Les zones marchandes et industrielles immondes…
Cette fin de siècle aura eu le mérite de nous montrer jusqu’ ou pouvait aller le mauvais goût architectural et l’urbanisme désastreux.( photos : Die )
Dans les concours « du plus laid uniformisé », on doit admettre que les bâtiments des Zones artisanales, commerciales et industrielles battent des recors qui n’épargnent jamais nos entrées de ville. De Nîmes à Dunkerque, de Villeurbanne à Tours (oui, on cite celles que l’on connaît), ces lamentables approches de villes dont les périphéries se ressemblent toutes et ne ressemblent à rien, rassemblent les temples de notre théologie économique.
Nos écoles d’architectes du béton, alliées aux urbanistes du goudron ont su avec méthode et persévérance enlaidir la quasi-totalité du territoire urbain et se font la main sur les dernières campagnes jusque là épargnées. Die en est témoin avec ses Lidl, Netto, U-Express ou autre Intermarché.
Une loi pour contrôler la prolifération...
Comment mettre fin aux entrées de ville «défigurées» par des zones marchandes à perte de vue ? Un projet de loi, récemment adopté à l'Assemblée, propose de modifier le Code de l'urbanisme. Mais les grands groupes s'y opposent vertement, et dénoncent un non-sens commercial.
Le pouvoir aux élus
Patrick Ollier et Michel Piron, les députés UMP à l'origine du projet, souhaitent donner aux élus locaux le pouvoir de décider où et comment s'agrandiront les magasins. L'urbanisme commercial, secteur aux règles spécifiques, serait alors intégré au Code général de l'urbanisme. «C'est l'urbanisme qui doit commander le commerce et non l'inverse», insiste Michel Piron. Pour que ces élus demandent de légiférer, c’est que cela doit être gave ou que les enseignes ne leur ont pas donné assez de rétro-commissions.
La précédente loi sur la modernisation de l'économie (LME), qui voulait promouvoir la concurrence, avait accordé de nouveaux droits aux commerces pour créer ou agrandir leurs surfaces. Le résultat fut catastrophique : 400.000 m2 d'extensions de magasins, souvent déployés de façon anarchique. Le nouveau projet devrait y mettre fin. Mais les vendeurs refusent des enseignes disséminées aux quatre coins des villes, ce qui ferait fuir les clients. Ils craignent que le commerce, domaine peu connu des urbanistes, ne soit le grand oublié des futurs plans territoriaux.
La France défigurée à encore de beaux jours devant elle. Les générations futures sont assurées d’années de travail pour démolir toutes ces épaves architecturales. Pont de Quart excelle aussi dans le genre…
Nous reconnaissons aussi ceux qui fond des efforts de qualités visuelles et architecturales ( et autres : énergétiques, paysagères, ...) comme : L' herbier du Diois, Nateva, La Coopérative d' Approvisionnement ou la Halte Garderie de Aoûst. Comme quoi cela est possible.
Claude Yeyret
veyret.claude@wanadoo.fr
Content de cet article en particulier et de la teneur du blog en général qui devient vraiment une source d'info de qualité.
RépondreSupprimerC'est vrai que le paysage diois change à toute allure depuis un moment et le mouvement s'accélère depuis un an avec tous ces travaux et ces grandes surfaces autour de Die. Pas un scoop: le diois est rattrapé par l'urbanisation globale. Fini le trip campagne profonde, coin sauvage, espace libre, c'est la lubéronisation, la boboïsation en marche forçée. ça fini par ressembler à une grande banlieue résidentielle chic avec son armada de tracteurs-tondeuses à gazon. Le "grand parc" d'abord et puis bientôt biovallée. Un guetto petits bourgeois pour faire bonne mesure à côté des centrales proches et de la techno vallée iséroise. Devenir en diois le Fribourg rural ai-je lu quelque part? Pourquoi pas, faut bien s'occuper et se donner des raisons de militer. Bienvenu à Bioland. Très peu pour moi.
Prenons le maquis.