Information Participative

Médias Citoyens Diois continu !

Retrouvez-nous sur notre nouveau site :

http://mediascitoyens-diois.info

lundi 21 juin 2010

Treschenu-Creyers 26310 : réintroduction du Gypaète barbus


Le Gypaète barbu réintroduit dans le Vercors

Le retour du Gypaète barbu dans les Alpes.

Vautour magnifique de près de 3 mètres d’envergure, le Gypaète barbu disparaissait des Alpes au début du 20ème siècle, victime des légendes, qui l’accusaient à tort, de s’attaquer aux troupeaux et d’enlever les enfants. Jusqu'en 1850, le gypaète occupait toutes les Alpes françaises. Son aire de répartition s'étendait des bords du lac Léman jusqu'à l'arrière pays niçois, mais également dans les préalpes.

Les dépouilles d'individus victimes de tirs entre le début du 19e et le début du 20e siècle permettent de retracer sa présence dans l'Estérel (1825), aux environs de Nice (1855), dans les Hautes-Alpes (1872), dans le Vercors à Pont-en-Royans (1878), dans les Basses-Alpes (1898), au Mont Ventoux (1903) et en Vanoise (1910). On signale également trois individus tués près d'Arles et de Montpellier en 1886. Les populations de gypaètes se sont effondrées à partir de 1900. Victime de persécutions (tir, désairage…), l'espèce cessa de nicher dans les Alpes vers 1920-1930.

Les derniers bastions occupés par le gypaète ont été le Mercantour et les Hautes-Alpes, où deux adultes ont été enregistrés dans les collections du musée de Gap en 1935.

Par la suite, les données se font rares. Elles concernent des individus isolés, le plus souvent des immatures, qui probablement ne font que traverser les Alpes. On s'interroge toujours sur l'origine de ces oiseaux erratiques pouvant provenir des Balkans et peut-être de Corse.

En 2006, une nouvelle population est établie dans l'arc alpin, résultant d'un programme international de réintroduction qui a permis de lâcher 144 gypaètes entre 1986 et 2006 sur 4 pays (France, Italie, Suisse, Autriche).

Au cours de la saison 2005-2006, 9 couples ont tenté de se reproduire dans les Alpes, dont 5 sur le versant français. En Haute-Savoie, la 1e reproduction réussie a été enregistrée en 1997. Cinq autres jeunes ont pris leur envol en 1998, 1999, 2000, 2004 et 2005. En Vanoise, un couple s'est établi depuis 1998 et s'est reproduit avec succès en 2002, 2003 et 2005 en Haute-Tarentaise. Toujours en Vanoise, un deuxième couple s'est installé en Haute-Maurienne en 2001 et a produit un jeune à l'envol en 2002, 2004 et 2005. Un nouveau couple s'est installé dans la vallée des Encombres en 2003 donnant un jeune à l'envol l'année suivante.

Le Gypaète barbu est l'un des plus grands rapaces d'Europe mais aussi l'un des plus menacés. Seules les Pyrénées accueillent une population stable (environ 130 couples en 2009).

Dans les Alpes, le nombre de couples reproducteurs est encore très faible, rendant cette population très fragile. Cette espèce est inscrite dans la catégorie « en danger » sur la liste rouge de la faune protégée en France et bénéficie du statut d'espèce protégée (arrêté du 17/04/81) et menacée d'extinction.

Pourquoi le réintroduire ?

Le Gypaète barbu est une espèce menacée de disparition, il est donc nécessaire de mener des réintroductions pour augmenter ses chances de survie.

Depuis 1986, ces programmes sont réalisés dans les Alpes sous le contrôle de la Vulture Conservation Foundation (VCF).

C'est cette fondation qui a sollicité le Parc du Vercors afin d'étudier la possibilité de réintroduire des gypaètes sur le Vercors ou aux alentours. Les dernières traces de cette espèce sur le Vercors remontent à 1878 à Pont-en-Royans.

À l'époque, il était diabolisé à tort, sa réputation lui donnait le rôle de voleur d'agneaux et d'enfants !

Cette image fût certainement véhiculée par son habitude à prendre des bains dans des boues ferrugineuses : les gens pensaient qu'il se baignait dans le sang de ses victimes.

C’est l'homme qui a conduit à son extinction.

Pourquoi le Vercors ?

La conservation de cette espèce s'inscrit dans le cadre d'un programme national et européen de conservation et de sauvegarde, soutenu par le Ministère de l'écologie dans lequel le massif du Vercors prend toute sa place. Au niveau européen, cette réintroduction permettra de renforcer la population alpine encore très fragile.

Le projet du Vercors suscite d'autres intérêts, ce qui devrait permettre la création d’un corridor entre les Alpes et les Pyrénées. À l'échelle du massif, ce projet s'inscrit dans la politique de restauration de la Biodiversité que mène le Parc du Vercors depuis les années 80.

Fort de son expérience, le Parc en partenariat avec la commune de Treschenu-Creyers, la VCF, la LPO et ASTERS, mène cette campagne de préservation de la faune sauvage.

La méthode employée pour le lâcher

Une des particularités de cette espèce est que le Gypaète est

« philopatrique », c'est à dire qu'il est très fidèle à son lieu de naissance ou de lâcher. C'est pour cela que la méthode de lâcher utilisée est dite du « taquet ». Elle consiste à installer et nourrir de jeunes oiseaux dans une cavité aménagée, un mois avant que leur instinct ne les pousse à s'envoler. Ils sont âgés de trois mois lorsqu'ils sont déposés dans cette cavité et ils auront un mois pour s'imprégner de l'environnement dans lequel ils reviendront certainement nicher une fois adultes.

Dans le cadre de cette opération qui va dérouler sur cinq ans, le 6 juin trois oisillons seront déposés dans une cavité des falaises de Treschenu-Creyers. Ces gypaètes barbus viennent de trois pays différents : France, Autriche et République tchèque.

TRESCHENU-CREYERS, Drôme. Ils étaient une centaine de passionnés d’oiseaux à assister hier à la réintroduction du « Gypaète barbu » dans le Parc du Vercors. La Réintroduction de ce rapace, s’inscrit dans le cadre d’un plan du Conservatoire National avec le soutien du Ministère de l’Environnement. Elle a lieu 133 ans après la disparition de cet oiseau dans cette région.

Le Gypaète barbu est une espèce menacée. L’envergure de ce rapace est de 2,70 m à 3 m. Le représentant de l’espèce qui a été placé dans le parc a trois ans. Il provient d’un centre d’élevage de Haute-Savoie. Il a été présenté au public, hors de sa cage dans un silence religieux, selon ce journal. Danièle Pic la présidente du Parc naturel du Vercors aux côtés du directeur Pierre Veick et du maire Anne Roiseux, a rappelé qu'après la réintroduction du Bouquetin des Alpes sur la commune, et des Vautours fauves, celle du Gypaète s'inscrit dans le cadre d'un plan du Conservatoire national. Un plan soutenu par le ministère de l'Ecologie et qui répond aux trois piliers du développement durable de la charte du PNV : enrichissement, économique et social/pédagogique.

Trois jeunes Gypaètes seront installés dans une cavité aménagée dans la paroi rocheuse du Vercors, où ils seront nourris durant un mois, avant leur envol. Le temps qui leur permettra de s'imprégner de l'environnement dans lequel, le Gypaète adulte, « philopatrique », devrait revenir pour nicher.

Opération de réintroduction menée par le Parc naturel régional du Vercors

Chemin des Fusillés

38250 Lans en Vercors

Tel : 04 76 94 38 26

w w w . p a r c - d u - v e r c o r s . f r

Alexandra Couturier

Tel : 06 85 03 49 79

alexandra.couturier@pnr-vercors.fr

sandrine.collavet@pnr-vercors.fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire