REACTION EN CHAINE (HUMAINE)
Rejoignez la grande chaîne humaine à Romans sur Isère (26) le dimanche 25 septembre à 15 h, au pied du Jacquemart. REJOIGNEZ NOUS ! ( 18 kms de Valence)
Touchés par la catastrophe de Fukushima et ses conséquences sanitaires et humaines, nous, habitants de la vallée du Rhône particulièrement « équipée » en centrales nucléaires, avons voulu réagir.( photo : Cruas)
Pour quoi faire ? Notre projet est d’interpeller chaque citoyen et de lui proposer de se joindre à nous pour faire chaque mois le 4ième dimanche entre 15h-17h une chaîne humaine pour dire OUI à une décision de sortie du nucléaire. Nous ne voulons pas subir ce que vivent les Japonais, les habitants de Three Mile Island et les Ukrainiens depuis 25 ans.
Donnons-nous la main pour qu’ensemble nous pesions dans les décisions que devra prendre le prochain chef de l’Etat en 2012.
Nous voulons pour les générations à venir une terre vivante car une catastrophe nucléaire comme Tchernobyl, Fukushima et avant eux Three Mile Island signifie la mort de toute une région avec son cortège de souffrances et de maladies. Nul ne peut prévoir et préserver de façon certaine des tremblements de terre, des inondations, des attentats.
Nous voulons un avenir durable. On nous dit que le nucléaire n'est pas cher, alors que ses coûts réels sont complètement cachés : recherche et développement, extraction et importation d'uranium, traitement des déchets, démantèlement des réacteurs en fin de vie,.. C'est aussi la raison pour laquelle de nombreux pays se détournent de l'atome.
On nous dit que le risque « 0 » n’existe pas. Justement, prenons le risque positif de développer les énergies renouvelables de façon efficace. Depuis des années des cerveaux pensent « énergie nucléaire », mais il y a aussi des cerveaux qui pensent « énergies renouvelables », et des Etats qui le mettent en pratique dans de nombreux pays.
L’électricité est précieuse, indispensable à la vie du 21ème siècle, mais c’est une énergie chère que nous devons économiser. Cessons de la gaspiller !
Plusieurs pays ont fait le choix des énergies renouvelables : ils investissent à fond pour un avenir sécurisé. Nous aussi nous le pouvons. Une transition énergétique est possible : les énergies renouvelables peuvent couvrir nos besoins en électricité. Combinées à une meilleure efficacité énergétique et une sobriété nécessaire face à l'épuisement des ressources de notre planète, il est possible à la fois de préserver le climat et de s'affranchir de l'atome. En Europe, certains pays montrent la voie, avec à la clé de nombreux emplois "verts" (360 000 emplois déjà créés en Allemagne).
L’Allemagne a décidé début juin 2011 de sortir du nucléaire et de fermer ses centrales à l'horizon 2025.
La Suisse a décidé de ne plus autoriser la construction de nouvelles centrales et se donne jusqu’en 2034 pour fermer les centrales existantes.
L’Autriche a décidé de ne plus importer d’électricité provenant du nucléaire.
En Italie la population s’est prononcée par référendum pour la sortie du nucléaire.
Et chez nous, en France, où le nucléaire ne couvre que 16 % de l'énergie totale consommée ?? Que choisissons-nous ?
Rejoignez la grande chaîne humaine à Romans le dimanche 25 septembre à 15 h, au pied du Jacquemart. REJOIGNEZ NOUS !
L'onde de Fukushima sur le Tricastin
La fermeture de la grande majorité des centrales nucléaires japonaises a entraîné l'arrêt de la production d'uranium dans deux usines françaises, dont l'une d'elles située dans la Drôme, sur le site nucléaire du Tricastin.
"L'uranium est un des éléments moteurs de notre succès. Notre modèle, c'est... Nespresso : nous vendons les cafetières et le café qui va avec. Et le café, c'est très rentable". La métaphore est de l'ex patronne d'Areva, Anne Lauvergeon*. Sauf que le café, ces derniers temps, se vend moins. C'est déjà le cas au Japon où 43 des 54 centrales du pays ont cessé leur activité, pour une durée indéterminée, suite aux catastrophes en chaîne de Fukushima, survenues en mars dernier. Or si les centrales arrêtent de fonctionner, elles n'ont, par voie de conséquence, plus besoin d'uranium, qui n'est autre que leur "carburant" (lire encadré). Or, le Japon est un très gros client d'Areva. De très grosses commandes ont ainsi été annulées purement et simplement.
Selon Areva, les 350 employés de l'usine Comurhex, qui transforme l'uranium naturel en hexafluorure d'uranium, étape obligatoire pour ensuite être enrichi et servir de combustible aux centrales, suivront une formation pendant l'arrêt de l'usine. "Aucun salarié ne sera licencié. Il n'y aura aucun chômage technique. Nous donnerons entre 8 et 10 000 heures de formation. Les salariés pourront également prendre plus de congés en décembre". Si "aucun plan social" n'a été pris pour les salariés de l'usine Comurhex du Tricastin, en revanche, on estime que 150 employés d'entreprises sous-traitantes seraient, quant à eux, sur la sellette.
Comment ça marche ?
Le minerai d'uranium est le seul élément naturel à contenir de la matière fissile, c'est à dire libératrice d'énergie lors de la fission nucléaire. Il s'agit d'une poudre verte. En France, cette poudre est transformée dans deux usines dites de "conversion de l'uranium" : Malvesi, dans l'Aude et Tricastin, dans la Drôme. L'uranium est d'abord transformé en hexafluorure d'uranium, par l'ajout de fluor. On obtient, à température ambiante, des cristaux incolores. Ces cristaux d'UF6 sont ensuite chauffés dans de gros fours de 5 m de haut par 2 m de large. Chauffés à 60°C, les cristaux deviennent gaz. Mais l'uranium naturel a beau être fissile, il l'est en quantités tellement infimes qu'il faut l'enrichir, à savoir en augmenter les volumes.
Les 1ers résultats officiels des tests de résistance des centrales françaises
L'Autorité de sûreté nucléaire vient de publier les fameux tests de résistance ("évaluations complémentaires de sûreté") effectués par les exploitations de 80 installations nucléaires, que le gouvernement avait demandés après l'accident de Fukushima. "Au terme de l’analyse de ces rapports par l’ASN, son appui technique, l'IRSN et les groupes d’experts, l’ASN présentera ses conclusions à la fin de l’année 2011. Un rapport définitif sera transmis par les autorités françaises à la Commission européenne au plus tard le 31 décembre 2011", explique l'ASN. EDF a profité des tests de résistance pour modifier sa politique de sous-traitance. Areva "se propose de renoncer à la sous-traitance en cascade, c'est-à-dire des sous-traitants faisant eux-mêmes appel à d'autres sous-traitants", a indiqué Eric Besson, ministre de l'Energie, jeudi 15 septembre, sur RTL.
Guillaume Lamy
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