
Et en France ? En France, mon dieu, le dernier recensement vient de nous apprendre que nous étions 65 millions de Français, et le seul pays d’Europe avec l’Irlande à avoir une natalité positive. Une excellente nouvelle pour le dynamisme de notre économie et le financement - virtuel - de nos retraites (hum) ; car on ne voit guère sans cela, à quoi bon croître et se multiplier. On est soulagés, voyez-vous, car les nouvelles de la démographie sont plus que volatiles. Les uns nous annoncent l’effondrement de la fertilité et la fin de l’humanité dues aux multiples perturbateurs endocriniens lâchés dans la nature par l’industrie chimique. Les autres (les mêmes ?) nous rassurent ; grâce aux multiples méthodes de PMA (procréation médicale assistée), à leur industrialisation prochaine par clonage et ectogénèse, la reproduction de nos élites (et des quelques larbins encore utiles) n’est pas près de s’interrompre.
De quoi relire d’un oeil neuf l’Essai sur le principe de population de Malthus (1798), ainsi que le fait José Ardillo dans un article du numéro 25 de la revue Réfractions paru à l’automne 2010, et que nous reproduisons ici : http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=297
"Nous devons reprendre le problème où l’ont laissé Godwin et Malthus, ou mieux encore, où le laissèrent les anarchistes néo-malthusiens des années trente du siècle passé. Cela veut dire que la projection d’une société future émancipée ne peut certainement pas esquiver la question des limites matérielles, sans quoi toute utopie resterait liée à la superstition progressiste."
Merci de faire circuler,
Pièces et Main d’oeuvre
(relayé par Y.B pour MCD)
[illustration OBEY (Shepard Fairey)]
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