Relocaliser l’économie
Vendredi 15 juillet 2011 à la Ferme du Bès à St Roman (26) avec l'Altertour de France à Vélo ( ouvert à toutes et tous…)
A la Ferme du Bès de Dominique et Jean-Marie Verdet à 3 km du village de St Romans en Diois en bord de rivière.
17h - Atelier d'Echanges :
" Quels besoins et solutions pour relocaliser l'Economie dans le Diois". L'occasion de faire des propositions, des projets, des actions...
- Le dogme du libre-échange généralisé et la construction d’un marché mondial, le capitalisme financiarisé et les technologies de l’information, ainsi que l’obsession de la vitesse et de la gestion en temps réel ont modifié le sens et le rôle des territoires. En effet, les politiques néolibérales sont fondées sur la tentative d’affranchissement des activités économiques vis-à-vis des contraintes sociales, politiques ou écologiques. Le territoire, sous la forme des Etats ou des collectivités locales, lieu traditionnel d’exercice du pouvoir politique et de la démocratie, est considéré comme un archaïsme, une rigidité, un obstacle à une utopie du grand Marché, utopie au sens de non-lieu (a-topie), d’absence de lieu de pouvoir identifié.
- La délocalisation des activités est ainsi devenue, dans l’imaginaire néolocal, la condition de l’efficacité économique et de l’amélioration du bien-être, au mépris des territoires, de ceux qui les habitent et y travaillent, et au mépris de l’environnement. Les chaînes productives distendues d’une extrémité à l’autre de la planète, l’augmentation des échanges croisés de produits similaires et l’exigence de sur-mobilité des personnes (abusivement confondue avec la liberté de circulation) sont l’illustration de l’extraversion des sociétés et du dogme libre-échangiste qui la sous-tend.
- La délocalisation des activités est ainsi devenue, dans l’imaginaire néolocal, la condition de l’efficacité économique et de l’amélioration du bien-être, au mépris des territoires, de ceux qui les habitent et y travaillent, et au mépris de l’environnement. Les chaînes productives distendues d’une extrémité à l’autre de la planète, l’augmentation des échanges croisés de produits similaires et l’exigence de sur-mobilité des personnes (abusivement confondue avec la liberté de circulation) sont l’illustration de l’extraversion des sociétés et du dogme libre-échangiste qui la sous-tend.
La relocalisation répond à trois exigences :
- L’arrêt de la dévalorisation du travail humain. Le chantage aux délocalisations met en concurrence les systèmes sociaux et provoque une régression générale des droits collectifs, au Nord et au Sud. Il conduit à l’acceptation d’activités dangereuses pour les personnes et pour les écosystèmes. Même si, temporairement, les délocalisations peuvent créer des emplois dans les pays du Sud, dans des conditions souvent terrifiantes, ces derniers sont menacés à leur tour par l’existence de zones à toujours moindres coûts.
- Le droit des peuples à la souveraineté alimentaire et à une alimentation saine. Il suppose la reconquête de l’agriculture vivrière au Sud et de l’agriculture paysanne au Nord, et la protection vis-à-vis des intérêts des transnationales de l’agro-alimentaire.
- La lutte contre les destructions environnementales, notamment celles occasionnées par l’explosion des transports et la délocalisation d’industries polluantes ou des déchets dans les pays du Sud.
- L’arrêt de la dévalorisation du travail humain. Le chantage aux délocalisations met en concurrence les systèmes sociaux et provoque une régression générale des droits collectifs, au Nord et au Sud. Il conduit à l’acceptation d’activités dangereuses pour les personnes et pour les écosystèmes. Même si, temporairement, les délocalisations peuvent créer des emplois dans les pays du Sud, dans des conditions souvent terrifiantes, ces derniers sont menacés à leur tour par l’existence de zones à toujours moindres coûts.
- Le droit des peuples à la souveraineté alimentaire et à une alimentation saine. Il suppose la reconquête de l’agriculture vivrière au Sud et de l’agriculture paysanne au Nord, et la protection vis-à-vis des intérêts des transnationales de l’agro-alimentaire.
- La lutte contre les destructions environnementales, notamment celles occasionnées par l’explosion des transports et la délocalisation d’industries polluantes ou des déchets dans les pays du Sud.
- Dès maintenant, nous disposons des outils pour amorcer une relocalisation de l’économie. Les politiques douanières doivent être des moyens modulables pour répondre en même temps aux exigences d’emploi, d’impact sur l’environnement, de satisfaction des besoins sociaux et de redéfinition des rapports Nord-Sud. Cela suppose l’abandon du dogme du libre-échange et une réforme radicale de l’OMC et de la politique douanière de l’Union européenne. De même, les services publics ont contribué à nourrir les territoires. Leur affaiblissement et la disparition de services publics de proximité dévitalisent les régions rurales et les périphéries urbaines, renforçant le double mouvement de polarisation des activités dans certaines zones et de désertification pour le reste. Reconquérir les services publics, en créer de nouveaux et en assurer la gestion démocratique constituent également des préalables pour une relocalisation de l’économie, tout comme l’arrêt des ajustements structurels imposés dans les pays du Sud. Un statut mondial pour les biens communs comme l’eau, les ressources non-renouvelables, le vivant, la connaissance, en les déclarant hors marché, devrait stopper le pillage des pays du Sud et favoriser un recentrage des activités. Enfin, des expériences de base pour une relocalisation de l’économie, aussi bien dans les pays du Nord que du Sud, même si elles sont minoritaires, ouvrent des perspectives concrètes et immédiates. En France, le succès des Amap (Associations pour le maintien de l’agriculture paysanne) témoigne de ce mouvement, tout comme la vitalité de certaines coopératives engagées dans la construction d’un tissu local.
- La déterritorialisation des activités tend à faire du local une subdivision de l’ordre global. La relocalisation de l’économie relève d’un choix politique visant à recréer du territoire, comme construction sociale historicisée et comme réalité naturelle de l’espace, et à ouvrir à nouveau le champ du politique et la capacité des choix collectifs. Pour autant, le local ne peut être envisagé comme entité fermée et auto-suffisante, mais dans son rapport avec le global.
Geneviève Azam
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