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lundi 31 mai 2010

La Roche sur Grane 26400 : Forum au Amanins

Qualité démocratique et construction des désaccords

Patrick Viveret est philosophe, magistrat à la Cour des comptes, auteur de Reconsidérer la richesse (éd. de l’Aube) et de Pourquoi çà ne va pas plus mal ? (Fayard) intervenait ce samedi à La Roche sur Grâne .

Bien sur nous reviendrons sur l’intervention de Patrick Viveret à la Roche sur Grâne, sa réflexion étant au Cœur des questionnements des acteurs de la Biovallée en ce moment.
L’approfondissement citoyen de la démocratie
ne passe pas seulement par son extension quantitative (la démocratie participative) mais aussi par son amélioration qualitative (démocratie délibérative) afin de changer la posture même du rapport au pouvoir : passer d’un pouvoir conçu comme un droit de domination (pouvoir sur) à un pouvoir catalyseur de créations coopératives (pouvoir de). Il y a en effet des intoxiqués du pouvoir comme il y a des intoxiqués de la richesse et c’est sur cette difficulté-là qu’ont buté la plupart des tentatives alternatives au capitalisme quand elles ont basculé dans des formes despotiques, autoritaires, voire totalitaires. Changer le rapport au pouvoir, c’est aussi sortir des logiques de violence, y compris dans la manière de traiter les conflits et les désaccords, afin d’échapper aux amalgames émotionnels qui transforment des débats en agressions interpersonnelles et/ou en affrontements de croyances simplificatrices. Cette approche a conduit plusieurs mouvements de citoyenneté à adopter cette méthode dont on trouvera des éléments plus détaillés en consultant le site collaboratif www.voter-y.net ou le site d’accueil général www.dossier 2007.org. Un mouvement d’éducation populaire peut utiliser des méthodes de ce type tant pour faire progresser la qualité démocratique et participative d’ensemble face aux logiques de confiscation du pouvoir par les classes dirigeantes que pour sa propre qualité démocratique interne.

De même que ce n’est pas le conflit qui est dangereux mais la violence, ce n’est pas le désaccord ou le dissensus qui mine un débat mais le procès d’intention, le malentendu, le soupçon, etc. Quand on s’est suffisamment écoutés pour se mettre d’accord sur les objets de désaccord, on constate une progression qualitative du débat. Cette qualité démocratique est aussi une qualité relationnelle qui renforce la force mutuelle des participants. Même si elle ne débouche pas forcément sur un dépassement dynamique du désaccord, elle l’enrichit de telle manière que le «désaccord de sortie» est infiniment plus riche que le «désaccord d’entrée».

Trois temps sont à respecter dans cette construction des désaccords :

Réduire l’opacité : il s’agit d’abord de s’assurer que tous les protagonistes du débat, intervenants porteurs de thèses ou de propositions différentes mais, plus encore, l’assemblée démocratique qui va jouer un rôle actif, disposent des éléments d’information et de compréhension suffisants pour éviter des malentendus ou des incompréhensions qui créent d’emblée de l’opacité dans le débat. Pour faciliter cette phase, on peut distribuer aux participants des cartons qui leur permettront de se signaler. Dans cette première phase, un carton marqué d’un point d’interrogation (ou un carton blanc) signale un manque d’information ou une incompréhension. On ne démarre la seconde phase que lorsque l’objet du débat et ses conditions minimales de clarté sont établis.

Construire les désaccords : il s’agit de «dégager la pépite du désaccord de la gangue du malentendu et du procès d’intention». Le ou les désaccords sont en effet de vrais atouts dans l’enrichissement du débat. Cette phase très interactive suppose que l’on se mette d’accord sur les objets de désaccord. Quant aux soupçons ou aux procès d’intention, ils perdent leur nocivité s’ils sont eux aussi formulés sous la forme suivante (par exemple) : «je crains que derrière cette position se profile telle ou telle attitude ou autre position dangereuse». Cette explicitation permet la prise en compte des craintes et leur traitement. Pendant cette phase, des cartons de couleur peuvent être utilisés pour signifier l’existence d’accords (cartons verts), de désaccords (cartons rouges) ou de désaccords partiels (cartons jaunes). Il n’est pas inutile de se mettre aussi d’accord sur le choix des couleurs ou d’autres signalétiques afin d’éviter là aussi malentendus ou procès d’intention. Par exemple, avec des cartes de jeu, ce peut être le pique pour le désaccord, le cœur pour l’accord, le carreau pour des idées nouvelles, le trèfle pour un point d’ordre ou une idée «décalée».
Les traiter : les désaccords étant construits et formulés clairement (par exemple en les écrivant sur un paperboard), il s’agit de voir soit s’ils peuvent être dépassés soit s’ils peuvent être enrichis. L’une des questions importantes à poser alors est : «Qu’est-ce qui vous semble le (ou les points) le(s) plus fort(s) et/ou le(s) plus recevable(s) dans la position que vous ne partagez pas ? » L’assemblée moins impliquée émotionnellement dans la défense d’une position peut souvent faire plus facilement cet exercice que les protagonistes du débat. Mais il est utile de leur demander à eux aussi d’aller au bout de l’exercice.
Cette méthode peut être aussi bien mise en œuvre dans une réunion physique que dans un forum de discussion sur Internet.

Claude Veyret

1 commentaire:

  1. LA SPIRITUALITE N´EST PAS UNE RÉLIGION ?
    La spiritualité n'est pas un système religieux ou une philosophie culturelle, comme bon nombre de personnes le croient. Elle est une fonction naturelle vivante de l'être humain. Elle est indépendante de toute croyance, religion ou dogme. Elle consiste à reconnaitre l'existence de notre Moi véritable, de notre essence, et à apprendre à nous laisser guider par elle.
    Si dans la religion, l´on doit suivre une idéologie et obéir à règles, au risque de recevoir la foudre de(s) dieu(x), la spiritualité, quant à elle, permet de suivre notre cœur et sentir ce qui est juste et bon pour. Elle nous libère et nous fait exprimer notre vraie nature sans devoir nous incliner à tout ce qui ne s’aligne pas avec nous.
    La religion nous dit ce qui est juste et ce en quoi il faut croire. L’immatérialité nous permet de le découvrir à votre propre rythme et selon vos aspirations. Elle nous permet de nous connecter avec votre Soi Supérieur et de comprendre avec notre propre esprit. Ainsi, elle nous permet de croire en notre propre vérité et à travers notre propre perception, sans dogme, ni croyance.
    Dans l´ensemble, toutes religions prêchent que leur histoire est la vraie, le bon récit, ce qui est, sous un certain prisme, la cause de toutes les guerres religieuses que nous vivons. Alors que la spiritualité nous permet de voir la vérité à travers toutes celles-ci et les unit, parce que la vérité est la même pour tous, malgré nos différences. Elle met l’accent sur la qualité du message que nous captons, soit du divin, pour ceux qui croient en dieu, et que les religions partagent et non sur les différences de ses détails historiques.

    LA SPIRITUALITE EST UN PROCESSUS INDIVIDUEL DE CONNEXION ET DE RÉALISATION
    La spiritualité est en soi un processus qui doit être fait individuellement, où tout être humain, à travers les croyances de la vie, est capable capacité d'associer, de sentir et porter la force des événements avec une force non significative. La spiritualité n´est rien de plus qu'une fenêtre qui nous permet de voir au-delà de ce qui visible à l´œil nu, de comprendre la métaphysique des choses.
    Loin des croyances religieuses et les doctrines comme le bouddhisme, le judaïsme, l'hindouisme, le catholicisme, le spiritisme, et bien d'autres, la spiritualité est notre capacité, en tant qu´individu, à rechercher et trouver notre propre essence, notre adaptation à une connexion métaphysique, à quelque chose de plus grand que nous, qui favorise notre réalisation comme ÊTRE.
    C'est la découverte d'une autre dimension de nous-même, une partie lumineuse, puissante et grandiose, qui ne demande qu'à être développée par l'expérience. Lorsque nous sommes en connexion avec elle, elle transforme notre état intérieur qui se caractérise par la joie et la liberté. C´est une source d´énergie qui élève notre état vibratoire en transformant nos sensations corporelles.

    SPIRITUALITE ET SCEPTICISME
    Même parmi les athées, ces personnes qui ne croient pas en l´existence de Dieu, il est possible d'obtenir un certain niveau de spiritualité. Pour ces personnes, le sens du terme spiritualité peut être appliqué comme la croyance à des expériences qui vont au-delà des limites de l'intellect, reconnaissant, dès lors, une ligne de démarcation entre les mystères de notre existence.
    Actuellement, la spiritualité a été étudié avant son efficacité pour la santé humaine lorsqu'ils sont équilibrés. Selon l'Organisation mondiale de la santé, le bien-être spirituel a été considéré comme plus une extension de l'état général de bonne santé, ainsi que la performance physique, mental et social.
    Nous sommes donc invités à réaliser cet état en observant les jeux de l'égo, ses résistances, et en cultivant la confiance et le lâcher-prise. Des clés pratiques telles que l'observation de nos sentiments et la méditation sont suggérées.
    email : maitresidick@gmail.com

    tel: 002 29 9784 2020

    http://mediumvoyantsidick.eklablog.com

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