L’indécence nucléaire du Parti Communiste Français.
Dernière réunion publique à Die : Condette, Buis et Rambaud, à l'unisson...Une bonne introduction au violon avec une dédicace aux japonais qui souffrent... Renationnaliser, sortir de la fission, invertir dans la recherche. Plus nucléocrates que Sarkozy …
Faut-il y voir la fin du Front de gauche? À trois jours du premier tour des cantonales, les principaux intéressés préfèrent éluder la question, qui, inéluctablement, se posera pourtant de nouveau à eux d'ici à 2012.
Des déclarations qui le placent en complet porte-à-faux avec ses alliés communistes, historiquement pro-nucléaires. Le PCF ne s'en cache pas : « Nous avons un désaccord avec Jean-Luc Mélenchon sur la sortie du nucléaire, explique Pierre Laurent, son secrétaire national. Il est pour. Nous, au PCF, nous pensons que la sortie des énergies carbonées nécessite pour la remplacer un "mix" énergétique dans lequel un nucléaire entièrement public et mieux sécurisé va garder encore longtemps une place. »
Ceux qui aujourd’hui encore, en dépit des évènements et du bon sens persistent à défendre l’option nucléaire sont assurément des irresponsables et des criminels, ce pour des dizaines, voire des centaines de millénaires. Méprisant les citoyens et les générations futures à un point tel qu’ils semblent réellement ne pas réaliser que leur discours défiant la raison les discrédite à jamais.
Une centrale nucléaire explose littéralement et par deux fois sous vos yeux mais la situation est sous contrôle !
Divers experts péroraient hier encore : "Le taux de radioactivité constaté ne dépasse pas celui acceptable dans l’année", affirmaient-ils sur un ton docte et rassurant…Le taux "acceptable" dans une année en l’espace de 24h et cela devrait nous rassurer ?!
Particulièrement quand on connait le poids du lobby nucléaire au Japon - où la population s’est pourtant régulièrement prononcée contre le nucléaire - et que l’on imagine sans peine les efforts qu’ils déploient au niveau national et international pour tenter de minimiser les nouvelles catastrophes nucléaires en cours.
Écoutez les improviser et se ridiculiser quand ils déclarent que "ce n’est pas tant le tremblement de terre qui a posé problème mais le tsunami".
Dites-nous mesdames et messieurs les "experts" depuis quand les secousses sismiques ne seraient généralement plus suivies de tsunamis en région côtière… sur une île ? Ainsi nous apprenons que ce n’est pas la bombe qui tue, en fait c’est son souffle, est-ce clair ?
Tout comme ceux qui affirmaient avec aplomb hier aussi qu’un tel tremblement de terre est absolument exceptionnel et que rien de tel ne surviendrait plus sur Terre dans le siècle à venir, avant que le gouvernement Japonais ne doive signaler que des répliques allant jusqu’à 7 sur l’échelle de Richter sont à redouter dans les prochains jours. Discrédités pour des siècles et des siècles.
Car ils savent que nous savons qu’aucun pays n’est à l’abri des humeurs diverses de la nature.
Image pathétique de cette ministre de l’écologie Française osant parler de décence tandis qu’elle ment effrontément -en directe et si mal- aux citoyens qui se rappellent soudain la proximité des centrales atomiques de leur région. Une langue de bois renvoyant certains staliniens au rang d’amateurs de seconde zone.
Le nucléaire contre la raison.
Prenons un pays, un des plus densément peuplé au monde, choisissons des zones aux activités sismiques très denses, de préférence en bordure de mer et contre l’avis de la population construisons-y des dizaines de réacteurs nucléaires ! Et quand la catastrophe prévisible survient, minimisons.
C’est ce qu’ils ont fait, c’est ce qu’ils font !
Prétendons qu’il n’y pas de danger mais construisons nos centrales aux frontières… Ou tout simplement au beau milieu du pays.
En Belgique, classée juste avant le Japon en densité de population, il y a deux centrales en activité dans un rayon de moins de 80km autour de Bruxelles. Aucune ville n’est à l’abri, sans compter les nombreuses centrales construites par nos voisins Hollandais, Allemands, Anglais et Français à leur frontière ou en enclave comme à Chooz.
Le puissant lobby nucléaire ne pourra plus masquer la sinistre réalité bien longtemps. Certes la recherche nucléaire et certaines de ses applications en médecine et ailleurs sont indéniablement profitables mais rien et certainement pas ces dernières ne justifient cette prolifération, cette menace permanente contre la vie elle-même.
Energie mortifère car sa seule et unique justification réelle est la bombe, la domination et le suicide global pour horizon.
L’énergie nucléaire n’est pas "rentable", comparativement elle coûte financièrement, humainement et écologiquement bien trop cher, contrairement aux mensonges des "experts". Mais elle permet l’arme absolue ! C’est un choix de société qui nous est imposé sans consultation.
Malgré eux, c’est pourtant ce qu’ils sont bien obligés d’avouer pour nous faire peur de l’Iran : Le nucléaire "civil" n’est qu’un leurre !
Et surtout qu’ils cessent de tenter de nous faire croire que le nucléaire serait la réponse "verte" par excellence aux changements climatiques ! Qu’ils cessent aussi d’insulter notre capacité à raisonner en prétendant qu’il n’y a actuellement aucune alternative ! Et non, il ne s’agit pas surfer sur la vague de la peur mais sur celle de la raison.
Après eux, les déchets (et/ou la vitrification)
C’est ici que l’on touche -avec le concept né dans des esprits malades de la "dissuasion nucléaire" et d’un éventuel suicide global sur la décision de quelques élites voire suite à une erreur d’interprétation d’un vol d’oies en migration (authentique)- aux aspects qui démontrent à eux seuls toute l’inhumanité, l’irresponsabilité patente et vérifiée de l’option nucléaire.
Les "déchets" nucléaires, nous y avons tous pensé mais revenons-y juste un instant et écoutons-les, ces prétentieux ridicules qui osent se projeter dans les millénaires ! Voyez-les vous affirmer sans rire qu’ils sont en mesure de vous garantir un confinement multi-millénaire alors que leurs centrales endurent mal quelques décennies ! Il y a deux milles ans à peine serait né un certain Jésus et voici nos prophètes atomiques censés êtres des gens "sérieux" qui sans aucune gêne visible osent nous prétendre que le processus est sous contrôle par delà les dizaines, voire centaines (sic) de millénaires, un comble pour ces larbins des profits à court terme au mépris flagrant pour l’avenir ! Ils ne seraient que pathétiques s’ils ne prenaient pas la vie de chacun et des générations futures en otage. Le système productiviste est malade, le nucléaire est son cancer, sa leucémie.
Ou quand comme aujourd’hui ils mentent aux populations dont la première concernée, admettant à reculons, tentant encore et toujours de minimiser, de travestir, ergoter alors que des centaines de milliers de vies sont en jeu, alors qu’ils utilisent de l’eau de mer pour tenter de refroidir un réacteur pratiquement à l’air libre ! Comme lors des catastrophes précédentes, ils n’apprendront jamais, en fait ils ont choisi leur camp. Ce sont des assassins et il nous appartient de nous défendre, nous et les arrières arrières arrières (etc.) petits enfants de nos arrières petits enfants aussi !
A nous d’imposer la sortie définitive et urgente du nucléaire, autant du prétendument civil que du militaire, l’humanité a assez de défis à relever que pour se permettre de telles aventures mortifères et suicidaires pour l’unique bénéfice à court terme d’une élite sans scrupule. Voilà ce que raconte et démontre le Japon, hier comme aujourd’hui.
Albert Idelon
26420 La Chapelle en Vercors
Texte intégral de l' Humanité :
La Mémoire Vivante des Dioises et des Diois(14 décembre 1998)
La Drôme défend ses sites nucléaires
- Présidé par le maire UDF de Pierrelatte, le docteur vétérinaire Jean Mouton, le conseil général de la Drôme ne compte qu'un seul communiste, Jean-Pierre Rambaud, élu du canton de Die. Pourtant, au sein d'une assemblée largement dominée par la droite, ce conseiller n'est pas de ceux qu'on ignore. Preuve en est, cette séance du conseil général qui se déroulait jeudi dernier à Valence pour débattre en public du nucléaire. Fort d'une campagne de pétitions menée depuis plusieurs mois par les communistes de la Drôme, afin que s'instaure un débat sur l'avenir des sites nucléaires du département, appuyé par les demandes conjointes de la CGT et de FO, Jean-Pierre Rambaud avait finalement obtenu de Jean Mouton cette séance exceptionnelle. Les salariés, mais aussi les directeurs des centrales EDF du Tricastin, du CEA, de la COGEMA, de Comhurex, d'Eurodif et de la FBFC, ainsi que les représentants syndicaux et des personnes qualifiées y étaient invités.
- Au final, l'unanimité devait se manifester en faveur de la défense des sites nucléaires, considérés comme nécessaires au maintien de l'indépendance énergétique du pays. Décision fut également prise de s'adresser au premier ministre, afin que le gouvernement tienne compte des voix de la Drôme. Pourtant, c'est dans ce même département que, sous l'égide de la députée socialiste Michèle Rivarsi, est née la CRIRADE. L'organisme qui, de la Hague au Mercantour, traque les moindres signes de rayonnement ionisants pour combattre sans ménagement l'énergie nucléaire.
- Il est vrai qu'ici, de l'aveu même du président Mouton, "la fin du nucléaire signifierait la mort du pays". Le nucléaire fait vivre quelques 20.000 personnes, rapporte au département et aux communes près de 200 millions de francs de taxe professionnelle, et surtout contribue à satisfaire une grande partie des besoins nationaux en électricité. Or, il y a péril en la demeure. Pour Jean-Claude Cauvin, ingénieur du CEA, chef de laboratoire à Cadarache, qui intervenait jeudi comme personnalité qualifiée, "3% d'augmentation de la consommation (c'est loin d'être une hypothèse élevée, NDRL) signifie que dans dix ans on aura besoin de 40% de plus d'électricité. La fable de la surcapacité de l'outil de production d'électricité a vécu, car aujourd'hui EDF est obligée d'importer pour répondre aux besoins. Si on n'engage pas de nouveaux outils de production. EDF parle de 2018 pour des renouvellements de mise en service, le déficit va s'amplifier".
- Et, comme devait le rappeler Jean-Pierre Rambaud: "D'ores et déjà, la suppression de 321 emplois à la FBFC à Romans (qui assure le conditionnement de l'uranium enrichi par Eurodif, NDRL) ouvre la voie à la remise en cause de la filière." L'élu communiste dénonce aussi l'ouverture de l'électricité aux marchés financiers, et notamment le projet de loi qui, adopté au dernier Conseil des ministres (voir "l'Humanité" du 10 décembre 1998) vise à transposer en droit français la directive européenne ouvrant le réseau national à la concurrence. Selon le conseiller général de Die, si on s'inscrit dans cette logique de déréglementation "alors qu'EDF est en sous-capacité Ä au risque de manquer d'électricité cet hiver, le premier producteur européen devrait arrêter tout développement, mettre en sommeil sa filière électronucléaire". A contrario, Jean-Pierre Rambaud propose d'augmenter les capacités du parc électronucléaire en préservant l'intégralité de la filière et sa cohérence. Il estime notamment nécessaire de réfléchir, dès aujourd'hui, à l'usine d'enrichissement de l'uranium qui prendra la place d'Eurodif dont la durée de vie viendra à terme en 2005. Enfin, évoquant l'afflux sur le marché mondial de combustible qui, issu du recyclage des armes nucléaires de l'ex-URSS, entre en concurrence avec la Comhurex, dont les 300 salariés du site de Malvesie dans l'Aude vont être mis en chômage technique, il se demande si le même risque n'existe pas pour la Drôme, où 170.000 tonnes de combustible sont en partie contrôlées par la COGEMA, maison mère de Comhurex.
Une énergie d'avenir
- De leur côté, les dirigeants syndicaux devaient souligner jeudi les atouts que constituent pour l'emploi et le département, le développement des sites nucléaires. Gérard Clément, de FO, considérant "l'industrie nucléaire comme la chance du XXIe siècle pour la Drôme", et dénonçant au passage "l'abandon de Superphénix, exemple type de décision politique sans fondement économique et technique si ce n'est de faire plaisir à un groupuscule pseudo-écologiste". Jean-Luc Narcisse, du syndicat FO de la COGEMA, se rangeant, quant à lui, "clairement dans le camps des défenseurs de l'industrie nucléaire". Si pour Serge Martin, de la CGT, "il faut retirer le projet de loi sur la transposition de la directive européenne sur l'électricité", pour le conseiller général socialiste Jean Besson (qui est également sénateur), "la création d'un espace européen sans frontière est une occasion unique pour nos entreprises nationales de se développer".
- S'inscrivant dans la démarche qui justifiait cette séance exceptionnelle, Jean Besson devait souligner aussi que "le nucléaire est une énergie d'avenir dans laquelle la France a acquis une compétence et un savoir-faire indiscutable". "N'oubliez pas qu'à l'époque où le général de Gaulle engageait la France dans la production d'énergie nucléaire vos amis manifestaient contre", lui fit cependant remarquer le RPR Michel Tavan qui, à l'instar de l'UDF Georges Durand, reprenait à son compte l'idée d'interpeller le premier ministre. Plus favorable à une rencontre avec le secrétaire d'Etat à l'Industrie, Christian Pierret, Jean Besson entrouvrait ensuite quelques incertitudes sur l'avenir, "si la France ne parvient pas à faire valoir ses thèses en faveur du nucléaire. (...) Les gros lobbies européens concurrents d'EDF sauront habilement exploiter, voire manipuler, le sentiment de crainte dans l'opinion publique pour désigner le nucléaire".
- Les directeurs des différents sites s'employèrent alors à justifier la politique énergétique du gouvernement, sans pour autant intervenir sur la décision des élus d'aller trouver le premier ministre. A l'origine de cette séance particulière, il ne restait plus aux communistes drômois qu'à se retrouver quelques minutes après la fin des débats dans un hôtel près de la gare pour échanger leurs impressions. Pour Jean-Pierre Basset, secrétaire de la fédération de la Drôme, "il faut maintenant poursuivre le débat". Selon Maxime Villota, automaticien au Tricastin, "tous les élus ne sont pas sur la même longueur d'onde, mais l'important c'est d'avoir provoqué le débat". Enfin, pour Françoise Simonot, ingénieur EDF au Tricastin, "cette séance n'était pas inutile, elle aura contribué au débat national sur l'avenir de l'énergie, même si pour l'heure, ce débat est loin d'avoir pris l'ampleur qu'il mérite". C'est le 21 janvier que l'Assemblée nationale doit débattre de cette question. A suivre.
PIERRE AGUDO
- Au final, l'unanimité devait se manifester en faveur de la défense des sites nucléaires, considérés comme nécessaires au maintien de l'indépendance énergétique du pays. Décision fut également prise de s'adresser au premier ministre, afin que le gouvernement tienne compte des voix de la Drôme. Pourtant, c'est dans ce même département que, sous l'égide de la députée socialiste Michèle Rivarsi, est née la CRIRADE. L'organisme qui, de la Hague au Mercantour, traque les moindres signes de rayonnement ionisants pour combattre sans ménagement l'énergie nucléaire.
- Il est vrai qu'ici, de l'aveu même du président Mouton, "la fin du nucléaire signifierait la mort du pays". Le nucléaire fait vivre quelques 20.000 personnes, rapporte au département et aux communes près de 200 millions de francs de taxe professionnelle, et surtout contribue à satisfaire une grande partie des besoins nationaux en électricité. Or, il y a péril en la demeure. Pour Jean-Claude Cauvin, ingénieur du CEA, chef de laboratoire à Cadarache, qui intervenait jeudi comme personnalité qualifiée, "3% d'augmentation de la consommation (c'est loin d'être une hypothèse élevée, NDRL) signifie que dans dix ans on aura besoin de 40% de plus d'électricité. La fable de la surcapacité de l'outil de production d'électricité a vécu, car aujourd'hui EDF est obligée d'importer pour répondre aux besoins. Si on n'engage pas de nouveaux outils de production. EDF parle de 2018 pour des renouvellements de mise en service, le déficit va s'amplifier".
- Et, comme devait le rappeler Jean-Pierre Rambaud: "D'ores et déjà, la suppression de 321 emplois à la FBFC à Romans (qui assure le conditionnement de l'uranium enrichi par Eurodif, NDRL) ouvre la voie à la remise en cause de la filière." L'élu communiste dénonce aussi l'ouverture de l'électricité aux marchés financiers, et notamment le projet de loi qui, adopté au dernier Conseil des ministres (voir "l'Humanité" du 10 décembre 1998) vise à transposer en droit français la directive européenne ouvrant le réseau national à la concurrence. Selon le conseiller général de Die, si on s'inscrit dans cette logique de déréglementation "alors qu'EDF est en sous-capacité Ä au risque de manquer d'électricité cet hiver, le premier producteur européen devrait arrêter tout développement, mettre en sommeil sa filière électronucléaire". A contrario, Jean-Pierre Rambaud propose d'augmenter les capacités du parc électronucléaire en préservant l'intégralité de la filière et sa cohérence. Il estime notamment nécessaire de réfléchir, dès aujourd'hui, à l'usine d'enrichissement de l'uranium qui prendra la place d'Eurodif dont la durée de vie viendra à terme en 2005. Enfin, évoquant l'afflux sur le marché mondial de combustible qui, issu du recyclage des armes nucléaires de l'ex-URSS, entre en concurrence avec la Comhurex, dont les 300 salariés du site de Malvesie dans l'Aude vont être mis en chômage technique, il se demande si le même risque n'existe pas pour la Drôme, où 170.000 tonnes de combustible sont en partie contrôlées par la COGEMA, maison mère de Comhurex.
Une énergie d'avenir
- De leur côté, les dirigeants syndicaux devaient souligner jeudi les atouts que constituent pour l'emploi et le département, le développement des sites nucléaires. Gérard Clément, de FO, considérant "l'industrie nucléaire comme la chance du XXIe siècle pour la Drôme", et dénonçant au passage "l'abandon de Superphénix, exemple type de décision politique sans fondement économique et technique si ce n'est de faire plaisir à un groupuscule pseudo-écologiste". Jean-Luc Narcisse, du syndicat FO de la COGEMA, se rangeant, quant à lui, "clairement dans le camps des défenseurs de l'industrie nucléaire". Si pour Serge Martin, de la CGT, "il faut retirer le projet de loi sur la transposition de la directive européenne sur l'électricité", pour le conseiller général socialiste Jean Besson (qui est également sénateur), "la création d'un espace européen sans frontière est une occasion unique pour nos entreprises nationales de se développer".
- S'inscrivant dans la démarche qui justifiait cette séance exceptionnelle, Jean Besson devait souligner aussi que "le nucléaire est une énergie d'avenir dans laquelle la France a acquis une compétence et un savoir-faire indiscutable". "N'oubliez pas qu'à l'époque où le général de Gaulle engageait la France dans la production d'énergie nucléaire vos amis manifestaient contre", lui fit cependant remarquer le RPR Michel Tavan qui, à l'instar de l'UDF Georges Durand, reprenait à son compte l'idée d'interpeller le premier ministre. Plus favorable à une rencontre avec le secrétaire d'Etat à l'Industrie, Christian Pierret, Jean Besson entrouvrait ensuite quelques incertitudes sur l'avenir, "si la France ne parvient pas à faire valoir ses thèses en faveur du nucléaire. (...) Les gros lobbies européens concurrents d'EDF sauront habilement exploiter, voire manipuler, le sentiment de crainte dans l'opinion publique pour désigner le nucléaire".
- Les directeurs des différents sites s'employèrent alors à justifier la politique énergétique du gouvernement, sans pour autant intervenir sur la décision des élus d'aller trouver le premier ministre. A l'origine de cette séance particulière, il ne restait plus aux communistes drômois qu'à se retrouver quelques minutes après la fin des débats dans un hôtel près de la gare pour échanger leurs impressions. Pour Jean-Pierre Basset, secrétaire de la fédération de la Drôme, "il faut maintenant poursuivre le débat". Selon Maxime Villota, automaticien au Tricastin, "tous les élus ne sont pas sur la même longueur d'onde, mais l'important c'est d'avoir provoqué le débat". Enfin, pour Françoise Simonot, ingénieur EDF au Tricastin, "cette séance n'était pas inutile, elle aura contribué au débat national sur l'avenir de l'énergie, même si pour l'heure, ce débat est loin d'avoir pris l'ampleur qu'il mérite". C'est le 21 janvier que l'Assemblée nationale doit débattre de cette question. A suivre.
PIERRE AGUDO
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