La Confédération Paysanne de la Drôme appelle ses adhérents et ses sympathisants à se mobiliser
ce mercredi 02 juin 2010 à Die à 9h00 devant la Sous-Préfecture pour soutenir Philippe Faure, éleveur à Glandage (Haut Diois).
Ce dernier vient de subir 5 attaques de grands canidés, le loup étant fortement soupçonné selon les experts qui ont constaté les dégâts. Malgré cela aucune mesure, aucune attention de la part des pouvoirs publics n'est porté sur son cas.
Pour se faire entendre, Philippe se rend à Die pour rencontrer le sous-préfet et il sollicite notre syndicat pour le soutenir et faire du poids pour faire bouger les choses.
Philippe est aujourd'hui désemparé par la situation, il craint pour la pérennité de son activité.
De la rencontre doit émerger des solutions rapidement, non seulement pour lui mais aussi pour tous les éleveurs.
Pour que perdurent l'élevage et l'agriculture dans nos montagnes et ailleurs, rendez-vous à Die ce mercredi 02 juin 2010 à 9h00 devant la sous-préfecture.
Toutes les réponses à ce message, seront adressées à l'adresse suivante :
Confédération Paysanne de la Drôme
drome@confederationpaysanne.fr
Hind Aissaoui Bennani
TEL : 04 75 25 21 72
Fax : 04 75 25 36 06 ,
Avenue Jean Rabot
26400 Crest
Une belle occasion de Rencontre entre deux mondes qui vivent sur le même territoire. Et aiment pareillement leur pays, la nature et leurs métiers.C.V.
La Confédération Paysanne se positionne : Nouveau protocole d'intervention sur les loups : l'apothéose de la démagogie.
De carences en démissions, l'Etat continue à se décharger scandaleusement de ses responsabilités sur le dos des éleveurs. C'est ce qui ressort de l'arrêté du Ministère de l'Ecologie du 17 juin dernier, qui se résume à deux nouvelles mesures : élimination de 6 loups au lieu de 4, et droit de tir pour certains éleveurs subissant un seuil de prédation défini par le préfet.
L'éleveur passe donc du statut de criminel (le 21 mars 2005, 2 mois de prison pour un éleveur acculé à supprimer un loup et le revendiquant), à celui de tueur patenté par arrêté ministériel 3 mois plus tard.
La Confédération paysanne, qui a été systématiquement écartée des dernières réunions consultatives au ministère de l'Ecologie, a toujours dénoncé la politique calamiteuse de l'Etat en matière de loups, et notamment l'instauration de la "mesure t", dans laquelle est inscrite la disparition des élevages de type familial.
Obliger les victimes mêmes de cette politique à accomplir la sale besogne est l'apothéose logique de 13 ans d'hypocrisie.
La Confédération paysanne :
- refuse catégoriquement le rôle que l'Etat veut faire jouer aux éleveurs et revendique pour eux l'exercice serein de leurs activités, sans contribution forcée à la "cause du loup", comme c'est le cas en ce moment
- rappelle l'importance capitale du pastoralisme en matière d'emploi, de patrimoine, d'entretien du territoire et de biodiversité, alors que le loup est une espèce en pleine expansion, et "pour laquelle il n'y a aucun souci à se faire aujourd'hui en termes de survie" (Eric Marboutin, coordinateur des études sur le loup) ;
- exhorte l'Etat à se ressaisir, à abandonner la démagogie qui a prévalu jusqu'ici, et du même coup les gaspillages et les souffrances qui en ont découlé. A prendre enfin les responsabilités qu'il s'est créées par les signatures de protection des loups ;
- pour cela, invite instamment les ministres concernés à s'inspirer de nos voisins suisses qui, après deux ans de débat démocratique, ont opté pour la sauvegarde de leur patrimoine pastoral et la non perturbation des activités d'élevage (depuis l'élaboration du "concept du loup" en juin 2004, aucune attaque n'a été constatée sur les alpages suisses durant l'été 2004) ;
- ne se reconnaît aucune compétence quant à la gestion de l'effectif national de loups. N'a aucun avis sur un nombre de loups tirés annuellement au hasard, d'autant plus que ce chiffre est basé sur un dénombrage laborieux, fluctuant et sujet à controverse.
Il est urgent de permettre aux éleveurs des conditions de vie et de travail dignes et normales, et de sauver ainsi ce qui reste de pastoralisme.
La Confédération paysanne est, par son importance, le 2ème syndicat agricole français. Elle remet en cause le modèle agricole productiviste des 4O dernières années qui a engendré : surproductions, crises sanitaires, dégradation des ressources naturelles disparités entre régions françaises, européennes et mondiales et diminution continue du nombre de paysans. La Confédération paysanne est un syndicat paysan, né en 1987, devenu et reconnu depuis comme une composante essentielle et incontournable du syndicalisme français.
Depuis sa création, la « Conf’ » remet en cause le modèle de développement agricole productiviste des 40 dernières années qui continue d’engendrer : une diminution constante du nombre de paysans, une baisse des prix agricoles, des surproductions à répétition, des crises sanitaires récurrentes, de fortes inégalités entre régions françaises, européennes et mondiales.
Ses adhérents sont tous paysannes ou paysans, en activité ou retraités, mais la Conf’ porte un message non corporatiste considérant que : l’agriculture et l’alimentation sont d’abord l’affaire de tous.
Les Associations sont pour les coexistences : Ces faits poussent les associations de protection de la nature à se constituer partie civile et à rappeler le caractère emblématique du loup, symbole d'une nature sauvage et libre.
Sans nier ou minimiser les difficultés qui subsistent pour le monde de l'élevage, notamment liés aux systèmes d’élevage et surtout au contexte économique de la filière ovine, nous voulons rappeler que les pertes subies par les troupeaux ne sont de loin pas le seul fait du loup (maladies, chiens errants, dérochements…).
FNE, URVN et les associations de terrain SAPN, le CRAVE, Arnica Montana, conscientes des contraintes apportées à l'élevage extensif par le retour naturel des loups, ne sont pas opposées à des tirs exceptionnels résultant d'attaques répétées sur des troupeaux efficacement protégés ; elles l'ont affirmé et assumé par le passé.
Elles condamnent par contre tout acte de braconnage de loups, car la destruction d'un individu d'une espèce protégée n'est jamais anodine.
Il faut comprendre que les causes qui ont permis ce retour naturel ne vont pas changer : les évolutions des milieux et des espèces, depuis des décennies, ont créé chez nous comme partout dans l'arc alpin les conditions d'une présence permanente des prédateurs. La présence du loup est un fait durable, dans les Hautes Alpes comme dans d'autres territoires alpins ; l'objectif numéro un doit être d'aider la filière ovine à faire face à cette difficulté et à s'adapter.
Car le loup n’est pas qu’une contrainte : en reprenant sa place au somment de la pyramide écologique il est le garant du bon fonctionnement de l’écosystème entier : il empêche la concentration des grands ongulés sauvages qui compromet la régénération naturelle de la forêt et les jeunes plantations, il élimine les individus faibles ou malades empêchant la propagation des maladies (les troupeaux de chamois sont régulièrement décimés par la kérato – conjonctivite), il élimine les chiens errants, il constitue un vecteur d'image sur la qualité des milieux naturels, support d'un tourisme respectueux de la nature essentiel pour les territoires de montagne.
Aussi en cette année de la biodiversité, le loup devrait pousser tous les acteurs, professionnels de l'élevage, Etat, collectivités et associations de protection de la nature, à faire évoluer les pratiques vers des modes d'élevage adaptés au territoire, à ses capacités et contraintes, vers un tourisme plus respectueux des activités agricoles et d'élevage en montagne et plus respectueux de la nature.
Nous sommes pour notre part convaincus de la nécessité de la préservation de la biodiversité, ainsi que de la possibilité d'une cohabitation entre le loup et l'homme. Si les Etats européens, de toutes orientations, ont pris depuis des décennies des mesures pour protéger de nombreuses espèces animales dont le loup, c'est bien que la conception du rôle de l'homme dans la nature a changé. Ce dont le pastoralisme a besoin, c'est de mesures de soutien réellement courageuses, non de complaisance vis-à-vis de positions anti-prédateurs venues du 19e siècle !
France Nature Environnement (FNE) est le porte-parole d’un mouvement citoyen qui rassemble près de 3000 associations de protection de la nature et de l’environnement en France métropolitaine et en Outre-mer. Cet important maillage territorial permet de lancer l’alerte, chaque fois que notre environnement est menacé.
Créée en 1968, reconnue d’utilité publique depuis 1976, France Nature Environnement est une association sans but lucratif, indépendante de toute entreprise, collectivité, organisation politique ou religieuse.Les revendications de France Nature Environnement sont construites et portées par des militants bénévoles, issus des associations de terrain. Leur action est motivée par le seul intérêt général.
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