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lundi 10 janvier 2011

La Région Rhône-Alpes gére les TER


Retards des TER : Queyranne monte au créneau

A la suite de perturbations qui se multiplient, le président du conseil général tape du poing sur la table et demande à la SNCF "d'assumer ses missions de service public". 20 des 30 lignes régionales ont moins de 80% de régularité, selon ses services. Seuls 47% des TER Lyon-Chambéry-Annecy sont par exemple ponctuels.

"L'effet d'une bombe". Depuis des années, Jean-Pierre Frencel se bat contre les retards du TER Lyon-Ambérieu, comme d'autres usagers sur d'autres lignes. Il préside l'Association de défense des usagers de l’axe Lyon-Ambérieu (ADULA). Mais malgré des communiqués vengeurs, des grèves d'usagers, des procès et des coups de colère devant caméras, rien n'y fait. Les trains ne sont toujours pas à l'heure.

"Cette situation ne peut perdurer davantage"

Mais cette fois, c'est le président du conseil régional qui monte au créneau. Et cela semble avoir un effet, même s'il avait déjà tapé du poing sur la table il y a deux ans. Jean-Jack Queyranne veut bien entendre parler des intempéries, de la grève des retraites ou d'actes malveillants aux passages à niveau, mais "il y a un moment où cela ne suffit pas comme explications". Sa 1ere vice-présidente, Bernadette Laclais, s'est fendue d'un courrier adressé à la directrice régionale de la SNCF, Josiane Beaud. "Cette situation ne peut perdurer davantage. Je vous demande de bien vouloir me faire un bilan exhaustif des dysfonctionnements rencontrés", assène-t-elle. "La SNCF doit assumer ses missions de service public", complète le président de la Région. "On attendait qu'ils tapent le poing sur la table, on leur reprochait de ne pas intervenir de façon ferme", raconte Jean-Pierre Frencel.

Une ponctualité de 86%

Autorité organisatrice des transports, la Région n'est pas sans moyen de pression à l'égard de l'exploitant. Même si la SNCF conserve sa situation de monopole sur les TER, c'est le conseil régional qui couvre 70% du coût réel des déplacements. L'entreprise ferroviaire est d'ailleurs liée à la collectivité par une obligation de résultats : 92% des trains doivent être à l'heure ou accuser un retard inférieur à 5 minutes. Preuve que ces objectifs n'ont jamais été atteints, la SNCF a dû verser des pénalités au conseil régional, de 1,5 million d'euros en 2008, 2 millions d'euros en 2009 et 3 millions d'euros en 2010. Sera-ce pire en 2011 ? La ponctualité journalière n'a pas dépassé 86% entre le 13 et le 31 décembre, souligne Jean-Jack Queyranne. Selon lui, ces dernières semaines, seuls 47% des trains Lyon-Chambéry-Annecy ont été ponctuels, tout comme 52% des TER Lyon-Genève et 57% des TER Lyon-Grenoble. "20 des 30 lignes régionales ont moins de 80% de régularité", compte-t-il.

Un léger mieux ?

En cause la surexploitation des rails à la suite du boum de la fréquentation, les motrices qui tombent en panne, des ateliers de maintenance qui ont été fermés, des pannes d'alimentation ou de signalisation... Et comme si cela ne suffisait pas, voilà que la nouvelle ligne grande vitesse Paris-Genève par le Haut-Buget (un trajet de 3h05), lancée le 12 décembre, chamboule le trafic des trains sur tout l'arc alpin ! Conséquence : 40% des trains ont vu leur grille horaire changée. Mais malgré ces aménagements, les retards se multiplient.

Jean-Jack Queyranne aurait déjà pu manifester son mécontentement en octobre, lorsque les élus ont dû se prononcer sur la nouvelle grille horaire. La droite et les écologistes avaient mis en minorité l'exécutif socialiste en rejetant la délibération. "Il ne faut pas confondre la grille horaire et la ponctualité des services", nuance toutefois le président de la Région. Son coup de gueule pourrait produire des effets. Depuis quelques jours, les usagers constatent "un léger mieux". "La SNCF a pris des mesures", estime Jean-Pierre Frencel. De son côté, la compagnie ferroviaire se refuse à tout commentaire.

APIS

Nota : Lorsqu'une collectivité territoriale, signe un accord avec un partenaire privé, pourquoi ne fixe t-elle pas des objectifs de service, avec des sanctions financières en cas de non respect des clauses ? Il me semble de mémoire que, c'est Madame Comparini qui avait instauré ce type de dispositif. Toutes les conventions TER de France (y compris en Ile de France) prévoient un mécanisme de bonus malus selon les résultats par rapport aux objectifs.
Le problème vient d'une part de la mesure, qui est probablement trop synthétique et qui ne correspond pas au vécu des usagers.
Ensuite, on entend parfois dire qu'il faut des sanctions plus fortes : sauf que la SNCF étant seul exploitant, il y a fort à parier qu'elle provisionnerait dans ses coûts d'exploitation une partie des malus...
La mise en concurrence est l'arme fatale, mais aujourd'hui, personne n'a envie d'y aller. Pourtant, en aiguillonnant la SNCF, on arriverait probablement plus à la faire évoluer : ça c'est très bien passé en Allemagne. La DB a gardé 80% de ses marchés et son organisation s'est améliorée, et ses coûts ont baissé. Pour compléter cet article et vos précisions ci-après le lien d'un article du Progrès. Le dispositif de pénalité existe donc, au niveau du CR. http://www.leprogres.fr/fr/region/le-rhone/rhone/article/4426106/Defaillance-des-TER-la-Region-devrait-toucher-3-millions-de-penalite.html

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