En mars 2010, nous avons accueilli et formé un palestinien, Hani, à la tonte des moutons. Nous avons offert une tondeuse électrique au comité agricole d’Al Ma’sara. Nous essayons de contribuer à l’autonomie de la population, ce qui nous semble plus important que d’envoyer de l’argent.

André : En 2009, nous avons financé une connection internet, l’un des seuls moyens de briser l’isolement organisé par Israël. Nous avons participé au financement de l’adduction en eau de la clinique du village. Deux triévois ont participé aux travaux. Nous avons soutenu la construction d’un centre culturel, avec bibliothèque, lieu de réunion, espace informatique...

De quoi vit la population d’Al Ma’sara ?

André : C’est une zone rurale, à l’image du Trièves. Al Ma’sara est cependant surnommé « le village des enseignants », car beaucoup sont professeurs dans la région. Toutes et tous ont des activités agricoles complémentaires, les oliviers, l’élevage de moutons, l’artisanat...

Quels sont les besoins exprimés par les villageois ?

Vincent :Avant tout, ils souhaitent que nous allions les voir, partager ce qu’ils vivent, témoigner en France de ce qui se passe là-bas : l’oppression israélienne, la confiscation des terres, les arrestations arbitraires, la construction du mur...

Face à cette oppression, pourquoi les palestiniens ne fuient-ils pas ?

Vincent : Certains quittent effectivement Al Ma’sara. Mais la plupart restent. Ils sont très attachés à leur terre, ils ont la volonté de résister. Le courage des populations est incroyable.

Soutenez-vous des résistances violentes ?

André : Pas du tout ! Nous soutenons le Comité populaire de résistance pacifique d’Al Ma’sara. Depuis 4 ans, ce comité manifeste pacifiquement contre le mur, tous les vendredi. Nous manifestons avec eux quand nous y sommes. Nous sommes pour la non-violence. Nous ne sommes pas contre Israël, mais pour la paix et le respect des frontières fixées en 1967 par l’ONU.

Quels sont vos projets pour 2011 ?

André : Plein de projets ! Des voyages vers la Palestine, l’accueil de palestiniens et de palestiniennes dans le Trièves, le soutien d’un atelier-couture, l’amélioration du centre culturel, l’accueil d’un palestinien pour se former en gestion des déchets et d’un autre palestinien pour se former en plomberie avec Rocco Longo, plombier à Mens.

Vincent : Nous avançons aussi sur un grand projet collectif, « La montagne de la liberté » : la création d’une zone de résistance non violente pour dévier la construction du mur, créer des plantations collectives d’oliviers, permettre un lieu d’accueil permanent pour les pacifistes internationaux.

André : Nous appelons également de nos voeux un jumelage officiel entre des communes du Trièves et Al Ma’sara. Ce serait un geste politique fort et courageux.

Quelles difficultés rencontrez-vous ?

André : Aucune difficulté majeure. Les résultats de l’association sont formidables.

Vincent : Le plus délicat, c’est le passage des douanes israéliennes lorsque nous y allons. Il faut ruser, se faire passer pour des pèlerins, des touristes...

Comment êtes-vous financés ?

André : Notre budget est d’environ 9000 euros par an, grâce aux dons de nos 160 adhérentes et adhérents. Nous recevons aussi quelques subventions de communes du Trièves ou du Conseil Général, environ 2000 euros par an.

L’association finance-t-elle les voyages sur place ?

André : Non, chacun prend en charge son billet, environ 1000 euros aller-retour. L’accueil des palestiniens et palestiniennes est également financé par les hôtes.

Êtes vous optimistes face à l’avenir là-bas ?

André : Je suis malheureusement pessimiste. Les Israéliens colonisent et font tout pour chasser les palestiniens. Comment un peuple qui a tant souffert peut-il faire autant souffrir ?

Vincent : Mais la résistance palestinienne ne s’arrêtera pas.

Comment vous rejoindre ?

André : Venez à nos réunions publiques, ou contactez-nous ! Vous pouvez également vous préinscrire à nos prochains voyages en Palestine, prévus pour mai et octobre 2010...

Association Trièves Palestine

André et Martine Leenhardt

« Les abreuvoirs », rue du docteur Sènebier

38710 Mens, 04 76 34 60 22

andre.leenhardt@aliceadsl.fr