Trois candidats sollicitent les électeurs du Canton de Luc en Diois : Tany Massin et Gisèle Cellier pour l’ UMP, Bernard Buis et Sonia Prat pour le PS, Patrick Beaumier et Véronique Jeuris pour Europe Ecologie–Les Verts. Nous publierons tous les projets et programmes.
Pour une alternative écologiste au département.
Nous avons décidé Véronique et moi-même de solliciter vos suffrages pour les prochaines élections cantonales. Véronique, qui est ma suppléante, réside à Die où elle est éducatrice spécialisée. Je suis artisan à Val Maravel, installateur en énergies renouvelables. Nos vies professionnelles sont le reflet de nos engagements pour une société différente, plus juste, plus humaine, plus respectueuse de notre environnement. Nous souhaitons, à travers cette candidature, apporter d’autres solutions aux problèmes de notre vie quotidienne, et qui peuvent trouver une réponse dans l’action politique départementale. Nous représenterons Europe Ecologie – les Verts, mouvement né le 13 novembre dernier de la formidable dynamique des élections européennes et régionales. Dans notre région, dans notre département, dans notre canton, un réel intérêt pour cette dynamique est né. Ce département a des atouts très importants, le canton de Luc n’est pas en reste. Il faut travailler pour les mettre en valeur grâce à des réponses concrètes plus ciblées, plus claires et plus volontaires.
Les chantiers du projet écologiste sont immenses : établir les conditions d’un bien être équitable et respectueux de l’environnement autour du principe de transformation écologique de l’économie et de la société. Cela implique de revisiter de fond en comble les conceptions de la richesse, du travail, de la fiscalité, de la production industrielle et agricole, du commerce, des services, de la consommation, de la mobilité, des transports, de l’alimentation, de l’habitat, de l’urbanisme, de l’aménagement du territoire… Bref de tout ce qui fait votre vie quotidienne.
Au plan départemental, en économisant sur les dépenses exagérées et les projets inutiles, nous dégagerons sans augmenter les impôts ce qu’il faut pour l’essentiel: l’emploi, le logement, la solidarité, l’environnement, la santé et le cadre de vie.
Dans le domaine de l’action sociale, notre volonté est, par exemple, clairement affichée d’aider les structures locales pour permettre à nos anciens de rester chez eux, soutenus et accompagnés en cas de besoin.
L’agriculture, vitale pour notre économie de montagne, doit être soutenue et encouragée. Nous l’affirmons avec conviction, les agriculteurs et les éleveurs doivent pouvoir vivre de leur activité dans notre territoire. L’agriculture bio représente une source importante d’emplois à venir dans notre département et le canton de Luc est le canton qui a le pourcentage le plus important d’exploitations en bio avec 42%. Avec nous, le conseil général sera appelé à soutenir l’agriculture de terroir, la bio, les circuits courts, pas seulement par des mots, mais en passant contrat avec les agriculteurs pour la fourniture des cantines et des commerces locaux.
Nous voulons une économie créatrice d’emploi, plus solidaire et respectueuse de l’environnement. Nous sommes convaincus que l’avenir du canton est, au cœur de la Biovallée, dans le développement de l’économie « verte ». De nombreux emplois existent déjà dans les plantes aromatiques, les cosmétiques, les éco-matériaux, l’éco construction et le conseil général devra soutenir les projets dans ces activités, mettre en place les structures d’aides et encourager ces filières en orientant les achats publics vers les produits et savoirs faire du territoire.
La création d’emplois ne se fera que si les habitants trouvent à se loger, dans des logements abordables, sains et économes en énergie. Nous travaillerons au sein du conseil général pour encourager ce type de projets de construction sur des terrains publics. Pour le logement existant, la rénovation du parc immobilier et l’amélioration énergétique sont des gisements d’activité et d’emploi, profitables à tous. Nous proposons une refonte des aides afin d’encourager les particuliers à investir pour moins de dépense énergétique globale.
Voilà quelques exemples de nos propositions, mais tout au long de cette campagne nous aurons plaisir à vous écouter et à dialoguer avec vous sur les routes, les transports, le tourisme, la culture. Nous irons à votre rencontre, dans vos villages, dans vos hameaux, sur les marchés, soyez les bienvenus à venir débattre avec nous.
Projet
Leur premier objectif est que le Diois sorte de l’immobilité. Trop de temps a passé dans l’attente, dans l’hésitation et parfois le repli. Pour eux, notre pays doit faire valoir ses vrais atouts.
L’avenir du Diois est de conjuguer quatre éléments : une économie créatrice d’emplois locaux, qui existe déjà et peut se développer, des services publics longtemps solides mais aujourd’hui menacés, une vraie solidarité locale qui s’appuie sur des associations vivantes et notre superbe patrimoine naturel qui est notre richesse.
Au Conseil général, l’action des élus Europe Écologie Les Verts s’appuiera sur quelques principes :
1- Les dépenses publiques doivent servir avant tout l’accroissement du bien-être de la population. Le logement pour tous, le soutien dû à nos anciens, l’aide aux personnes privées de ressources et d’emploi, les services à la population pour l’éducation, la santé, les transports, une plus grande attention apportée aux personnes handicapées ou en en difficulté, sont les premières priorités.
2- Chaque décision du Conseil général doit servir l’emploi local, les solidarités, la protection de l’environnement : nous voulons pour la Drôme une prospérité équilibrée et durable.
3- Chaque centime d’impôt doit être utilisé pour des dépenses utiles. En refusant les gaspillages et les réalisations excessives, nous trouverons les moyens de nos vraies priorités.
4- La protection de nos ressources communes, l’eau, la biodiversité, l’espace, la qualité de vie et des paysages, sont d’intérêt majeur ; le patrimoine culturel et architectural est également richesse collective à protéger.
5- Les décisions importantes doivent être construites en associant la population : ainsi elles seront mieux construites et mieux comprises.
Le Diois a besoin d’une action déterminée pour l’emploi, le logement, les services publics, les solidarités actives, l’environnement et la vie associative.
Au sein du Conseil général, dans une majorité avec la gauche, Didier JOUVE et Avril GAU défendront des projets concrets pour le Diois : ils se rendront dès les prochains jours dans toutes les communes du canton pour en discuter avec tous ceux qui le souhaitent.
Le monde change : l’industrie, qui s’est robotisée ne crée plus d’emplois mais en supprime. La mondialisation reporte ailleurs la croissance économique, et menace notre modèle social qui était bâti sur cette croissance. La question de la protection de la planète est devenue vitale.
Face à ce profond changement, les réponses politiques doivent également changer à tous les niveaux, de l’Europe jusqu’au Conseil général.
Ce que nous proposons pour le mandat de trois ans au Conseil général tient en trois priorités : l’emploi, les solidarités, l’environnement. Les trois en même temps. Nous proposons que plus un seul centime d’euros ne soit dépensé s’il n’est pas consacré à ces trois priorités pensées ensemble.
Ainsi, quand nous proposons de renforcer les services de maintien à domicile et de faire plus de logements diversifiés, pour offrir à nos anciens le choix de leur lieu de vie, nous créons de l’emploi, nous renforçons l’aide aux personnes âgées, nous favorisons des activités utiles pour la santé et qui évitent le recours aux systèmes plus lourds.
De la même façon, lorsque nous décidons de chauffer les bâtiments publics avec le pin noir du Diois, ou de construire avec ce même bois, nous renforçons l’activité des entreprises ici, nous utilisons une ressource renouvelable, nous polluons moins et nous proposons des emplois et des formations pour nos jeunes.
Lorsque nous programmons la création de logements locatifs éco-construits, nous offrons des logements dignes de ce nom à des personnes qui en ont besoin, nous donnons du travail à toute une filière de l’éco-construction qui se développe chez nous, et nous fabriquons un habitat sain, avec des matériaux naturels, et une consommation d’énergie très faible.
En investissant de l’argent public pour réaliser le réseau de fibre optique jusqu’au cœur des villages, nous choisissons le moyen de télécommunications le plus efficace au monde, et est aussi le plus sain, car il n’émet pas d’ondes électromagnétiques. Nous donnons au territoire un moyen supplémentaire d’accueillir de nouvelles activités et de nouveaux habitants. Nous apportons partout les services aujourd’hui réservés aux habitants des villes.
Nous pourrions multiplier les exemples. Agriculture, tourisme, transports, tout notre programme d’action est construit ainsi. Avec des projets concrets qui font d’une pierre trois coups : de l’emploi chez nous, plus de solidarité, meilleur pour l’environnement.
Depuis quarante ans, les écologistes ont souvent anticipé et proposé des solutions. Partout où on leur a fait confiance, ils ont fait évoluer les choses. Dans les villes, dans les régions, au parlement européen, les écologistes défendent la santé des citoyens, les solidarités, l’environnement, la démocratie, le cadre de vie, et un projet de société qui s’intéresse d’abord à la vie quotidienne des gens, à notre planète et aux générations futures.
Nous faisons partie de l’écologie concrète, pragmatique, celle qui aime le monde comme il est, qui respecte les personnes, leurs convictions et leurs choix de vie. Au Conseil général, pendant ce mandat de trois ans, nous voulons mettre en place de nouvelles solutions pour que, dans ce monde qui change, le Diois ait toutes ses chances. Nous avons des idées nouvelles, de l’énergie et des compétences pour le faire.
Vous êtes certainement nombreux à avoir remarqué que de plus en plus d’objets de notre vie quotidienne ne « durent » pas longtemps. Vous entendez souvent des parents, des amis vous dirent que c’était plus solide avant. Toutes ces impressions sont bien réelles et reposent sur une incroyable idée : l’obsolescence programmée. Ce concept est né avec les débuts du capitalisme industriel, dans les années 1920. Les premières ampoules viennent de faire leur apparition avec l’électricité et les ingénieurs les conçoivent durables. Les fabricants d’ampoule créent alors un cartel, « Phoebus », dont l’objectif est de limiter la durée de vie des ampoules par tous les moyens techniques possibles. Le principe est simple : si les ampoules durent trop longtemps, ils n’en vendront pas assez, et l’économie de croissance, pilier du système économique libéral, ne pourra pas se développer.
Au fil des décennies, ce principe s’est étendu à tous les objets de notre vie quotidienne : électroménager, bas et collants, automobile, informatique. Pourtant, on savait faire à l’époque des ampoules quasiment inusables : une de ces ampoules brille aux Etats-Unis depuis 1904 !!
La première voiture fabriquée industriellement, la Ford T, était conçue pour durer de nombreuses années. Un réfrigérateur des années 30 pouvait fonctionner 25 ou 30 ans sans souci.
Seulement voilà, si le consommateur n’achète pas, il n’y a plus de croissance. Tout le système économique actuel est basé sur cette invraisemblable notion : même si vous n’en avez pas besoin, vous devez quand même acheter pour faire tourner la machine économique. On fait la promotion du jetable et du « nouveau permanent » au lieu de celle du durable.
Les produits sont donc aujourd’hui volontairement fabriqués pour ne tenir qu’un temps limité afin que vous en changiez régulièrement.
L’objectif de la publicité n’est pas d’informer ; elle est là pour rendre le consommateur insatisfait du produit qu’il vient d’acheter et pour l’inciter à en changer le plus rapidement possible.
Le leitmotiv des chantres du système libéral est clairement affirmé : « Un produit qui ne s’use pas est une tragédie pour les affaires ».
Cette spirale infernale s’est accélérée avec les nouveaux produits électroniques, informatiques, téléphonie et autre smartphone.
Quelles sont les conséquences de ce mode de production ?
La première c’est le pillage effréné des ressources de notre planète. Là où nous aurions besoin d’un volume limité de matières premières si les produits étaient renouvelés plus lentement, les fabricants pillent les ressources en pétrole, minéraux et métaux pour une course folle à la consommation, artificiellement entretenue par le marketing et la publicité.
La seconde, plus grave encore, c’est la création d’un volume incalculable de déchets.
Mais au fait, où vont tous ces déchets ?
Nous les envoyons massivement dans les décharges de pays en voie de développement, sous couvert de vente de produits d’occasion. On sait bien aujourd’hui qu’un container de matériel informatique d’occasion envoyé au Ghana ne contient en réalité que 10% de matériel réutilisable, le reste étant déversé dans les décharges illégales, à ciel ouvert, de ces pays.
C’est avec ces principes que s’est construit aux Etats-Unis le modèle de « l’American way of life », c’est-à-dire le bonheur supposé par la consommation sans limite.
Le problème déjà rencontré au court des dernières décennies, c’est qu’il y a une incohérence entre les profits maximum réalisés par les investisseurs et la nécessité que « le peuple » ait assez d’argent pour consommer. On l’a vu dans la dernière crise économique, une consommation en berne et c’est tout le système qui vacille.
En résumé, ce système s’appuie sur trois piliers très simples : la publicité, l’obsolescence programmée et le crédit ; en clair, tout ce qui pousse à consommer, à faire tourner la machine et à produire de la « croissance ».
Ah, la sacro-sainte croissance, égérie de tous les économistes libéraux et de tous les politiques en panne d’idées nouvelles.
La position de l’écologie politique, vous l’aurez compris, est bien différente.
Elle est fondée sur une idée développée par Edgar Morin dans son dernier ouvrage (La Voie aux Editions Fayard) : « Moins, mais mieux ! ».
D’abord, nous refusons le dogme de la société de croissance qui est devenue un bolide sans pilote. Le mur ou le ravin ne sont plus très loin…
Notre vision est celle d’une nouvelle prospérité dans laquelle chacun trouvera la réponse à ses besoins de vie, en respectant la planète et sa capacité finie à nous donner des ressources. Nous croyons dans la croissance de la chimie verte dont l’objectif est de remplacer les processus polluants actuels par des processus ne produisant que des déchets bio dégradables ou pas de déchets du tout.
Nous replaçons l’humain au centre du débat. Il doit reprendre la main sur les capacités de production afin que soient satisfaits tous les besoins essentiels de l’humanité. Ne croyez pas que les OGM vont permettre de nourrir l’ensemble des êtres humains, quand les profits colossaux des multinationales de l’agro-alimentaire sont en jeu, ne croyez pas que l’extraction du gaz de schiste sauvera l’humanité d’un manque prévisible d’énergie fossile.
Les solutions raisonnables et viables que nous proposons sont plutôt de développer une agriculture vivrière, locale et respectueuses des sols, créatrice d’emplois locaux, de renforcer la recherche sur les énergies renouvelables, seules en mesure de solutionner à moyen et long terme les besoins en énergie de notre planète.
Il est indispensable de changer notre perception de la vie pour remplacer le quantitatif par le qualitatif, le plus par le mieux.
Notre volonté, c’est que les humains se réapproprient la satisfaction de leurs besoins, dans un monde plus juste et plus solidaire.
Patrick BEAUMIER
56 ans. Patrick BEAUMIER est artisan, installateur en énergies renouvelables thermiques. Il est marié et habite depuis 3 ans à Val Maravel, dont il est adjoint au maire. Il est délégué suppléant à la Communauté de Communes du Diois.
Véronique JEURIS
44 ans, 3 enfants, éducatrice spécialisée, Véronique est très impliquée dans la vie associative dioise. Élue au conseil d'administration du lycée de Die, elle a été candidate sur la liste écologiste aux dernières municipales à Die.
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