Quand la diplomatie américaine était au service de Monsanto
Des documents révélés par Wikileaks montrent que le gouvernement Bush surveillait de près les débats sur les OGM en France.
« L'Europe recule plutôt que d'avancer [sur la question des biotechnologies], avec la France, qui joue un rôle de premier plan, l'Autriche, l'Italie et même la Commission. Passer à des représailles montrerait clairement que la voie actuelle a un coût réel pour les intérêts européens, et pourrait aider à renforcer ceux qui soutiennent les biotechnologies en Europe. »
La prose est signée Craig Stapleton, ambassadeur américain à Paris sous l'administration Bush. Elle fait partie d'une série de câbles diplomatiques confidentiels publiés par Wikileaks cette semaine.
Truthout révèle que, dans la plupart des câbles, la France est désignée comme le principal barrage au développement des cultures OGM au sein de l'Union européenne, depuis 2007, face aux offensives de grands producteurs comme Monsanto, Dow Agro-Sciences ou DuPont.
Face à ce blocage, la diplomatie américaine a fait pression sur les dirigeants politiques et les représentants du monde agricole. Les télégrammes diplomatiques mis en ligne sur Wikileaks montrent les méthodes employées.
José Bové et les faucheurs inquiètent l'ambassade américaine
En 2007, l'ambassade américaine à Paris fait ainsi état d'une rencontre entre les diplomates américains et trois représentants des firmes concernées. A l'époque, José Bové est candidat à l'élection présidentielle.
Un premier télégramme du 13 août 2007 inventorie les opposants français aux OGM et signale que « les autorités françaises ont confirmé qu'elles ne défendraient aucune nouvelle mesure biotech avant la tenue d'un congrès environnemental soutenu par le gouvernement », le Grenelle de l'Environnement.
Un autre « câble » rend compte de l'inquiétude des dirigeants de l'agroalimentaire américain face à l'accroissement des saccages de récoltes transgéniques.
Leur embarras porte aussi sur une « mesure qui pourrait contraindre les agriculteurs français à rendre public les emplacements de leurs plans d'OGM » :
« Ils expriment leur inquiétude face à la lenteur de l'Europe quant à l'adoption des procédés biotechnologiques et à la possible politisation des décisions prises par la France en matière de régulation, avant les élections présidentielles. »
Kosciusko-Morizet face au « Mon 810 »
Toujours en 2007, Craig Stapleton, évoque des discussions musclées, après le rejet d'un projet de loi favorable aux biotechnologies par le parlement français. Ce qui a fait échouer la labellisation du Mon 810, une variété de maïs jusque-là bannie, produit par Monsanto.
Un câble de 2008 montre qu'un an plus tard, la pilule n'est toujours pas passée. Il revient sur le débat houleux qui a opposé la secrétaire d'Etat chargée de l'écologie », Nathalie Kosciusko-Morizet à François Fillon et Jean-François Copé :
« Le gouvernement a perdu le contrôle sur la question [des OGM], y compris au sein de son propre parti. Les perspectives quant à l'avenir commercial des cultures biotechs sont des plus incertaines. Pour la récolte de maïs de 2008, c'est fichu, et il y a peu d'espoir pour les récoltes qui suivront, avant 2009 ou 2010.
Le gouvernement français sait que l'Europe fait face à des représailles à l'Organisation mondiale du commerce pour sa lenteur à approuver les biotechnologies et les interdictions illégales décidées par ses Etats membres.
Manifestement, le gouvernement français comprend que c'est le prix qu'il pourrait avoir à payer pour maintenir son moratoire sur les cultures biotechs. »
Coup dur pour l'exportation américaine
L'interdiction des OGM est susceptible de porter un sérieux coup aux exportations américaines. Selon le département de l'Agriculture américain, 97% du soja, 75% du maïs et 73% du coton qui poussent aux Etats-Unis utilisent des herbicides adaptés aux cultures transgéniques, comme le Round'up de Monsanto.
Un câble de 2007 précise :
« L'interdiction pourrait amputer les exportations vers la France de 30 à 50 millions de dollars. »
L'année suivante, la diplomatie américaine s'alarme de la sortie du documentaire de la journaliste française Marie-Monique Robin, auteure du « Monde selon Monsanto ».
Il est alors question de mettre au point des « talking points » pour mieux protéger les intérêts de Monsanto. Soit des « éléments de langage » bien rodés à servir aux détracteurs de Monsanto. Le site Dissenter cite un câble daté du 4 février 2008 :
« Le film et le livre ne diabolisent pas seulement Monsanto. Ils dénoncent aussi l'action gouvernementale américaine par son manque d'éthique et d'intégrité scientifique […]
Le livre et le film sont sur le point d'être traduits en anglais et dans d'autres langues. Le pays demande à une agence de Washington de fournir des “talking points” à utiliser face à un éventail d'interlocuteurs au sein d'une base listant les questions éventuelles. »
« Le monde selon Monsanto », l'épine dans le pied
Interviewée en 2008 par Rue89, MM Robin évoquait déjà l'extraordinaire pouvoir d'influence de la firme américaine.
Marie-Monique Robin
Contactée au téléphone, elle ne se montre pas plus étonnée que ça :
Contactée au téléphone, elle ne se montre pas plus étonnée que ça :
« Ça ne fait que confirmer que les points soulevés dans le film les ont vraiment ennuyés : les liens entre Monsanto et le gouvernement américain, et tout le reste.
Monsanto, par le biais diplomatique, a eu assez de pouvoir pour faire en sorte que l'Espagne mette mon film dans un tiroir. Ca me prouve au moins que je n'étais pas paranoïaque. »
« Monsanto a perdu l'opinion publique depuis longtemps »
En marge du marché européen, les documents sortis par Wikileaks révèlent aussi comment les ambassades américaines font la promotion de « programmes de sensibilisation à la biotechnologie » en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud.
Récemment, « Truthout » montrait comment Monsanto agissait en Afrique par le biais de fondations caritatives, comme celle de Bill et Melissa Gates. Des câbles publiés cette semaine confirment que les diplomates américains s'activent en Tunisie, en Afrique du Sud et au Mozambique.
Mais l'effervescence des ambassades ne change pas grand-chose à la donne. Au final, les OGM reculent dans le monde depuis deux ans. En Europe, l'Allemagne, l'Autriche, la Hongrie et la Bulgarie ont interdit le maïs Mon 810, qui exsude de la BT toxine et tue certains insectes nuisibles.
Comme quoi le lobbying « n'a pas été très efficace », conclut Monique Robin. « Malgré toutes les pressions diplomatiques américaines, Monsanto a perdu l'opinion publique depuis longtemps, de toute façon. »
Aurélie Champagne, Journaliste
Nota : Suite à l'article communique de la municipalité de St Martin d'août :
« les faucheurs volontaires se trompent de combat ».
Non ceux ci ont légitiment dénoncés ces OGM sur le tournesol.
En effet en France un certain flou sur la présence des OGM règne et
profitent a ceux ci qui rentrent ainsi subrepticement dans
l'alimentation au grand dam de ceux qui défendent une autre
agriculture dite biologique.
Ces OGM avancent masqués avec le développement de variétés de
tournesol tolérantes aux herbicides, caractère issu d'une mutagenèse
dirigée.
Les OGM sont obtenus par transgenèse: on introduit une gène étranger
dans le génome d une bactérie en ambiance confinée pour produire de
l'insuline ou un autre gène dans le génome d'une céréale pour la
rendre résistante aux herbicides.Ceux ci sont épandus de façon aveugle
et sur les messicoles.
Ce qui provoque résistances pour les herbes sauvages: pollutions
génétiques et chimiques , diminution de la biodiversité.
Les "mutagènes" sont bien des organismes génétiquement modifiés.
Cette modification n étant pas obtenue par transgène ils ne sont pas
soumis à la réglementation des OGM.
ainsi ils ne sont pas soumis a l'étiquetage, à la traçabilité, et a
l'évaluation..
Cette action des faucheurs volontaires est tout louable pour
dénoncer cette réglementation qui ne profite qu'aux OGM et ainsi il
se rapproprier le débat scientifique qui échappent trop aux citoyens.
Pourquoi ne pas faire un débat public?
Jean Paul Vieron
les bouleaux
26 190 st laurent en royans
tel 04 75 02 91 17
« les faucheurs volontaires se trompent de combat ».
Non ceux ci ont légitiment dénoncés ces OGM sur le tournesol.
En effet en France un certain flou sur la présence des OGM règne et
profitent a ceux ci qui rentrent ainsi subrepticement dans
l'alimentation au grand dam de ceux qui défendent une autre
agriculture dite biologique.
Ces OGM avancent masqués avec le développement de variétés de
tournesol tolérantes aux herbicides, caractère issu d'une mutagenèse
dirigée.
Les OGM sont obtenus par transgenèse: on introduit une gène étranger
dans le génome d une bactérie en ambiance confinée pour produire de
l'insuline ou un autre gène dans le génome d'une céréale pour la
rendre résistante aux herbicides.Ceux ci sont épandus de façon aveugle
et sur les messicoles.
Ce qui provoque résistances pour les herbes sauvages: pollutions
génétiques et chimiques , diminution de la biodiversité.
Les "mutagènes" sont bien des organismes génétiquement modifiés.
Cette modification n étant pas obtenue par transgène ils ne sont pas
soumis à la réglementation des OGM.
ainsi ils ne sont pas soumis a l'étiquetage, à la traçabilité, et a
l'évaluation..
Cette action des faucheurs volontaires est tout louable pour
dénoncer cette réglementation qui ne profite qu'aux OGM et ainsi il
se rapproprier le débat scientifique qui échappent trop aux citoyens.
Pourquoi ne pas faire un débat public?
Jean Paul Vieron
les bouleaux
26 190 st laurent en royans
tel 04 75 02 91 17
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