Arnaud Desjardins
De la maîtrise aujourd’hui
Arnaud Desjardins vient de nous quitter, la nuit du 10 août 2011, à 86 ans Cette formidable figure de la spiritualité en France venait de publier un livre : La Paix toujours présente à la Table Ronde qu’il disait être le dernier : c’était prémonitoire.
Il y fait la synthèse de ce qu’il a appris, reçu et transmis au fil d’une existence incroyablement riche et féconde. Devenu réalisateur de télévision, il tourne en effet dans les années 60 une série d’émissions consacrées à l’Inde spirituelle, puis aux maîtres tibétains en exil, aux soufis d’Afghanistan, pays alors paisible et accueillant, jusqu’au Japon où il découvre l’univers des temples zen. Ces films, qui connurent un grand succès lors de leur diffusion, lui permirent de rencontrer et vivre auprès de personnages exceptionnels tels la sainte Ma Ananda Moyi, le Dalaï Lama ou le maître zen Deshimaru, pour ne citer qu’eux. Il fera aussi passer leur message, qui deviendra le sien, par de nombreux livres et des enseignements oraux. Dans ce livre il aborde aussi bien la question de notre libre arbitre, que la façon de gérer notre quête intérieure en sachant discriminer les énergies saines et malsaines en nous. Pour lui, chacun de nous possède en soi un espace spirituel fait de calme et de sérénité qu’il s’agit de découvrir sous la masse de nos pollutions psychiques et émotionnelles. Il rappelle que pour réussir notre parcours intime d’évolution nous avons besoin d’un véritable entraînement moral, intellectuel et physique. Chez les anciens grecs le mot ascèse signifiait : l’art de s’entraîner. A chacun sa façon de trouver sa façon de faire !
C’est là tout le sujet de ce rare témoignage, qui nous enseigne à retrouver un équilibre fondamental orienté vers l’essentiel.
Arnaud fut l’une de mes toutes premières interviews en 1969, quand, jeune journaliste, je travaillais au n° spécial Planète Plus sur le saint hindou du 19ème siècle Ramakhrishna (réédité depuis au Courrier du Livre). Je me souviens lui avoir posé la question de savoir si, sur la voie spirituelle, on pouvait atteindre une étape ultime, un samadhi définitif, quoi ! Il avait éclaté de rire et m’avait répondu : « oui, on traverse des étapes pour s’apercevoir en fait que c’est toujours plus loin ! » C’est un être magnifique qui disparaît aujourd’hui. Il avait su défendre les principes d’une spiritualité laïque ouverte, tolérante et profonde, adaptée à notre temps.
J’écrirais longuement sur lui plus tard mais je tenais, dans l’émotion de cette triste nouvelle, à dire quelques mots sur cette personnalité majeure, cet ami, cet être humain éveillé dont beaucoup ont su apprécier la sincérité, la bienveillance et la présence.
Il y fait la synthèse de ce qu’il a appris, reçu et transmis au fil d’une existence incroyablement riche et féconde. Devenu réalisateur de télévision, il tourne en effet dans les années 60 une série d’émissions consacrées à l’Inde spirituelle, puis aux maîtres tibétains en exil, aux soufis d’Afghanistan, pays alors paisible et accueillant, jusqu’au Japon où il découvre l’univers des temples zen. Ces films, qui connurent un grand succès lors de leur diffusion, lui permirent de rencontrer et vivre auprès de personnages exceptionnels tels la sainte Ma Ananda Moyi, le Dalaï Lama ou le maître zen Deshimaru, pour ne citer qu’eux. Il fera aussi passer leur message, qui deviendra le sien, par de nombreux livres et des enseignements oraux. Dans ce livre il aborde aussi bien la question de notre libre arbitre, que la façon de gérer notre quête intérieure en sachant discriminer les énergies saines et malsaines en nous. Pour lui, chacun de nous possède en soi un espace spirituel fait de calme et de sérénité qu’il s’agit de découvrir sous la masse de nos pollutions psychiques et émotionnelles. Il rappelle que pour réussir notre parcours intime d’évolution nous avons besoin d’un véritable entraînement moral, intellectuel et physique. Chez les anciens grecs le mot ascèse signifiait : l’art de s’entraîner. A chacun sa façon de trouver sa façon de faire !
C’est là tout le sujet de ce rare témoignage, qui nous enseigne à retrouver un équilibre fondamental orienté vers l’essentiel.
Arnaud fut l’une de mes toutes premières interviews en 1969, quand, jeune journaliste, je travaillais au n° spécial Planète Plus sur le saint hindou du 19ème siècle Ramakhrishna (réédité depuis au Courrier du Livre). Je me souviens lui avoir posé la question de savoir si, sur la voie spirituelle, on pouvait atteindre une étape ultime, un samadhi définitif, quoi ! Il avait éclaté de rire et m’avait répondu : « oui, on traverse des étapes pour s’apercevoir en fait que c’est toujours plus loin ! » C’est un être magnifique qui disparaît aujourd’hui. Il avait su défendre les principes d’une spiritualité laïque ouverte, tolérante et profonde, adaptée à notre temps.
J’écrirais longuement sur lui plus tard mais je tenais, dans l’émotion de cette triste nouvelle, à dire quelques mots sur cette personnalité majeure, cet ami, cet être humain éveillé dont beaucoup ont su apprécier la sincérité, la bienveillance et la présence.
Marc de Smedt
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