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lundi 4 avril 2011

Fliquer la population....

Contre la vidéosurveillance 2011 à Fontaine (38)
http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=311
Fontaine 38
Les élu-e-s de Fontaine, banlieue communiste de Grenoble, tiennent eux-aussi à apporter leur contribution au laboratoire sécuritaire. Dans le dernier numéro de février 2011 de Fontaine Rive Gauche, journal de com’ de la municipalité, on apprend que cinq caméras de vidéo-surveillance vont être installées sur la ville. Des habitant-e-s s’étaient donné rendez-vous au carnaval de Fontaine afin d’informer la population et de signifier leur refus d’être surveillé-e-s en permanence. (Voir ici un tract édité par le collectif "stopcaméras 38", ainsi que deux affiches)
Afin de protester contre cette décision, le collectif "stop caméras 38", soutenu par diverses associations et de nombreux habitant-e-s de Fontaine lancaient un appel à se rassembler devant le conseil municipal de Fontaine le lundi 28 mars de 18 à 20 heures.
LE CYNISME DU PARTI COMMUNISTE FONTAINOIS.
Fontaine. Voilà une municipalité communiste, portée au pouvoir par les classes populaires, dont le premier adjoint se vante de ses origines ouvrières et de sa passion pour les sports de masse... Mais qui préfère financer les grands industriels de la sécurité à hauteur de 100 000 euros, plutôt plutôt que d'utiliser cet argent pour renforcer, sur le terrain, l'action des animateurs jeunesse, de la MJC ou encore des centres sociaux.
Voilà aussi des élus qui pleurnichent dans leur journal mensuel : « [le FIPD] concentre désormais une part essentielle de son budget de prévention de la délinquance (61% en 2010) à la vidéoprotection, laissant aux collectivités territoriales, communes en tête, le soin de se débrouiller avec leurs partenaires pour financer les actions préventives telles que la lutte contre la toxicomanie, la sécurité routière ou encore les dispositifs d'accès aux droits. ». Mais qui acceptent volontiers cet argent de l'Etat lorsqu'il s'agit de financer leur propre dispositif de vidéosurveillance.
Voilà enfin Yanick Boulard, un maire qui se dit de gauche, et qui critique la politique sécuritaire de Sarkozy ; un maire qui conteste la LOPPSI 2, cette loi qui prévoit entre autres de tripler le nombre de caméras de vidéosurveillance en France ; un maire enfin, qui soutient aux cantonales la candidature de Carole Falco-Guérain, élue communiste de Sassenage, elle-même opposée à l'installation de caméras par la droite sur sa commune... Et pourtant, toutes ces belles paroles n'empêchent pas Boulard d'installer des caméras de vidéosurveillance dans sa ville. A leur sujet, il a même la lâcheté de parler de « vidéoprotection », euphémisme forgé par les experts en communication de la droite et des lobbys du sécuritaire, afin de rendre plus acceptable la vidéosurveillance.
Où l'on voit que les beaux discours du Parti Communiste fontainois ne résistent pas à l'exercice du pouvoir.
Le collectif Stop caméras 38 appelle à un rassemblement devant l’Hôtel de Ville de Fontaine lundi 28 mars de 18h à 20h, pour protester contre l’installation de caméras de vidéosurveillance dans la ville par la mairie communiste.

Stop Caméras 38 poursuit à Fontaine comme à Grenoble sa campagne de protestation contre le flicage technologique. Ci-dessous le compte-rendu de sa participation au "carnaval de Fontaine", le 8 mars dernier.
Mardi 8 mars 2011, la mairie communiste de Fontaine organisait un carnaval, dont le thème était : "Rêv’olution, à vos utopies, rêvons notre avenir". Voilà qui a de quoi faire grincer des dents, lorsqu’on sait qu’en guise de Rêv’olution, Yannick Boulard, maire de Fontaine et Nourdine Sakirda, conseiller municipal délégué à la prévention et à la sécurité publique, préparent en ce moment l’installation de caméras dans les rues.
Afin de leur signifier que nous ne voulons pas de caméras de surveillance à Fontaine, nous nous étions donné rendez-vous au Carnaval, lequel réunissait à la louche pas loin d’un millier de personnes.
De nombreux tracts ont été distribués (à télécharger ci-dessous) et des affiches collées tout le long du défilé.
Visiblement, les élus de Fontaine n’ont pas beaucoup apprécié les affiches ; peu après la fin du carnaval, nous avons croisé trois d’entre eux, les mains pleines de colle, qui les arrachaient avec leurs ongles.
Une grande banderole "Démontons le laboratoire sécuritaire" a par ailleurs été déployée sur les bords du défilé.
Plusieurs chars roulants représentant des personnages avaient été construits pour le défilé. L’un d’entre eux était une caricature de Nicolas Sarkozy, affublé... d’une caméra de vidéosurveillance.
A la fin du défilé, les statues, y compris celle de Sarkozy, étaient décapitées et brûlées.
Le PC fontainois, qui n’est plus à une contradiction près, ne semble pas gêné d’installer des caméras dans sa commune, et dans le même temps de brûler sur la place publique un Sarkozy équipé d’une caméra de surveillance, afin de manifester à ses électeurs son oppositions aux mesures sécuritaires de la droite. Les caméras de gauche seraient elles moins liberticides que les caméras de droite ?
Non au laboratoire sécuritaire, ni a Grenoble, ni à Fontaine, ni ailleurs.
Une caméra, puis deux, puis trois, ... puis 60 000. Prenons l'exemple de Grenoble. Début 2010, la mairie installe en douce une quinzaine de caméras, notamment sur le parcours des manifestations. Peu de temps après, les habitants découvrent que la mairie prévoit d'en implanter de nouvelles au Jardin de Ville, à la Capuche, et au Village Olympique (19 supplémentaires). Pour endormir les opposants, la mairie explique qu'il ne s'agit là que d'une expérimentation, et qu'elle ne sera pas étendue sans une étude de l'impact des caméras. Quelques mois plus tard, en novembre 2010, alors que les caméras de la prétendue expérimentation ne sont pas encore installées, la mairie annonce sa volonté d'en installer sur tous les bâtiments municipaux : écoles, MJC, bibliothèques... A Fontaine, cela se passera de la même manière : si nous ne refusons pas ces 5 caméras, ils en installeront partout.
L' « expérimentation » sécuritaire ne fait jamais marche arrière...
Nous n'avons pas besoin de caméras dans nos rues, et nous n'en voulons pas.
Parce que nous ne voulons pas vivre en liberté surveillée, prenons-les au mot :
Rêvons notre avenir : démontons les caméras !
Des habitants et habitantes de Fontaine et de Grenoble

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