
Impunité
République et nécessité, démocratie et devoir....
La loi dite SRU continue d’être contournée par de trop nombreux élus de la République. En toute impunité, est-on tenté de dire, les sanctions financières prévues contre les récalcitrants n’ayant rien de dissuasives. Ces maires hors-la-loi se trouvent des deux côtés de l’échiquier politique, même si la droite squatte notre classement des villes cancres de plus de 30 000 habitants. Echarpe bleu, blanc, rouge en bandoulière, ils sapent un des piliers de toute société démocratique : le respect du droit. Ils s’accordent une liberté, celle de contourner la loi, qu’ils sont censés refuser à leurs concitoyens.
A vouloir soigner leurs futurs suffrages, ils oublient juste le second mot qui désigne leur mode d’élection : universel. Ils privilégient les égoïsmes particuliers à l’intérêt général. Ce dernier impose que tous les élus participent à une urgence nationale : la construction de logements, donc de logements sociaux. Car se loger, après avoir un emploi, est la préoccupation majeure des Français.
Il manque aujourd’hui en France entre 900 000 et 1 000 000 logements. Cette pénurie alimente largement l’envolée des prix de l’immobilier. En refusant de construire des HLM sur leur territoire, les édiles tournent non seulement le dos aux valeurs républicaines de mixité et de solidarité, mais ils font aussi le jeu d’un marché incapable de s’autoréguler. Pour toutes ces raisons, il est urgent de revoir le dispositif des sanctions contre les maires défaillants. Un élu ne peut pas être au-dessus des lois de la république.
C.V.
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