SITUATION DE LA RESSOURCE EN EAU DANS LA DROME ( photo : la Meyrosse à Die)
Bulletin trimestriel de février 2011
- Situation hiver -
L’Observatoire de l’eau revient sur la situation de la ressource dans la Drôme au cours de l’hiver
Pluviométrie
Bilan de l’automne
Après un déficit pluviométrique en septembre, les mois d’octobre (fin du mois) et novembre ont été pluvieux. Avec le refroidissement des températures et l’arrivée de la neige, c’est l’hiver qui est arrivé dès le mois de novembre.
Les précipitations ont donc été plus fréquentes, notamment en novembre, mais pas suffisantes pour se placer en situation excédentaire. En effet, quand on regarde le cumul des précipitations depuis avril à novembre, les précipitations ont été proches de la normale1 mais légèrement inférieures (80% à 95% de la normale1) sur la plus grande partie du département. Les précipitations sur l’Est du département (Baronnies, extrémité du Diois et Vercors) ont été légèrement supérieures à la normale1 (100 à 120% de la normale1)
Au fil des mois…
En octobre, les précipitations ont été variables d’un secteur à l’autre : elles ont été excédentaires dans l’est drômois (Royans – Vercors et Diois – Baronnies), de 5 à 50% supérieures aux normales, conformes aux normales entre Valence et Montélimar et déficitaires dans les secteurs de la Drôme des Collines et du Tricastin. De façon
générale, le mois d’octobre est peu arrosé hormis les fortes précipitations de la fin du mois.
En novembre, les précipitations ont été proches des normales en Vallée du Rhône, dans le Diois et vers Lus la Croix Haute, et excédentaires partout ailleurs, avec un excès de 20 à 30% allant jusqu’à 68% à St Jean en Royans. Les cumuls se sont échelonnés de 80 à 110 mm en vallée du Rhône et Nyonsais, de 100 à 140 mm dans l’est du département, avec un maximum entre 160 et 230 mm dans le Vercors. Le fait marquant de ce mois a aussi été l’arrivée de la neige, en fin de mois (30/11 au 01/12), avec de la neige en plaine, jusqu’à 25 cm à Valence et 35 à 40 cm dans le secteur la Valloire.
En décembre, les précipitations ont été peu fréquentes. Hormis l’épisode neige du 1er, on a relevé des précipitations le 5 du mois, puis en début de dernière décade, le cumul mensuel restant relativement faible.
1 (la normale est la moyenne prise sur une période de 30 ans de 1971 à 2000).
Les nappes souterraines
L’année hydrologique correspond à une période d’un an, de septembre à septembre, et le cycle hydrologique est le suivant :
Les nappes se rechargent grâce aux pluies efficaces, en général d’octobre à début avril. Ensuite, les nappes entament progressivement leur vidange estivale. Pour ensuite recommencer une recharge à l’automne, et ainsi de suite…
En cette période, on assiste donc à un début de recharge des nappes. Dès début septembre, avec les précipitions, on observe la recharge des nappes qui réagissent rapidement aux précipitations (nappes dites « réactives »). Les nappes à dynamique de recharge plus lente réagissent un peu plus tardivement.
Sur la nappe des alluvions de Bièvre Valloire, la recharge hivernale amorcée début septembre se poursuit sur l’ensemble de la période, avec à Manthes un niveau de nappe qui augmente de 60 cm. La tendance est donc à la hausse. Malgré tout, les niveaux restent bas. La situation déficitaire s’améliore donc un peu.
La recharge débute également en septembre pour la Molasse miocène secteur Drôme des Collines mais elle est un peu plus tardive pour le secteur Plaine de Valence (fin octobre) ; cependant, on note qu’à Bourg de Péage, la recharge n’a pas encore commencé. Les niveaux évoluent donc à la hausse (excepté pour Bourg de Péage) avec un niveau qui augmente de plus de 1 m ; ils s’approchent des moyennes de saison en partie sud, dans la Plaine de Valence alors qu’ils restent faibles, dans la partie nord (Margès, avec des niveaux proches des valeurs décennales de basses eaux). La situation relative s’améliore faiblement en période de reprise habituelle.
La nappe des alluvions anciennes en Plaine de Valence continue sa vidange amorcée début juillet : le niveau continue de baisser jusqu’en novembre puis ralentit sur le mois décembre pour se stabiliser à des niveaux inférieurs aux moyennes saisonnières. La recharge semble débuter fin décembre, début janvier mais le niveau n’évolue que très faiblement à la hausse (moins de 20 cm à Valence). De fait, sa situation se dégrade paradoxalement, en période habituelle de forte recharge.
La nappe des alluvions de l’Isère en Plaine de Valence bénéficie d’une recharge dès le mois de septembre. Cette recharge se poursuit sur l’ensemble de la période, avec toujours une tendance à la hausse, mais avec assez peu d’évolution tout de même (quelques cm uniquement entre début décembre et début janvier sur le piézomètre de Romans). Sa situation évolue donc assez peu en période de recharge habituelle.
Les nappes d’accompagnement des rivières ont dans l’ensemble réagi aux épisodes pluvieux ; les niveaux augmentent fin octobre avec les fortes précipitations, puis réagissent à l’identique sur les précipitations de novembre et décembre. La tendance générale sur la période est, logiquement, à la hausse. Les niveaux repartent néanmoins faiblement à la baisse en décembre pour les nappes d’accompagnement de l’Eygues, du Lez et du Roubion Jabron, excepté pour les alluvions du Rhône où la tendance reste à la hausse.
Les nappes des massifs calcaires ont réagi aux épisodes pluvieux ; les niveaux sont variables sur la période (baisse puis remontée du niveau) mais on observe une tendance à la hausse. Avec une forte recharge en novembre, le niveau repart à la baisse en décembre, comme sur la nappe des calcaires karstifiés du Diois – Baronnies où les niveaux restent hauts pour la saison (valeurs quinquennales hautes eaux), la situation relative est donc confortable.
Les cours d’eau
C’est la fin de l’étiage estival : les débits des cours d’eau retrouvent des débits proches ou supérieurs aux moyennes saisonnières.
Données hydrologiques
Pour le mois de décembre, la plupart des stations ont eu une hydraulicité 2 proche de 1 ; c’est à dire que le débit moyen observé pour ce mois de décembre a été proche des moyennes.
Quelques indications…
Pour une hydraulicité :
- supérieure à 1,75 : le débit est très supérieur à la moyenne
- comprise entre 1,25 et 1,75 : le débit est supérieur à la moyenne
- comprise entre 0,75 et 1,25 : le débit est proche de la moyenne
- comprise entre 0,25 et 0,75 : le débit est inférieur à la moyenne
- inférieure à 0,25 : le débit est très inférieur à la moyenne
Pour en savoir plus…
http://france.meteofrance.com/
http://www.rhone-mediterranee.eaufrance.fr/
http://www.rdbrmc-travaux.com/spge/site_v2/sous_rubrique.php3?id_rubrique=119
Sources des données
Eaux souterraines : Observatoire départemental de l’eau –
DREAL – BRGM – Agence de l’Eau
Cours d’eau : DREAL
Pluviométrie : Météo France
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