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dimanche 24 octobre 2010

Soutenir les éleveurs intelligents et la biodiversité


Une pluie de soutiens pour un vrai berger

Le berger fribourgeois Michel-Joseph Braillard, qui est monté en première ligne pour défendre le loup, a reçu une avalanche d’e-mails de soutien. L’un d’eux venait même de Singapour ! (photos C.V. : bergers au Col du Chardonnet dans la Vallée de la Clarée au dessus de Briançon)

Le berger qui aime le loup, c’est le Fribourgeois Michel-Joseph Braillard. Il l’a dit très haut et très fort dans l'édition du Matin du jeudi 12 août. La veille, soucieux des retombées de l’article, il avait glissé à sa compagne: «Tu vois, c’est comme une veillée d’armes. Demain, la pianiste Hélène Grimaud, qui se bat aussi pour les loups, peut me dédicacer soit une «Polonaise», soit «La marche funèbre» de Chopin.»

Dans la gueule du loup

Le lendemain, à 6 heures du matin, «au moment où le lait tranche», le berger enclenche sa génératrice, puis son ordinateur. Sur l’alpage La Chetta, les e-mails adressés à leregalduloup@gmail.com encombrent sa boîte aux lettres. «Il y en avait des dizaines et des dizaines, commente-t-il. Et pas un seul négatif ! Tout le monde me félicitait d’avoir eu la force de prendre position. Il fallait dire que tirer sur le loup ne servait à rien. Qu’il existait, par une meilleure formation des bergers, un choix judicieux de chiens ou une autre sélection des vaches en alpage, d’autres solutions.»

Ce qui frappe Michel-Joseph Braillard, 66 ans, c’est qu’il reçoit même un e-mail de soutien de… Singapour. Un autre, rédigé par un enfant de 12 ans, le touche aussi particulièrement. Après avoir pris connaissance avec plaisir de son courrier, le berger quitte son alpage pour tenir un stand au marché de Bulle. Il y vend ses fromages, aidé par son amie. Comme «c’est quand même une région où neuf personnes sur dix sont contre le loup», il a d’abord un peu l’impression de se jeter dans la gueule du loup justement. A peine arrivé, il est reconnu au kiosque. «Moi, je ne m’attendais pas à me retrouver en première page. J’entendais des gens qui disaient: «C’est le gaillard !» et au stand il a fallu gérer. Plein de personnes venaient me parler ou me charrier en disant: «Dis donc, tu prends de la bouteille !» A un moment, ma compagne m’a fait remarquer qu’on était aussi là pour vendre des fromages! Heureusement, nous avons quand même fait une bonne caisse.»

«Le début du feuilleton»

Deux hommes politiques se sont arrêtés à son stand. «Il y a eu le préfet de la Gruyère, Maurice Ropraz, et le conseiller national UDC Jean-François Rime avec qui j’ai pu discuter sur la façon d’approcher la problématique du loup.» Dans les jours qui suivent, la pression ne retombe pas. «J’ai même eu la visite, sur mon alpage, d’un représentant en clôtures. Quand on est uniquement trois ou quatre mois en altitude, c’est un investissement beaucoup trop grand», soupire-t-il. Ce lundi, Radio Fribourg montera sur les hauteurs de La Chetta pour l’interviewer. «Ce que j’ai dit au Matin, j’en ai pesé chaque mot. En Valais, il y avait tous les ingrédients explosifs pour que cela se termine avec l’attaque des génissons par un couple de loups. Aujourd’hui, tout cela doit inciter à la réflexion. Ce n’est que le début du feuilleton», prédit-il.

Le discours de Michel-Joseph Braillard, véritable berger, nous change des habituels appels aux meurtres et à la haine lancés par une toute petite poignée d'excités et d’extèmistes à la sauce Grand Charnier, FDSEA ou FDO.

Le berger fribourgeois a eu le courage de dire tout haut ce que pensent tout bas de nombreux et véritables bergers français...

Association Le Klan du Loup

Rappel : En visite dans une bergerie le vendredi 27/08/10, Nicolas Sarközy a sorti le grand jeu pour caresser les éleveurs ovins dans le sens de la laine.

En effet, le bouillonnant locataire de l’Elysée n’a pas hésité à user de sa spécialité : enfoncer des portes ouvertes. Après avoir pleuré avec les "pôvres" éleveurs, Nico-les-bons-tuyaux leur a promis des autorisations de tirs de loups, mesures qui existent -malheureusement- dans le Plan Loup depuis longtemps. Pour mémoire, ce plan a été validé par certaines associations se disant pro-loups ou de défense de la Nature.

Nous en profitons pour rappeler ici que l'association Le Klan du Loup est farouchement opposée à tous tirs à tuer pour le loup.

Puis Sarközy a promis des permis de tuer accélérés à destination des bergers et des éleveurs ; voilà qui va régler le véritable problème de l’élevage ovin français : l’agneau néo-zélandais…

Et enfin, pour terminer cette journée riche en démagogie, notre Nabotléon national a sorti une de ses légendaires phrases dont il a le secret : "Ce que j'espère c'est que le loup, qui est intelligent, quand il aura compris que quand il vient traîner autour du troupeau, il y a un fusil, il fera plus attention" ; Canis lupus en rit encore !

Qu'y a-t-il à retenir de cette journée ?

Sarkö a essayé de chausser les bottes de Chirac pour aller à la pêche aux voix du monde agricole ; mais n’est pas le "grand Jacques" qui veut. Nico n’aime pas les "ploucs" (comme il les appelle) mais il a besoin de leurs voix pour les prochaines élections. Depuis longtemps manipulés par les politiques (cf. Henriette Martinez et compagnie), les éleveurs ovins seront-ils, une fois de plus, des éternels cocus ?

Association Le Klan du Loup

3 rue du 14 juillet
19270 SAINTE FEREOLE

http://www.loup.eu/nos_liens

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