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jeudi 24 juin 2010

Die 26150 : Plus de 300 Manifestants pour la préservation des retraites

Vous êtes invité à voir l'album photo de veyret.claude intitulé : manif Die retraites24 06 10
manif Die retraites24 06 10
31 déc. 1979
de veyret.claude
Message de veyret.claude :

Retraites : un combat décisif pour le syndicat « Solidaire ».

Ils étaient 300 (d’après les manifestants et d’ après la police, dans le Diois on est capable de compter juste, 255 Rue Buffardel, 300 à l’Hôpital, 295 devant l’ ESCDD, 320 devant la Mairie, 200 devant le Cinéma à la fin, etc…). Objectifs : le maintien des régimes de retraites, l’emploi (slogan : le galère pour les jeunes , la misère pour les anciens…), l’ injustice économique et sociale criante…Et bien sûr la défense des hôpitaux ruraux (slogan : l’ hôpital rural, c’est vital..). Bigarrée, musicale, joyeuse et jeune (les photos parlent d’elles même..) la manifestation rompait avec les pèlerinages tristes de la CGT dioise, notoirement absente.

Rencontre avec des militants :

"Les perspectives pour nos retraites : le très officiel Conseil d’Orientation

des Retraites (COR) a réfléchi sur des hypothèses de l’évolution économique et en a déduit que l’équilibre des comptes des caisses de retraites en 2050 nécessiterait une des 3 mesures suivantes qui diminue les dépenses ou augmente les recettes (ou bien un peu de chacune des mesures) : soit diminuer les dépenses en payant un nombre moins important de retraités : le report de l’âge de départ en retraite devrait être à 70 ans,

- soit diminuer les dépenses en versant moins à chaque retraité : il faudrait baisser les pensions de 48%,

- soit augmenter les recettes : il faudrait majorer les cotisations sociales de 10,5 points, soit 0,26 point par an.

Mais, avant même le début de la concertation, Medef et gouvernement ont précisé que les cotisations sociales ne bougeront pas, que les négociations n’auront le droit de choisir qu’entre les 2 solutions qui diminuent les dépenses et qu’elles ne dureront qu’en mai et juin. Les calculs du COR donnent des exemples de ce que cela donnerait : départ à 64 ans et baisse de 30 % de la pension, ou bien départ à 69 ans avec 7% de pension en moins…

Pour tenter d’imposer une telle remise en cause des acquis, les propagandes patronale et gouvernementale matraquent qu’il « faut travailler plus longtemps puisque la durée de vie augmente », que les énormes déficits des caisses de retraite nécessitent que les salariés se serrent la ceinture. Il suffit de regarder la réalité, de réfléchir un peu pour se rendre compte de l’hypocrisie de leurs solutions qui n’auront pour seuls effets que de baisser encore les pensions et d’affaiblir notre système de retraite, préparant le terrain à une nouvelle contre- réforme dans 2 ou 3 ans" pour le syndicat et Hélène Mée.

Travailler plus longtemps...

"Tout le monde reconnait que la majorité des salariés quitte le travail entre

58 et 59 ans pour une préretraite, un congé maladie ou pour le chômage. La plupart des salarié-es ne part pas avec une retraite entière car les carrières incomplètes ne le permettent pas et ne le permettront jamais selon le COR (ce que personne ne conteste) : la durée de cotisation actuelle de 37,5 ans va légèrement augmenter puis baisser à 37 ans, vers 2035 et au-delà ! Mentir sur un improbable âge du départ après 60 ans et une impossible durée de cotisation de 41 ans (ou plus) n’a qu’un objectif : cacher la volonté de baisser encore les pensions, car elles ne peuvent pas être complètes en ne cotisant pas assez de temps.

Il n’est pas possible de travailler plus longtemps. Si Medef et gouvernement s’entêtaient et passaient en force pour un départ après 60 ans, pour allonger la durée de cotisation, les pensions baisseraient, les caisses de chômage et de préretraite paieraient plus longtemps les salariés sans travail, ce qui ferait autant d’économies pour les caisses de retraite. Cette politique des vases communicants, piquer dans une caisse pour remplir un autre, relève de l’hypocrisie et de la courte vue" pour le syndicat Sud Éducation et Alixe Poncelin.

Le prétexte de la durée de vie...

"L’espérance de vie augmente, personne ne le nie, mais c’est le cas depuis au moins 1740 selon l’INED, l’institut national des études démographiques. Elle augmentait de quasiment un trimestre chaque année… et elle ralentit avec seulement un peu plus de la moitié d’un trimestre chaque année. Cette augmentation de l’espérance de vie n’a pas empêché le progrès social : l’être humain travaille de moins en moins dans sa vie, après des combats qui ont obtenu le repos hebdomadaire, les congés payés, la réduction du temps de travail, la retraite puis l’abaissement de l’âge de départ à 60 ans. Pendant les 2 derniers siècles, grâce auxinnovations technologiques (vapeur, moteur à explosion, électricité, informatique..) qui ont multiplié la productivité par 30, le temps de travail a été divisé par 2 ce qui n’a pas empêché la production de se multiplier par 26.

Un immense déficit ...

Le déficit retraite s’élève à 11 milliards d’euros en 2008 et, dans le pire des cas envisagés par le COR, serait de 114 milliards en 2050.
Aujourd’hui, les caisses de retraite cumulent 2 déficits, un artificiel et un conjoncturel : le déficit artificiel
est créé par le gouvernement qui exonère de cotisations sociales les stock-options, qui incite à remplacer les augmentations de salaire par la participation et l’intéressement qui sont exonérés, qui ne compense pas intégralement les exonérations de cotisations sociales liées aux mesures (inefficaces) pour l’emploi…

L’ensemble crée un déficit de 10 milliards d’euros chaque année.

- le déficit conjoncturel de la crise : la baisse de 2% de la masse salariale provoque une baisse des cotisations retraites de 1,3 milliard d’euros… tant que la crise durera, avant de disparaître. En attendant la fin de la crise, une petite partie des 33 milliards d’euros du fonds de réserve retraites pourrait être utilisée. Sinon, à quoi sert un fonds de réserve ?

Et comment payer les pensions des nombreux retraités du baby boom qui arrivent ? Simplement en imposant à un meilleur partage des richesses, tel qu’il était il y a 15 ans. En regardant l’évolution des 15 dernières années de la répartition des richesses créées dans les entreprises (la valeur ajoutée dans le jargon des comptables) :

- l’ensemble des salaires est passé de 76% à 66% de la richesse produite par le travail, soit une perte de plus de 50 milliards d’euros par an pour les cotisations sociales,

- les dividendes aux actionnaires sont passés de 3,2% à 8,5%.

"Ce que les salariés, leur protection sociale, leur retraite a perdu, les profits l’ont récupéré.

Rendons cette part aux salaires et aux cotisations sociales, faisons sauter le tabou et verrou politique du refus d’augmenter les cotisations sociales, imposons au gouvernement et aux financiers de ne plus piquer dans les caisses, et l’objectif fixé par le COR sera atteint : l’augmentation des cotisations permettra d’équilibrer les caisses de retraite sans remettre en cause le départ à 60 ans et sans réduire les pensions" conclut Patrick Rummler.

100 militants de "Solidaire" et "Sud" en séminaire au Centre du Martouret de Die étaient venus en renforcer et logistique pour cette réussite dioise. Un tour de Ville de deux heures faisait la joie des riverains, applaudissant souvent, y compris à l’hôpital. Une manifestation jeune qui laisse prévoir un réinvestissement des 25 -35 ans dans la militance, et un dépassement du vieux syndicalisme des 60 70 ans symbolisé par la CGT spectatrice de mouvement qui, ce jour la dépassait largement. On notait 3 militants de FO et un de la CFDT. Tout un programme.

Claude Veyret

Veyret.claude@wanadoo.fr



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