Information Participative

Médias Citoyens Diois continu !

Retrouvez-nous sur notre nouveau site :

http://mediascitoyens-diois.info

jeudi 16 juin 2011

Fukushima annonce la fin du Nucléaire....


A Fukushima, les dégâts sont largement sous-estimés
Pour découvrir les causes exactes et les conséquences à long terme de l'accident nucléaire à la centrale de Fukushima internationale de l'énergie atomique (AIEA) a envoyé douze experts de pays différents enquêter sur le terrain. Ils ont fourni un rapport préliminaire , prévoyant notamment que les évacués pourraient bientôt retrouver leur domicile abandonné.
Pour Greenpeace, ce préliminaire contient de sérieuses erreurs et approximations. L'association a commandé une contre-enquête à John Large, expert nucléaire britannique connu pour ses prises de positions critiques envers la gestion mondiale de l'atome. En moins d'une dizaine de pages, il pointe les « zones d'ombres » du rapport.
Les évacués, pas prêts de retrouver une vie normale
Dans le rapport de l'AIEA, on peut lire que les prévisions d'actions de Tepco prévoient « un traitement des zones contaminées pour permettre aux personnes évacuées de reprendre une vie normale ». John Large n'en croit pas un mot :
« Cette affirmation est particulièrement optimiste et ne présente pas la moindre justification. Au-delà des 200 000 personnes évacuées, l'impact des rejets marins sur les populations occupant les côtes Nord et Sud de Fukushima n'est toujours pas connu.
Il est peu probable que les personnes qui ont été évacuées ou celles qui vivent encore dans les zones contaminées puissent un jour retrouver une vie normale. »
L'impact du séisme pas assez pris en compte
Les experts de l'AIEA estiment que le tsunami est à l'origine de la dégradation des circuits de refroidissement qui ont conduit à la catastrophe nucléaire de Fukushima. Pour Greenpeace, il serait bon d'enquêter pour être sûr que ce n'est pas le séisme qui est responsable :
« De nombreuses interrogations subsistent sur la possibilité de dommages causés directement par le séisme sur le circuit de refroidissement et l'enceinte de confinement des réacteurs.
Bien qu'une telle investigation aurait inévitablement des retombées sur l'ensemble des centrales nucléaires situées en zone sismique, l'AIEA n'a pas exprimé d'intérêt pour cette éventuelle faiblesse dans les standards de sûreté internationaux. »
Un manque d'information sur le réacteur 1
D'après l'expertise de John Large, les données de températures transmises par Tepco permettent de déduire que le réacteur 1 a été refroidi pendant deux heures et demi à la suite du tsunami. Savoir comment Tepco a procédé aurait pu aider les ingénieurs à trouver un moyen pour faire ensuite baisser la température.
« Le rôle joué par l'absence totale d'information fiable sur l'état des réacteurs pendant une période de deux mois a été sous-analysé par l'AIEA. »
Des réponses officielles pas assez claires, ni précises
L'AIEA estime que la réponse apportée sur le long terme pour la protection du public a été « impresionnante et très bien organisée ». Un constat que ne partage pas Greenpeace :
« Le rapport ne fait aucune mention de la confusion qui règne depuis la catastrophe au sujet des doses reçues par le personnel intervenant sur site, de l'exposition des populations de la préfecture de Fukushima, notamment des enfants, à une dose de 20msv par an. »
Le rapport définitif doit être rendu par l'AIEA à Vienne à la fin du mois de juin. Greenpeace a déjà prévu de faire une nouvelle contre-expertise.
Photo : L'équipe de l'AIEA visite la centrale de Fukushima (Reuters).
Judith Duportail, Journaliste 

Des rayonnements émis au-delà de la zone d'évacuation
La centrale n'est plus la cocotte-minute qu'elle fut juste après l'accident, quand Tepco avait le choix entre laisser la pression monter dans les réacteurs et risquer l'explosion ou dégazer volontairement. Ces rejets importants de radioactivité ont terminé leur course dans le sol.
Très peu d'informations proviennent du Japon sur la dispersion atmosphérique, regrette l'IRSN. En revanche, Didier Champion explique :
« Le 15 mars, le vent a soufflé vers la terre, il a plu et des particules d'air radioactif ont contaminé le sol. Ces dépôts radioactifs diffusent des rayonnements gamma, comme un coup de soleil invisible. Sur une journée, ces doses sont très faibles.
Mais l'exposition sur une année correspond à 10 mSv, la dose à partir de laquelle il est souhaitable d'évacuer les populations. »
Justement, pour éviter de devoir évacuer trop de monde, les autorités japonaises ont augmenté le seuil légal, le faisant passer à 20 mSv/ an. Un seuil qui équivaut à celui des travailleurs du nucléaire en France, et qui est jugé criminel par certains experts indépendants. Rappelons qu'en France, la population ne doit pas être exposée à plus de 1 mSv/an.
Selon les estimations de l'IRSN, quelque 100 000 personnes pourront être exposées à des doses de 10 mSv/an et « il serait souhaitable de les évacuer ». Le gouvernement japonais, qui a déjà sur les bras 80 000 sans abris évacués de la zone, se refuse à augmenter l'aire d'évacuation.
Cette carte des dépôts en césium, réalisée le 29 avril à partir des données officielles japonaises, montre que la zone d'évacuation autour de la centrale (30 km depuis le 11 avril, le deuxième cercle sur le plan) est de taille largement insuffisante.
APIS

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire