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mercredi 9 juin 2010

Marche contre la pauvreté en Drôme vers Lyon ...



Marche pour la dignité et contre la pauvreté (Photo : Arrêt à Saint Jean en Royans en 2009).

Qui nous sommes ?

Un collectif d'associations et d'individus drômois et ardéchois soit concernés soit indignés par la pauvreté. Nous constituons avec des groupes ou personnes d’autres départements de Rhône-Alpes un collectif régional pour la dignité et contre la pauvreté

- Nous pensons que ce sont les citoyens concernés ou indignés qui peuvent déclencher, par leur mobilisation des réactions, d'autres engagements, des prises de conscience. Et des formes d’action qui permettront de lutter contre la pauvreté.

Qu'est ce qui a déclenché notre mobilisation ?

Nous partons de plusieurs constats :

1. Des articles 1 et 25 de la Décl. Univ. Des droits Humains.

Article 1er.

Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.

Article 25.

Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d'invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.

- Pour nous la pauvreté est une privation de ces besoins fondamentaux. Nous pensons que les causes de la pauvreté sont en grande partie situées dans le mode d’organisation de notre société.(inégalités économiques, violences sociales, regards sur les handicaps, exclusions, discriminations etc. )

- D'une réflexion sur les différentes formes d'économie que sont l’économie publique, l’économie domestique (production par les personnes, échanges sociaux, …) et l’économie privée (constituée de l’économie marchande pour la plus grande part et par l’économie sociale et solidaire). Nous considérons qu’il y a une survalorisation de l'économie privée par rapport à la négation de l'économie domestique et de toutes les formes de création de richesse comme par exemple le bénévolat et qui apportent à notre société tout ce qui lui faut pour se reproduire en terme de solidarité, de liens sociaux, familiaux, de construction de l'avenir. Que seraient nos sociétés sans bénévole, sans liens sociaux et familiaux ? Où le seul mode de vie serait basé sur l'économie privée, sur la recherche de bénéfices sous forme d’argent ?

Et de deux rencontres essentielles pour nous.

Nous avons aussi eu l'occasion de rencontrer deux personnes qui nous ont bien motivées pour nous lancer dans cette marche : Rajagopal, leader indien qui a organisé une marche de 25 000 personnes pour que de la terre soit distribuée à des paysans pauvres et Viviane Labry, une québécoise, qui avec de nombreuses personnes en situation de pauvreté, ont réussi à faire voter par le parlement québécois une loi de lutte contre la pauvreté.

Que voulons nous obtenir ? Et comment ?

- Nous avons des objectifs ambitieux. Nous transformer et transformer la société.

Ce serait quoi une société qui mettrait en application les articles 1 et 25 de la déclaration universelle des droits humains ? Qui ne serait satisfaite que dans la répartition plus juste des ressources pour que chacun puisse accéder à la couverture de ses besoins fondamentaux : se nourrir, se loger, se soigner, se déplacer.....Notre ambition est de réfléchir et faire des propositions pour des conditions de vie économiques minimum pour tous.

Pour cela, ne serait ce qu'imaginer cela, nous avons chacun et chacune, du chemin à parcourir...Et les moyens pour y accéder peuvent être si différents, selon nos idées, nos croyances, l'avancée dans nos réflexions sur ce que l'on est et ce que l'on possède, sur la qualité des relations avec les autres....

- Nous voulons agir avec des méthodes d'éducation populaire et de non violence : ne pas se dévaloriser ni dévaloriser les autres, ne pas nier les émotions que nous pouvons ressentir, ni les besoins qui peuvent être différents pour chacun et chacune.

Nous voulons aussi agir ensemble, personnes « pauvres » et personnes « indignées par la pauvreté » et ne pas parler à la place les uns des autres. Exercer un fonctionnement démocratique au sein des groupes qui se forment.

- Nous ne voulons pas être dans la réparation des conséquences des inégalités de distribution des richesses, mais dans la proposition de solutions pour que tous nous puissions exercer une réelle citoyenneté et proposer des solutions collectives qui permettent de s’attaquer aux causes de l'exclusion économique et sociale.

Un peu d'histoire....

En juin 2009, la fédération des centres sociaux et associations d'animation locale de la Drôme a organisé une marche de lutte contre la pauvreté entre le 29 mai et le 2 juin. Pour aller vers ceux et celles, de plus en plus nombreux/ses, qui vivent des difficultés économiques et s'éloignent de l'exercice de leur citoyenneté.

Pendant ces 4 journées nous avons mobilisé 150 à 200 marcheurs et marcheuses et débattu avec autant de personnes dans les lieux où nous nous arrêtions.

Au terme de la marche, 26 propositions ont été déposées au conseil général où nous avons été reçuEs par deux élus.

Ces propositions, collectées pendant les 4 journées de marche auprès des personnes rencontrées, concernaient selon les lieux et les difficultés rencontrées : les transports, les jeunes adultes, les femmes seules avec des enfants, les sans papiers, le logement, l'accès à la terre pour les jeunes agriculteurs.

A partir de là, certains groupes ont continué à réfléchir tout au long de l'année et sont en capacité maintenant de faire des propositions de transformation. Toutes les propositions semblent peu importantes au regard des problèmes qu'elles peuvent contribuer à résoudre : un bus supplémentaire le matin ou le soir pour pouvoir aller nettoyer des bureaux à l'autre bout de la ville, étendre l'ouverture d'une halte garderie d'une heure, permettre à des adultes de monter dans le car scolaire, organiser un point de rencontre pour le co-voiturage à la sortie des villages, donner accès au ticket de transport à 1 € aux personnes qui n'ont même pas les minimas sociaux, faire une information sur l'accès aux soins pour tous,…

Et maintenant ( Photo : arrivée à Lyon en 2009)

Nous sommes un an plus tard et d'autres collectifs se sont formés dans d'autres départements de la région. En Ardèche, Isère, Rhône, Savoie...

Des collectifs qui ont commencés à réfléchir à leur organisation, aux problèmes rencontrés et vécus, aux solutions possibles ….

Avec toutes les expériences vécues, toutes les réflexions, toutes les propositions déjà en route nous constituons un livre blanc, qui nous servira de support pour agir contre les facteurs d'exclusion et de pauvreté. Nous nous mobilisons pour

. Faire des propositions d'alternatives s'appuyant sur des ressources citoyennes (,à partir de nos ressources, mettre en place les actions sur lesquelles nous pouvons agir. (Agir avec d'autres pour créer de la solidarité, du partage, de la réflexion, de la compréhension, de l'action...)

. Faire respecter les droits existants (faire appliquer des lois qui ne le sont pas : des médecins qui ne soignent pas les personnes pauvres ou sans papiers)

. Élargir les droits existants

. Ouvrir de nouveaux droits

- Maintenant les gens pauvres et ceux qui ne supportent plus cette indifférence, ces inégalités, ces protections sociales qui tombent et mettent en difficultés les plus faibles, maintenant tous nous n'avons plus le choix. Nous sommes condamnés à devenir acteurs de cette société, à l'inventer et la réinventer sans cesse.

Nous devons créer les conditions pour que chacun puisse vivre dignement sans pauvreté en Rhône Alpes. Bien sûr, d'autres personnes dans le monde sont encore plus pauvres, meurent de faim... Mais nous avons choisi d'agir là où nous sommes, là où nous vivons, au quotidien et dans la durée.

- Aussi, chaque collectif départemental va organiser une marche de 2 jours dans son département, 30 juin et 1er juillet – La Drôme et l'Ardèche nous nous retrouverons chaque jour- et nous serons tous ensemble, les 5 départements, à Lyon les deux derniers jours, 2 et 3 juillet, dont la dernière après midi au parc de la tête d'or avec les amis de « dialogues en humanité » qui se sont un peu serrés pour nous faire une place dans leur programme.

- Évidemment on peut marcher deux heures, 1, 2, 3 ou 4 jours. On peut participer seulement à un débat, ou venir à Lyon au parc de la tête d'or. Tout est possible.

- L'important c'est de montrer que nous sommes nombreux et nombreuses à vouloir manifester notre détermination à ne plus accepter que les richesses, tant au niveau mondial, européen, national, soient si mal réparties.

Pour en savoir plus : contre la pauvreté.fr et les contacts.

Mercredi 30 juin :

Matin

Drôme : Conseil général (accueil à 9h30 devant le cg26- débat de 10h00 à 11h30)
Av. Président Hériot - Mairie - rue Emile Augier
Ardèche : ?

Arrivée prévue au Parc Jouvet à 12h30 (réunion des groupes Drôme et Ardèche)
Pique-nique : repas partagé
Après-Midi
Jeux d'inclusion (14h00 - 14h30) au parc jouvet
Valence - Bourg-lès-Valence Par les Boulevards - Av. Sadi Carnot
Avenue Jean Jaurès (accomp. Police municipale)
Mairie - Av. Jean Moulin - rond-point du Lycée (arrêt photo !)
Montée puis rue Perrier
Arrivée au CS du Plateau à BLV (16h30)
Débat : 18h00 - 20h30 (à confirmer), suivi d'un repas (prévu par le groupe d'accueil de BLV)
Jeudi 1er juillet :
Matin
RDV 9h45, Pont de l'Isère
RDV sur le parking derrière la mairie et devant le marché aux fruits (possibilité de garer les véhicules, le soir les marcheurs seront ramenés en minibus pour récupérer leurs véhicules)
Jeux d'inclusion (10h00-10h30)
Départ direction La Poste - Av. du Canal - puis on longe le canal
Arrivée à la Roche de Glun
12h00- 14h00 : Pique-nique au Bassin des Musards (plan d'eau, jeux d'enfants) (repas partagé)
Après Midi
14h00 : Sortie du bassin - Glun - suivi de la voie ferrée par la droite - Mauves
Chemin de halage, par les vergers
Arrivée au pont de Tain-Tournon (12,2 km)
Traversée du pont - rejoindre la N7 (nécessité de fermer une voie de la route pendant 15 min) - Place Taurobole (vers 17h00) à Tain

De Tain à Tournon par le pont piéton
Centre Social de Tournon : débat à prévoir de 18h30 - 20h30, puis repas prévu par le groupe de Tournon

Contacts : Jérôme Bar, 06 76 72 97 50,

fede1.cs26@gmail.com (Drôme)

Vanessa Jaume, 06 46 05 17 45,

facs.vanessa_jaume@orange.fr (Ardèche)

Texte de Martine Gentili

Le Temple

26340 Vercheny

Tel : 04 75 21 65 49

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