Un groupe de "faucheurs volontaires" a détruit dans la nuit de hier à aujourd'hui une parcelle de tournesols "mutés", entre Hauterives et Saint Martin-d'Août (Drôme), une action destinée à "dénoncer" des "OGM cachés", a-t-on appris aujourd'hui de sources concordantes.
Dans un communiqué, les "faucheurs volontaires" soulignent que leur action a été menée par un groupe constitué de 100 à 150 personnes. Cette action a été confirmée par la gendarmerie. La parcelle visée portait sur une variété de tournesols tolérante à un herbicide utilisé dans la lutte contre l'ambroisie, affirment les "Faucheurs volontaires" qui qualifient leur action d'acte "de désobéissance civique".
Cette parcelle avait fait l'objet d'une présentation, fin juillet, par des techniciens pour qui cette variété de tournesol était "une réponse" à ce problème de "santé publique", assurent les Faucheurs volontaires. L'ambroisie est une plante qui provoque de nombreuses réactions allergiques.
Les faucheurs fustigent, dans leur communiqué, cette "campagne de propagande" orchestrée notamment par "les multinationales de la semence avec le soutien d'hommes politiques" pour "imposer" cette variété "aux paysans et aux consommateurs".
Les faucheurs dénoncent, en outre, "la volonté des semenciers de ne pas informer les paysans producteurs de tournesol sur la vraie nature de ce tournesol, ces semences étant étiquetées comme 'issues de sélection classique'", pointent les Faucheurs.
Il s'agit du deuxième fauchage en Rhône-Alpes en un mois. Fin juillet, plus de deux cents personnes avaient détruit une parcelle de 100 m2 de tournesol "muté" à Feyzin (Rhône), près de Lyon, pour protester là encore contre ce qu'ils estimaient être des OGM "cachés" ou "clandestins".
Dans un communiqué, les "faucheurs volontaires" soulignent que leur action a été menée par un groupe constitué de 100 à 150 personnes. Cette action a été confirmée par la gendarmerie. La parcelle visée portait sur une variété de tournesols tolérante à un herbicide utilisé dans la lutte contre l'ambroisie, affirment les "Faucheurs volontaires" qui qualifient leur action d'acte "de désobéissance civique".
Cette parcelle avait fait l'objet d'une présentation, fin juillet, par des techniciens pour qui cette variété de tournesol était "une réponse" à ce problème de "santé publique", assurent les Faucheurs volontaires. L'ambroisie est une plante qui provoque de nombreuses réactions allergiques.
Les faucheurs fustigent, dans leur communiqué, cette "campagne de propagande" orchestrée notamment par "les multinationales de la semence avec le soutien d'hommes politiques" pour "imposer" cette variété "aux paysans et aux consommateurs".
Les faucheurs dénoncent, en outre, "la volonté des semenciers de ne pas informer les paysans producteurs de tournesol sur la vraie nature de ce tournesol, ces semences étant étiquetées comme 'issues de sélection classique'", pointent les Faucheurs.
Il s'agit du deuxième fauchage en Rhône-Alpes en un mois. Fin juillet, plus de deux cents personnes avaient détruit une parcelle de 100 m2 de tournesol "muté" à Feyzin (Rhône), près de Lyon, pour protester là encore contre ce qu'ils estimaient être des OGM "cachés" ou "clandestins".
APL
COMMUNIQUE DE PRESSE OGM CACHES DANS LA DROME : LES FAUCHEURS VOLONTAIRES SONT A NOUVEAU PASSES A L’ACTION
La campagne de propagande pour imposer aux paysans et aux consommateurs les variétés de tournesol (et bientôt de colza) tolérantes à un herbicide, sous prétexte de la lutte contre l’ambroisie, continue. Cette campagne est orchestrée par les multinationales de la semence avec le soutien d’hommes politiques (commission parlementaire pour le suivi ambroisie), des pouvoirs publics (direction générale de la santé, INRA), du CETIOM, de certaines organisations agricoles (chambre d’agriculture…), de coopératives (Valsoleil….).
Il faut rappeler que ces variétés sont des OGM selon la définition de la directive européenne 2001-18, et que cette même directive les exclut de son champ d’application, et donc de la réglementation sur les OGM : évaluation, traçabilité, étiquetage. Ils posent pourtant les mêmes problèmes que les OGM obtenus par transgénèse : impacts sur la santé et l’environnement, contaminations, confiscation du vivant et dépendance accrue des paysans.
Lors d’une rencontre le 21 juillet à St Martin d’Août (26), la visite d’une parcelle de tournesol a permis au CETIOM de présenter ces variétés comme la réponse à ce problème de « santé publique »
Cette communication a constitué un nouvel étage de la fusée propagande lancée par les firmes, le gouvernement et le Comité parlementaire contre l’ambroisie présidé par Mr Jacques Remiller.
En fauchant cette parcelle de tournesol, nous, Faucheurs Volontaires, dénonçons cette campagne destinée à faire avaler la pilule aux paysans et aux consommateurs et à faire accepter les OGM en plein champ.
Nous assumons pleinement cette action de désobéissance civique, et nous avons déposé la liste des participants à la gendarmerie de St Vallier.
Par ailleurs, nous dénonçons la volonté des semenciers de ne pas informer les paysans producteurs de tournesol sur la vraie nature de ce tournesol, ces semences étant étiquetées comme « issues de sélection classique »
Face au rouleau compresseur des firmes semencières soutenues par les pouvoirs publics, et au détriment du bien commun, nous continuerons d’agir pour le droit et la liberté de produire et de consommer sans OGM
NON A TOUS LES OGM
EN PLEIN CHAMP, DANS NOS ASSIETTES ET DANS LES AUGES DE NOS ANIMAUX
Les Faucheurs Volontaires
Le Collectif des Faucheurs Volontaires écrit à l’agriculteur, qui intoxique ses semblables…
Monsieur,
Vous avez semé au printemps dernier une variété de tournesol tolérante à un herbicide. Votre fournisseur de semences ne vous a sans doute pas prévenu qu’il s’agissait en réalité d’un OGM et le semencier a usé de publicité mensongère en précisant sur les sacs : « semences issues de sélection classique »
Ce tournesol est en réalité issu de mutagénèse dirigée, technologie OGM que la directive européenne 2001-18 définit également comme telle, mais en l’excluant de son champ d’application. Du coup, la simple inscription au catalogue officiel suffit au semencier pour commercialiser ces variétés et les herbicides qui vont avec
Depuis 2 ans, nous sommes intervenus de nombreuses fois pour poser le problème sur la place publique (Bollène , Montech, Sorigny, St Georges d’Espéranche, Feyzin…) Nous avons rencontré des représentants aux ministères de l’environnement et de l’agriculture. Mais l’Etat et nos représentants politiques continuent à soutenir la campagne de propagande des firmes semencières qui veulent imposer ces OGM aux paysans et aux consommateurs.
La question de la lutte contre l’ambroisie est le nouveau prétexte pour commercialiser ces variétés OMS (*). On crée une commission parlementaire, l’INRA est mobilisé, le CETIOM présente cette technologie comme la solution, …
Devant tous ces moyens publics mis en œuvre pour soutenir les intérêts privés d’entreprises agrochimiques, il ne nous reste que nos bras de citoyens pour résister à ce rouleau compresseur dont la seule finalité est le profit, au détriment du bien commun et de l’intérêt général.
L’une de vos parcelles de tournesol a été utilisée le 21 juillet dernier, pour construire un nouvel étage de la fusée propagande, et c’est la raison pour laquelle nous avons décidé d’en faire le lieu d’une nouvelle action, pour bien montrer la détermination de nombreux citoyens opposés à la généralisation des OGM en plein champ.
C’est dans l’Isère en 1997 que la 1ère action de fauchage a été réalisée, et il a fallu de nombreuses autres actions pour que 10 ans plus tard, un moratoire sur le maïs Mon 810 soit instauré en France et dans d’autres pays européens.
Nous ne voulons pas montrer du doigt les paysans qui ont semé ces variétés car les firmes semencières et leurs distributeurs se gardent bien de les informer du caractère OGM de ces variétés. Il n’est donc pas question pour nous de dévoiler votre nom et votre adresse.
Le choix de votre parcelle n’a été guidé que parce qu’elle a été le lieu de la visite du 21 juillet.
Nous considérons que la maîtrise de l’ambroisie ne passe pas par le développement de variétés OGM et d’herbicides supplémentaires. Il s’agit d’un problème agronomique qui doit être contrôlé par des solutions agronomiques.
C’est aussi une fausse solution technique. L’herbicide utilisé est une sulfonylurée, famille de pesticides qui provoque le plus de résistances chez les plantes adventices. Ce sera bientôt le cas pour l’ambroisie, d’autant plus que cet herbicide est déjà utilisé dans l’assolement sur d’autres cultures. De plus, la lutte contre l’ambroisie doit être envisagée avec des solutions agronomiques, pas avec des semences OGM qui aboutissent au brevetage du vivant et à la confiscation des droits des paysans.
Nous attendons de nos représentants politiques qu’ils n’accompagnent plus la stratégie des semenciers au détriment de la volonté d’une majorité des citoyens, mais qu’ils interviennent pour que toutes les technologies OGM entrent dans le champ d’application de la directive européenne
Nous attendons du CETIOM et de l’INRA qu’ils soient de vrais outils de recherche et de développement indépendants, et non pas le bras armé des firmes agro-chimiques
En espérant que vous comprendrez les raisons qui nous animent, recevez Monsieur, nos cordiales salutations
Les Faucheurs Volontaires
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