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vendredi 11 mars 2011

L' autre histoire : Les Centres Sociaux en Algérie

Centres Sociaux en Algérie et mémoire.
Dans le contexte d’une Algérie en insurrection mais également d’une misère se développant dans des bidonvilles de plus en plus nombreux, des expériences issues de l’éducation populaire inventent dans les années 1950 une manière pacifique d’améliorer les conditions de vie et l’éducation de la population algérienne.
A partir des expériences d'ores et déjà menées dans les bidonvilles et à la demande de solutions de la part du ministre Jacques Soustelle, Germaine Tillion propose de créer des équipes sédentaires basées autour de structures de proximité qui s’appelleront « centres sociaux ». Il s’agit autour d’un directeur qualifié de conjuguer les armes du « progrès économique, de l’action sanitaire et de l’éducation ». Le centre social doit être un lieu laïc, neutre rassemblant des algériens et des français qui part des aspirations et des besoins des populations, qui travaille avec et non pour les habitants.
Pour assurer l’indépendance des centres sociaux vis à vis du pouvoir politique, ils sont rattachés directement à l’Éducation Nationale ce qui créera indirectement une crise interne en 1959 qui oppose les tenants de l’éducation populaire préoccupés par le développement des communautés et les tenants de la scolarisation qui veillent à l’alphabétisation et à l’orientation des jeunes hors des dispositifs. Cette crise sera également favorisée par les persécutions de l’armée française qui voit se développer d’un mauvais œil ces lieux de paix, qui forment et qualifient une élite algérienne et qui ne prennent pas parti pour l’un ou l’autre camp. Par deux fois, en mars 1957 et en juin 1959, des membres des Centres sociaux sont arrêtés et torturés avant d’être libérés faute de qualifications fondées.
L’histoire des centres sociaux algériens se terminera de manière tragique lors de l’assassinat de Château-Royal, perpétré par l’OAS à deux jours de la signature des accords d’Évian. Les six principaux responsables des Centres sociaux dont Max Marchand, leur directeur, et Mouloud Feraoun, son adjoint chargé de la formation pédagogique mais aussi l’un des plus grands écrivain algérien de l’époque, seront exécutés froidement par un commando Delta.
Au final, l’expérience des centres sociaux aura été l’une des lumières dans la noirceur de la guerre d’Algérie. Dans les 120 lieux construits, plus de 2000 personnes par centre auront suivi un parcours auprès des moniteurs français ou algériens. Surtout, comme l’a écrit Nelly Forget, « contenant au-delà de ses murs les flots de la haine, il en a protégé les ouvriers de ce petit îlot et les a contraints à se hisser au meilleur d’eux-mêmes pour tenir le pari de l’utopie fraternelle ».
Le 27/02/11 la une de Nice Matin annonçait que des anciens de l'OAS voulaient  célébrer  à Nice le 23 avril prochain, le  cinquantième anniversaire du  putsch d'Alger visant à renverser la République par les armes.
Ils comptent rendre hommage aux généraux factieux, en déposant une gerbe au mémorial des rapatriés sur la stèle de Roger Degueldre créateur des commandos de la mort de l'Organisation armée secrète. Un colloque organisé l’après midi verra la participation de Gabriel ANGLADE adjoint au maire UMP de Cagnes sur mer, Louis NEGRE.
Après l’échec du putsch, Gabriel Anglade rejoint les commandos delta de l’OAS.
Le 15 mars 1962, il participe avec Degueldre, à l’assassinat de six fonctionnaires de l’Education Nationale, responsables des Centres sociaux éducatifs fondés par déportée et résistante Germaine Tillion.
Les lois d’amnistie ont effacé les condamnations prononcées et prévu l’extinction de l’action publique visant des actes commis à l’occasion de la guerre d’Algérie, mais elles n’interdisent pas d’évoquer les faits.
Le 15 mars 1962 à El Biar (ALGER).
Marcel BASSET
Robert EYMARD
Mouloud FERAOUN
Ali HAMMOUTENE
Max MARCHAND
Salah OULD AOUDIA
étaient sauvagement et méthodiquement assassinés par un commando de tueurs de l’OAS.  Ces six victimes innocentes, trois Algériens, trois Français avaient un point commun : elles occupaient des fonctions de direction au sein du service des Centres sociaux éducatifs en Algérie.
Plus qu’un point commun, ces membres de l’Éducation Nationale avaient une passion commune :
 ils avaient une très haute idée de leur mission, de leur œuvre éducative, en faveur de la jeunesse algérienne. Ils avaient la conviction que la culture humaniste est une voie privilégiée vers la justice sociale.
Ligue des Droits de l’Homme
Charlie Corriere
Président de la  Section de Nice
LDH Nice - Maison des Associations
12 ter Place Garibaldi –
06300 Nice
Fax : 04.93.62.69.95
Et Claude Veyret
Pt de la Section de Die
veyret.claude@wanadoo.fr


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