Suite à la publication du communiqué de presse de la « Confédération Paysanne de la Drôme » du 18 octobre 2010 appelant des commentaires. « La Conf’ dérive réac. »
Je rappellerai que j’ai toujours été du côté de la Confédération Paysanne de la Drôme depuis longtemps contre les OGM, d'autres luttes contre l'agriculture intensive et justement ce communiqué de presse ne reflète pas les opinions des adhérents de la Confédération Paysanne de la Drôme.
Lorsqu'on évoque la problématique du loup avec ses adhérents. Il y a un large éventail d’opinions sur ce problème du loup et cette diversité n’est pas reflétée dans ce communiqué de presse manifestement vengeur vis a vis du loup.
C’est évident, un tel sujet mérite un plus long développement et au risque de simplifier le débat ce n’est pas un tel communiqué de presse dont peut s’honorer la Confédération Paysanne de la Drôme vis a vis de la société civile. Celle-ci s’attend de la part de la Confédération Paysanne de la Drôme, à l’avant postes contre le libéralisme ambiant, une meilleure prise de position.
En appeler aux politiques est déjà en soi un piège car ceux-ci ne résistent pas à l'envie de céder aux tentations électoralistes (échéance oblige) et ceux-ci justement simplifient le problème par méconnaissance, par démagogie, par opportunisme comme on l’a vu cet été avec la venue de Sarkozy qui, en en Alpes de Haute Provence, a joué le mauvais rôle du politique et de président, lui qui se targue de faire de l'écologie une priorité.
Et des politiques d’importance comme des députés allant à Gap défiler dans les rues en accompagnant les opposants aux loups : "Mort aux loups" (Avec Mme Henriette Martinez, la Droite la plus réactionnaire, s’en prend aussi aux Roms, etc.…).
Mais aussi en déléguant aux seuls politiques le souci de trancher le problème du loup c’est risquer d’acculer ceux-ci comme des responsables qui prennent des décisions sans avoir tous les éléments et en prenant ainsi des décisions arbitraires.
Cette simplification de la problématique fait apparaître un dualisme dangereux loup contre pastoralisme alors que la question est plus vaste et ainsi on oppose les genres.
La révision de la PAC s’annonce bien plus périlleuse et va faire encore pencher la balance plus du coté de la disparition programmée des éleveurs ovins déjà en route dans les régions avec ou sans loup.
Donc, il ne s’agit pas simplement de crier aux loups pour résoudre les problèmes du pastoralisme ni de lé régler en éliminant les loups.
Car, au risque de vous décevoir, la place vacante est reprise par un autre loup si la dynamique (désertification rurale…) existe localement.
Mais il s’agit surtout d’engager une véritable réflexion sur la cohabitation loup et pastoralisme qui soit constructive et qui est possible bien sûr en travaillant sur du long terme.
Dans le cas du Haut Diois, il est étonnant que les attaques de loup entraînent autant de mortalité bien supérieure aux moyennes de prédations habituelles. Bizarrement les chiens erratiques n’apparaissent plus dans les acteurs de tueries et à chaque fois en premier les loups sont vite accusés (responsables ou pas) et dans le Haut Diois il serait bon de se pencher sérieusement sur cette étonnante prédation vite attribuée aux loups.
A chaque fois on va vers des constats rapides attribués aux seuls loups.
Eu égard aux problèmes du loup, qui peut être une gène parfois certaine pour les éleveurs, des solutions existent ainsi que des moyens de protection à titre expérimental ou pérenne.
A titre d’exemple même Jean-Pierre Jouffray que j’avais côtoyé à une émission de France 2 « envoyé spécial » en 2002 vouant aux gémonies le loup commence à évoluer vers un mode de protection plus efficace
et je connais bien Jouffray irascible opposant au loup pour savoir qu’il commence à se rendre compte qu’une meilleure protection est un pas vers une cohabitation plus efficace.
Bien sûr Paris ne s’est pas fait en un jour
Aussi la Confédération Paysanne de la Drôme doit s’engager vers une réflexion plus à même d’accepter le retour du loup en prenant et en apprenant à mettre des mesures de protection efficaces et ne pas tomber dans des travers trop faciles qui font des opposants aux loups des irréductibles vengeurs à la détente facile.
Seul un état de droit est à même, en liaison avec toutes les parties prenantes, y compris des scientifiques qui manquent au débat, de faire respecter les principes de respect des lois en cours.
L’échéance de la PAC, prochainement en 2013, si déchirante soit-elle pour les agriculteurs, n’est elle pas l’occasion d’une mise en place d’une véritable mise à plat (et de pas conforter cette image de chasseurs de primes que le grand public retient), par une autre approche de cohabitation loup-pastoralisme où la proximité des échanges commerciaux en liaison avec une protection de la faune sauvage permettrait une économie montagnarde vivante et active et ainsi à la faune sauvage d’ être admise.
Jean Paul Vieron
Tel : 06 70 02 79 27
Ornithologue et Naturaliste
26190 St Laurent en Royans
Enfin une remise à plat sensée, posée et sans agressivité du problème de l'élevage ovin (et non pas du problème du loup). Commençons effectivement à parler des vrais problèmes de la filière ovine, qui ne datent pas d'aujourd'hui, commençons par nous demander pourquoi l'agneau de Nouvelle Zélande est vendu à l'Intermarché de Die, ensuite nous parlerons du bouc émissaire actuel qu'on appelle le loup.
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