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mercredi 20 juillet 2011

Eloge de la Folie d' Erasme à Foucault....(1)

Série d'été : la folie
2011 marque les 500 ans de l’Eloge de la folie d’Erasme et les 50 ans de L’Histoire de la folie de Michel Foucault. Mais qu’est-ce que la folie? Phénomène naturel ou construction culturelle? Et quels sont ses liens avec les arts et la création? Le MédiasCitoyensDiois explore cet été, en 7 épisodes, ses multiples visages, au croisement de l’histoire sociale et culturelle.
Histoire de fous
FOLIE (I) On fête cette année les 500 ans de l’«Eloge de la folie» d’Erasme et les 50 ans de l’«Histoire de la folie» de Michel Foucault. Mais qu’est-ce que la folie?
De l’Antiquité à nos jours, les humains ont tenté de cerner son mystère. Le point avec l’historien français Claude Quétel.
ll y a 500 ans, Erasme épingle la folie des hommes et du monde dans le satirique Eloge de la folie. En 1961, Michel Foucault publie sa thèse Folie et déraison. Histoire de la folie à l'âge classique, dans laquelle il entend montrer que la psychiatrie est avant tout un outil de contrôle social visant à réprimer les écarts par rapport à la norme. Ce double anniversaire est l’occasion d’explorer les différents visages de la folie et les questions qu’elle suscite, mais aussi de sonder la manière dont les sociétés humaines y ont fait face. Car l’histoire de la folie ne se confond pas avec celle de la psychiatrie, et depuis l’aube des temps, les humains ont tenté d’apporter à la maladie mentale des réponses d’ordre médical, moral, social ou pénal. «La folie est aussi ancienne que l’humanité et j’imagine qu’elle durera aussi longtemps qu’elle», dit Claude Quétel, historien de la psychiatrie. Ancien directeur de recherches au CNRS en France, il a notamment publié Images de la folie, ainsi qu’une Histoire de la folie qui court des temples d’Asclépios aux thérapies cognitives comportementales actuelles. Comprend-on davantage la folie aujourd’hui? Sait-on mieux la soigner? «Elle reste un grand mystère!» relève Claude Quétel. Entretien.
Quand la notion de «folie» apparaît-elle et comment est-elle définie?
Claude Quétel: On en trouve des traces dès la médecine babylonienne, au IIe millénaire avant Jésus-Christ. Ces documents rendent compte de la folie comme d’une pathologie mentale: la folie est donc perçue comme une maladie dès l’aube de l’humanité, contrairement à certaines idées reçues. La médecine babylonienne et égyptienne se préoccupe de la guérison des malades, et la médecine grecque mettra en place les grands concepts nosographiques, soit les premières descriptions médicales de l’hystérie, de la mélancolie, de la manie, etc., qui  resteront valables jusqu’au XXe siècle.
Si les Babyloniens parlent d’«esprit», c’est que chaque maladie a son esprit – aussi bien la folie que les rhumatismes – et nécessite une double intervention, religieuse et médicale. Et pour les prêtres-médecins d’Asclépios, dieu de la médecine, il n’y a pas de guérison possible sans intervention divine, car les dieux sont partout. Ce qui ne veut pas dire que les Grecs lient folie et péché – cette notion est absente du polythéisme grec. La seule religion qui assimile la folie au péché est le judaïsme, qui montre du coup un grand pessimisme et une grande intolérance envers les fous.
Les médecins grecs soignent donc la folie de mille façons qui n’ont rien à voir avec une quelconque ritualisation religieuse. Ils utilisent des médications physiques, notamment des vomitifs et des calmants (l’opium par exemple), et ce qu’on pourrait rapprocher de la psychothérapie: il est recommandé de changer les idées du malade, de l’écouter et de lui parler avec douceur et fermeté, etc. Les invasions barbares balayent ces pratiques, qui referont surface en médecine dès les XIIe - XIIIe siècle, grâce aux traductions des manuscrits gréco-romains par les Arabes.
Comment le Moyen Age considère-t-il la folie?
– Antiquité, Moyen Age et Temps modernes ne sont pas en mesure de la prendre en charge, ils n’ont pas les moyens matériels de bâtir des hôpitaux, de fournir une assistance, etc. Dans l’Antiquité et au Moyen Age, il existe deux clientèles de la folie: une minorité assez aisée pour bénéficier de soins à domicile; et les autres, qui perturbent l’ordre public et sont suspectés d’être dangereux. On les enferme, non pour les punir mais pour les empêcher de nuire, tout en essayant de les soigner – l’arsenal thérapeutique de ces époques fait preuve d’une grande imagination car rien ne fonctionnait. Mais on ne les traite pas comme des criminels: s’ils sont condamnés, ce n’est pas à cause de leur folie, mais parce qu’ils ont commis un acte grave. Et au Moyen Age, la folie n’est pas assimilée à la sorcellerie – ces schémas ont la vie dure. Si on envoie un fou sur le bûcher, ce n’est pas en tant que fou mais parce qu’il a confessé un pacte avec le diable.
Et quelle était la fonction du fou du roi?
– Le rôle du bouffon était de l’ordre de la métaphore. On est dans l’inversion de la raison et du pouvoir du roi, la marotte du bouffon étant l’inversion du sceptre. Les fêtes des fous, les carnavals, à la mode au Moyen Age, participent de ces mêmes rites d’inversion. Mais cette folie collective ritualisée n’a pas de parenté avec la maladie: ce sont deux voies parallèles qui se frôlent parfois, sans se confondre. Le fou du roi était un office très bien rétribué et jalousé, et on était souvent bouffon de père en fils.
A la fin du Moyen Age et à la Renaissance, la thématique de la folie intéresse suffisamment les poètes, peintres, moralistes et philosophes pour devenir une métaphore des désordres du monde. Il y a alors d’une part le courant médical, qui n’a jamais cessé, même s’il chemine alors sans bruit car il n’y a aucune nouvelle réflexion théorique sur la folie depuis l’Antiquité et les médications sont inefficaces. En parallèle, et sans la moindre confusion entre les deux, s’instaure un mouvement marqué par une importante iconographie qui utilise la folie comme métaphore pour réfléchir sur le manque de raison des hommes. Ce sont La Nef des fous de Sébastien Brant, l’Eloge de la folie d’Erasme (lire ci-dessous, ndlr), les toiles de Jérôme Bosch, etc.
La folie a-t-elle toujours été considérée comme une maladie? N’a-t-elle jamais été traitée par la répression?
– Non, et je me suis fait beaucoup d’ennemis avec mon chapitre «L’Evangile selon Foucault» dans mon Histoire de la folie, car son discours reste très ancré dans les esprits. Il fait surgir la folie dans le champ social au XVIIe siècle comme si on ne s’en était jamais occupé avant. Selon lui, le pouvoir se saisit alors des fous dans une optique de contrôle et de répression. Pour servir sa démonstration, il fait du «grand renfermement» une visée sur la folie, alors qu’il s’agissait d’une chasse sans cesse recommencée et toujours en échec des mendiants qui affligent alors l’Europe entière.
L’édit d’enfermement de 1656 sur lequel se focalise Foucault n’est pas un acte unique, il a été précédé d’une douzaine d’édits similaires en France et ailleurs aux XVIe et XVIIe siècles. Celui de 1656 a simplement eu plus d’éclat. Enfin, il est faux de dire qu’on est alors dans une monarchie absolue: un pouvoir plus fort se met en place, mais on n’est qu’au début du règne de Louis XIV, qui n’a alors que dix-huit ans!
Cet enfermement ne concerne donc pas du tout les fous?
– A l’époque, on enferme les mendiants à l’hôpital général – à Paris, il y a Bicêtre pour les hommes et la Salpêtrière pour les femmes, et d’autres maisons dans tout le royaume. Si des moyens sont d’abord mis à disposition, bien vite l’argent et le fonctionnement ne suivent plus et le mouvement échoue. Les mendiants valides s’échappent. Restent ceux qui ne peuvent pas fuir: invalides, vieux, jeunes enfants, malades... et parmi eux, une petite minorité de fous – environ 10%. Face à l’échec de l’hôpital général, la monarchie installe au XVIIIe siècle des «dépôts de mendicité» dans la même politique, qui rate aussi. La minorité de fous qui apparaît dans les hôpitaux et les dépôts de mendicité interpelle le pouvoir parce qu’elle fait pitié. Les pouvoirs ont conscience qu’ils ne sont pas responsables de leur maladie. Il n’est pas question de répression. Dès l’Ancien Régime, on est plus soucieux de faire sortir les fous que de les enfermer, car ils grèvent les budgets.
Pourquoi les fous sont-ils alors de plus en plus nombreux dans ces maisons?
– Dans mon étude sur les lettres de cachet, j’ai montré que c’était à la demande des familles. Les lettres de cachet sont perçues comme un instrument de répression arbitraire aux mains du prince; on peut dire en effet que 15% d’entre elles servent à persécuter les protestants, réprimer les rebelles à la censure des livres, etc. Mais la majorité sont délivrées par le roi après une contre-enquête, à la demande des familles qui requièrent l’enfermement. Si la folie n’est pas prouvée, les demandeurs sont punis. C’était aussi un moyen de régler des problèmes sociaux, d’empêcher les mésalliances, ou d’enfermer un fils de famille délinquant en lui évitant d’avoir affaire à la justice, infiniment plus sévère.
Les fous sont concernés de manière très minoritaire par les lettres de cachet. En France, on compte à la fin du XVIIIe siècle 600 maisons de force – châteaux, maisons de l’hôpital général ou couvents. Elles sont organisées pour que les «insensés» ne soient pas mélangés aux autres: ils sont considérés comme des malades et on tente de les soigner. Dans l’esprit du pouvoir et des religieux qui tiennent ces maisons, il n’est pas question de mêler  maladie et déviance. Or Foucault assimile les deux. En 1785 est publiée la circulaire «L’Instruction sur la manière de gouverner les insensés et de travailler à leur guérison dans les Asyles qui leur sont destinés». Foucault, qui voulait voir uniquement ce qui alimentait sa thèse sur la répression, la cite sans mentionner la dernière partie du titre – c’est à dire la visée médicale...
A l’époque, le courant philanthropique venu d’Angleterre prône un traitement moral: on s’adresse au malade, on tente de le raisonner, etc. Ces philanthropes s’insurgent contre les conditions de vie dans les asiles où on meurt de faim et de froid – faute de moyens, non par cruauté gratuite – et dénoncent le sort épouvantable des indigents abandonnés à eux-mêmes.
La psychiatrie naît de cette indignation. Elle aurait émergé plus tôt sans la Révolution. L’assistance aux insensés, nommés alors «aliénés», passe au deuxième plan jusqu’à la monarchie de Juillet, qui offre une plus longue période de stabilité entre 1830 et 1848. La loi de 1838 instaure des asiles d’aliénés dans chaque département, institutionnalisant les débuts de l’histoire de la psychiatrie, «inventée» par les médecins Pinel et Esquirol. Pinel n’a pas enlevé les chaînes des aliénés, mais le mythe révèle sa démarche. Il est l’auteur du Traité médico-philosophique sur l’aliénation mentale: le fou n’est pas totalement aliéné, il subsiste en lui un peu de raison qu’un médecin habile et instruit pourra saisir et avec lequel entrer en dialogue.
Est-ce le signe d’une amélioration pour les aliénés?
– Cette vision se traduit par l’instauration des asiles comme instrument de guérison. Mais ça n’a jamais marché, et on le sait dès le départ! Pour ce traitement moral, il faudrait un médecin par patient... Esquirol pense avoir trouvé la solution: c’est l’asile lui-même – avec son règlement, son ordre consacré au travail, ses soins, son plan symétrique à l’image même de la raison – qui va remettre le malade sur le droit chemin... Mais l’hydrothérapie devient une punition, les aliénistes sont accusés de cruauté, le traitement moral consiste à empêcher le malade de manifester son délire. Deuxième échec: ces malades deviennent chroniques, définitivement incurables. Les asiles ne désemplissent plus. Pourquoi ne pas arrêter tout de suite? A qui profite le crime? Aux familles, qui ne savent que faire de leurs malades. La demande est croissante, et au lieu de supprimer les asiles on les multiplie dans toute l’Europe. L’asile arrange tout le monde, sauf le pouvoir. Les préfets s’opposent souvent à l’internement, toujours avec un œil sur le budget.
La critique de la psychiatrie existe donc dès ses débuts au XIXe siècle...
– Oui. Mais à l’époque, elle nie la psychiatrie, non la folie. De même, mon Histoire de la folie est aussi antipsychiatrique que celle de Foucault, sauf qu’elle ne nie pas que la folie ait été soignée. La thèse de Foucault s’inscrit dans le courant libertaire des années 1960 et 1970. Aux Etats-Unis, le médecin Thomas Szasz dénonce l’utilisation de la psychiatrie comme un moyen de contrôle social et fait de la maladie mentale un problème de pouvoir. «Les écarts de conduite au sein de la société existent, mais c’est un tort de les traiter comme une maladie», écrit-il en 1961 dans Le Mythe de la maladie mentale. Pour l’antipsychiatrie, la folie n’existe pas, il n’y a que des écarts par rapport à une norme psychosociale.
On a fermé peu à peu les asiles. Comment notre société aborde-t-elle la maladie mentale aujourd’hui?
– Ce n’est pas l’antipsychiatrie qui a mis fin aux asiles, mais le succès des thérapies chimiques, des neuroleptiques et autres psychotropes découverts dans les années 1950. Dans le prolongement de l’antipsychiatrie, il y a aussi eu un grand mirage: on pensait que tout pourrait se résoudre par la neurologie. Il existait un affrontement entre les tenants de l’organogenèse (tout s’explique par des causes physiologiques) et ceux de la psychogenèse (tout est psychique). Aujourd’hui, on est revenu de l’idée du tout organique; psychanalyse et psychiatrie tentent à nouveau de collaborer; les médicaments sont de plus en plus efficaces, qui soignent les conséquences et non les causes. La maladie reste mystérieuse et toutes les approches sont valables. Enfin, il règne une moindre tolérance par rapport aux comportements déviants – ce qui donnerait raison à Foucault! Mais comme il y a de moins en moins de lits, on retrouve des malades mentaux dans les prisons et parmi les SDF.
Le mur de l’asile n’opère plus de nette séparation entre les mondes de la folie et de la non-folie. Dans la folie, il n’y a pas de ligne de partage claire: elle bouge sans cesse en fonction de l’entourage, de l’époque, du malade. Plus la folie est apprivoisée, plus elle est partout: tout est psychiatrisé aujourd’hui – un enfant est en échec scolaire, on l’emmène voir un psy. Enfin, la folie est toujours combattue sans résultat. Elle a encore de beaux jours devant elle...
Erasme donne la parole à la Folie
La Fortune aime les insensés, les gens hardis et téméraires, ceux qui disent comme César en passant le Rubicon: ‘Le sort en est jeté’. La sagesse rend les hommes timides. Aussi voit-on ordinairement tous ces sages sans cesse aux prises avec la pauvreté, la faim et la douleur, vivre obscurs, méprisés et détestés de tout le monde. Les fous, au contraire, nagent dans l’opulence, gouvernent les empires.» C’est en 1511, alors qu’il fait route entre l’Italie et l’Angleterre, qu’Erasme écrit en latin son Eloge de la folie, publié sous le titre Moriae Encomium: un jeu de mots en référence à son ami Thomas More, futur chancelier d’Angleterre, auquel il dédie l’ouvrage.
L’humaniste hollandais (Rotterdam 1469 – Bâle 1536) sera le premier à s’étonner du succès de cette œuvre de jeunesse qu’il imagine d’abord comme un «amusement», une «plaisanterie». Il est pourtant conscient que sa satire risque de déranger, car elle «mène au sérieux». «Je crois avoir loué la Folie d’une manière qui n’est pas tout à fait folle», écrit-il à Thomas More. «Critiquer les mœurs des hommes sans attaquer personnelle nominativement, est-ce vraiment mordre? N’est-ce pas plutôt instruire et conseiller? Au reste, ne fais-je pas sans cesse ma propre critique?»
UN MONDE A L'ENVERS
Erasme use d’une forme audacieuse, choisissant de faire parler la Folie à la première personne. Elle se plaint de l’ingratitude des hommes: personne n’a jusqu’ici fait son éloge, alors que tous lui sont fidèles et apprécient ses bienfaits et sa compagnie. Elle passe donc en revue la folie des hommes et des femmes, de l’Eglise et des théologiens, des philosophes, des croyants... personne n’échappe à son verbe acéré, tandis qu’Erasme démontre que la folie est l’apanage de l’humanité.
L’ouvrage est illustré par Holbein le Jeune, ce qui contribue sans doute à son immense succès, et traduit en français, en allemand et en anglais. A l’époque, l’image du fou est au cœur de multiples représentations picturales. En 1494 a paru La Nef des fous, illustré par 110 gravures sur bois: un véritable best-seller qui a inspiré des artistes comme Jérôme Bosch, Hans Holbein, Pieter Bruegel, Albrecht Dürer ou encore Hans Sebald Beham. Eloge de la folie s’inscrit ainsi dans la lignée de cet ouvrage satirique écrit en allemand par Sébastien Brant, humaniste érudit qui enseigne le droit à Bâle: constatant que la lecture des Saintes Ecritures ne suffit pas à mettre les humains dans le droit chemin, Brant dresse le catalogue de leurs vices au fil de 110 poèmes versifiés. Chacun a son fou et tous sont embarqués dans un bateau ivre qui dérive vers une improbable terre promise.
La folie figure dès lors l’inquiétude de la fin des temps, dans une époque troublée par les famines, les épidémies et la crise religieuse commencée au XIVe siècle. La connaissance médicale de la folie n’a pas progressé depuis l’Antiquité, et son aspect pathologique n’intéresse plus: elle devient la métaphore d’un monde qui vit dans le péché et court à sa perte. La dénonciation de la folie du monde triomphe alors dans les arts et la littérature, tandis que s’épanouit une culture de la folie, celle du monde à l’envers incarnée aussi par le bouffon.
Anne Pitteloud
Lire.
- Claude Quétel, Images de la folie, Ed. Gallimard, 2010; Histoire de la folie: de l’Antiquité à nos jours, Ed. Tallandier, 2009;
- Nouvelle histoire de la psychiatrie (co-direction et co-rédaction), Ed. Privat, 1983, rééd. Ed. Dunod 1994 et 2009.
- «Depuis quand a-t-on peur des fous? La folie d’Erasme à Foucault», revue L’Histoire n°51, avril 2011.
- 2011 marque les 500 ans de l’Eloge de la folie d’Erasme et les 50 ans de L’Histoire de la folie de Michel Foucault. Mais qu’est-ce que la folie? - Phénomène naturel ou construction culturelle? Et quels sont ses liens avec les arts et la création? Le Mag explore cet été ses multiples visages, au croisement de l’histoire sociale et culturelle.

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